BROSSARD, Qc - La prochaine victoire de Carey Price sera sa 100e dans la LNH. Déjà! À l'âge de 24 ans, le gardien du Canadien sera le septième plus jeune gardien de l'histoire à atteindre ce plateau.

Harry Lumley n'était âgé que de 21 ans quand il a signé sa 100e victoire dans l'uniforme des Red Wings de Detroit dans les années 1940.

Tom Barrasso, Terry Sawchuk, Grant Fuhr, Patrick Roy et Jocelyn Thibault ont atteint la centaine de succès à un âge plus précoce que 24 ans et deux mois.

Marc-André Fleury, Don Edwards et Martin Brodeur complètent le tableau des 10 plus jeunes gardiens.

« C'est une marque agréable à franchir, a commenté Price, mercredi. Mais j'espère gagner quelques centaines d'autres matchs. J'espère que c'est uniquement une étape. »

Le meilleur est effectivement à venir, selon ses coéquipiers et l'entraîneur Jacques Martin.

« Nous sommes tout simplement chanceux à Montréal d'avoir le meilleur gardien de la ligue », l'a même encensé le vétéran Mathieu Darche.

« Carey nous donne une chance de gagner à tous les matchs, a-t-il continué. Nous n'avons pas besoin de réussir cinq buts pour l'emporter. Nous savons que nous pouvons toujours compter sur lui, peu importe la situation. C'est un gardien de la trempe de Patrick Roy. »

Le capitaine Brian Gionta et l'entraîneur Martin ont souligné le virage positif qu'a fait Price, après avoir vu Jaroslav Halak lui voler la vedette en séries éliminatoires en 2010.

« On a vu la transformation, il y a deux ans (sic). Il préconise une approche différente, a relevé Gionta. Les habitudes de travail et sa préparation psychologique sont l'explication aux succès qu'il connaît. Il n'a pas fini de progresser. Il est encore très jeune. Il a le potentiel pour s'élever au rang d'un des meilleurs gardiens de la ligue pendant longtemps. »

Gionta a dit voir des ressemblances avec Martin Brodeur, qu'il a côtoyé chez les Devils du New Jersey, au chapitre des habitudes de travail.

« Il ne veut pas qu'on le déjoue à l'entraînement et même pendant les périodes de réchauffement d'avant-match et, en se sens, il me rappelle Martin Brodeur. »

L'entraîneur a également vu le changement d'attitude s'opérer chez Price au cours de la saison 2010-11.

« Il a démontré, la saison dernière, qu'il est un gardien de premier plan. C'est extraordinaire tous ses accomplissements à un jeune âge, quand on regarde sa feuille de route. On a vu chez lui, la saison dernière, plus de maturité, de sérieux et de sens de l'engagement. Ça lui a rapporté des dividendes. »

Price pourrait atteindre le plateau, jeudi, à l'occasion de l'ouverture à domicile du Canadien contre les Flames de Calgary.

Si ce n'est pas le cas, il l'atteindra assurément avec ses pièces d'équipement rose devant le filet, à compter de samedi. Price a décidé d'apporter son soutien à la lutte contre le cancer, en octobre, en jouant avec un masque, une mitaine, un bloqueur et des jambières arborant du rose. L'idée lui est venue en voyant le gardien Rick DiPietro des Islanders de New York porter des jambières rose flamboyant, la saison dernière.

« Je suis sûr que la vente à l'enchère de ses jambières a généré beaucoup d'argent, a-t-il opiné. Je me dis que comme j'évolue dans un marché important de hockey, la vente de mes pièces va intéresser beaucoup d'acheteurs. J'aimerais qu'on recueille des milliards de dollars... », a-t-il ajouté, en riant.

C'est important pour Price de s'impliquer, même s'il n'a pas été affecté directement par la perte d'un membre de sa famille en raison du cancer.

« Je connais des amis de la famille que la maladie a emportés. Au bout du compte, tout le monde connaît quelqu'un qui a dû la combattre. »

Cammalleri, plus de peur que de mal

Coupé à l'arrière de la jambe gauche, au cours du match de dimanche, Michael Cammalleri est venu dire aux journalistes qu'il avait craint le pire, sur le coup.

« Je ne suis pas un docteur, mais je savais que j'étais coupé. J'ai regardé et je voyais le sang gicler et je sentais ma jambière se remplir. Je ne savais pas ce qui se passait », a-t-il relaté.

Il a été coupé par le patin de son coéquipier Yannick Weber au moment où il était agenouillé sur la glace. En tentant de se relever, il réclamait des arbitres qu'on arrête le jeu immédiatement.

« Je ne sais s'il existe un règlement sur la quantité de sang que vous devez perdre avant qu'on arrête le jeu », a-t-il lancé.

Il s'estime très chanceux de ne pas avoir subi une blessure plus grave.

« Vous vous croisez les doigts quand le médecin regarde la plaie. J'ai été très soulagé que ce ne soit pas sérieux. »

Cammalleri ne peut pas dire exactement à quel moment il pourra revenir au jeu. Le Canadien a parlé mardi d'une absence de 10 à 14 jours dans son cas.