MONTRÉAL - Un poste de centre au sein des deux premiers trios à l'attaque du Canadien, David Desharnais le prendrait bien volontiers. Et il entend bien présenter, la saison prochaine, un niveau de jeu qui lui permettra d'aspirer à une telle promotion.

Mais l'athlète de Laurier-Station sait fort bien que la décision ne lui reviendra pas. Comme il se doit, d'ici là, il s'attardera simplement aux aspects de sa vie qu'il peut contrôler. C'est-à-dire s'entraîner du mieux qu'il peut afin de continuer à s'améliorer.

Cette relative sérénité, c'est à un nouveau contrat de deux ans à un volet, annoncé lundi, que Desharnais la doit. L'entente lui vaudra 750 000 $ la saison prochaine et 950 000 $ en 2011-2012, mais c'est surtout sa durée qui fait plaisir au petit attaquant de 24 ans.

« Je suis tellement content, je voulais vraiment obtenir un contrat de deux ans, a indiqué Desharnais, mardi, au cours d'une conférence téléphonique depuis Québec. Un contrat d'un an m'aurait mis un peu de plus de pression. Mais deux ans, ça va me donner le temps de montrer ce que je suis capable de faire. J'entends bien saisir ma chance.

« Après avoir cheminé pendant quelques années sans savoir si j'allais aboutir à Montréal, à Hamilton ou dans la Ligue de la côte Est, c'est sûr que ça va être un stress de moins d'être assuré d'un poste (avec le Canadien). Ça va être très différent, a reconnu Desharnais. Mais c'est sûr que je veux prouver que je mérite de rester (à long terme) avec l'équipe. Je veux être un élément de premier plan au sein de la formation.

« On va voir ce qui va se passer, mais c'est certain que je veux produire un peu plus offensivement que la saison dernière », a noté celui qui est devenu un favori de la foule du Centre Bell, après son rappel du 31 décembre, quand il a récolté 22 points (8-14) en 43 matchs avec le grand club, l'hiver dernier.

« La saison dernière, je me suis taillé une petit place sur l'avantage numérique et je compte bien la garder. Même chose en désavantage numérique. Et c'est sûr que j'aimerais obtenir un peu plus de temps de jeu à cinq contre cinq », a ajouté celui qui a eu droit à 9:39 de temps de glace par match en moyenne, la saison dernière à armes égales, à 0:15 en moyenne en avantage numérique et à 1:09 en désavantage.

« Je veux jouer un rôle important, mais c'est à moi de gagner cette reconnaissance, a par ailleurs dit Desharnais. C'est sûr que j'aimerais passer devant des joueurs établis (dans la hiérarchie des attaquants), mais on a aussi plusieurs très bons joueurs dans l'équipe. Il s'agira que je donne le meilleur de moi-même. Et si ça me donne malgré tout une place dans le troisième ou le quatrième trio, je vais quand même être très content. »

Entre-temps, il est clair que Desharnais a déjà gagné l'estime de ses coéquipiers. Celui-ci a d'ailleurs reçu, au cours des dernières heures, des messages de féliciations de la part de plusieurs coéquipiers, dont Max Pacioretty, Mathieu Darche, Benoît Pouliot et Scott Gomez.

Bien remis

Desharnais s'est par ailleurs dit bien remis de sa blessure ligamentaire au genou gauche, qui l'a empêché de terminer la série du premier tour contre les Bruins de Boston. Il s'apprêtait même, plus tard dans la journée de mardi, à amorcer son programme estival d'entraînement sur glace en compagnie d'autres joueurs de la LNH établis à Québec, tels que Steve Bernier, Antoine Vermette et Mathieu Garon. Groupe auquel se joindra éventuellement Patrice Bergeron.

« J'ai célébré (lundi soir) avec quelques amis et ma famille, en débouchant une bouteille de champagne ou deux. Mais c'était juste une petite fête pour souligner la signature du nouveau contrat. Ce sera le retour au boulot aujourd'hui », a souligné Desharnais, qui a repris l'entraînement en gymnase il y a un mois.

Le coriace attaquant suivra un programme d'entraînement qui lui permettra de continuer à avoir du succès dans la LNH malgré sa petite taille.

« Cet été, je vais continuer à travailler mon coup de patin et la force de mes jambes », a dit celui qui n'hésite pas à manoeuvrer dans la circulation lourde malgré ses cinq pieds et sept pouces. « Comme je ne peux pas m'entraîner pour devenir plus grand, je vais continuer dans cette direction-là... »