BROSSARD - Le « Gomez nouveau et amélioré » se fait attendre chez le Canadien, du moins sur les feuilles de pointage. Ce qui est plutôt une mauvaise nouvelle pour les partisans de l'équipe.

Malgré toute sa bonne volonté et les efforts additionnels faits en gymnase, l'été dernier, Scott Gomez a repris là où il avait laissé la saison dernière.

Le vétéran joueur de centre n'a pas encore marqué après cinq matchs, et il ne montre qu'une passe à sa fiche. La dernière fois qu'il s'est retrouvé au coeur d'une célébration d'après-but, c'était le 5 février. Une disette de 41 rencontres, en incluant les sept jouées en séries éliminatoires.

Gomez demeure positif et ce ne sont pas cinq matchs sans but en ce début de nouvelle saison qui vont lui faire perdre son attitude décontractée et cabotine.

De toute façon, le joueur de 7,5 millions$ US du CH ne porte plus le fardeau de sa dernière saison de misère - sept buts et 38 points - l'ayant effacé de son esprit.

« Ça va bien, a-t-il répondu, mercredi, quand on lui a demandé de commenter son début de saison. Je ne m'en fais pas. J'ai des chances de marquer, il me reste à les concrétiser. Un bond favorable ici et là, et la situation serait différente.

« J'évolue dans cette ligue depuis suffisamment longtemps pour ne pas partir en peur avec ça. J'y mets l'effort et, éventuellement, la rondelle va finir par entrer dans le but. »

Gomez, âgé de 31 ans, a dit croire que ce n'est qu'une question de temps avant que ça débloque pour lui à l'attaque.

« Sur la glace, j'ai fait les ajustements afin d'être moins prévisible, comme je le voulais. Je lance plus souvent vers le but, au lieu de continuellement chercher à faire des passes à mes ailiers. »

Gomez vient au quatrième rang de l'équipe, avec 13 tirs au but. On le voit également moins transporter la rondelle d'une ligne bleue à l'autre, comme c'était le cas la saison dernière, et foncer davantage vers le filet.

Souvent, la saison dernière, Gomez était repoussé par les défenseurs le long des bandes, en entrée de zone. Il était trop prévisible et jouait trop en périphérie. C'était le principal reproche que Jacques Martin lui adressait.

Cette saison, l'entraîneur a relevé des améliorations à ce chapitre. Des améliorations qui ne se sont pas traduites encore en buts.

En fait, Gomez est à l'image de l'équipe qui a de la difficulté par moments à trouver le fond du filet. Le nouveau venu Erik Cole, pourtant un marqueur, en est un autre qui n'a pas de but à son dossier. Même Max Pacioretty, qui domine l'équipe avec 27 tirs et cinq points (2-3), trouve que les buts ne viennent pas suffisamment vite.

« J'ai eu neuf lancers mardi, mais je n'ai pas marqué. J'estime que j'obtiendrai ma part de points en continuant d'envoyer la rondelle vers le but, a-t-il opiné. Mais si je suis incapable de trouver le fond du filet à l'aide de neuf tirs dans un match, je vais peut-être trouver la saison longue.»

À brève échéance, le retour de Michael Cammalleri va permettre à Jacques Martin de former trois trios équilibrés. Cammalleri s'est blessé lors du match précédent le retour au jeu de Lars Eller, qui a bien paru dans les trois derniers matchs. Il sera intéressant de voir au sein de quel trio on va muter le jeune Danois.

Cammalleri devrait retrouver sa place aux côtés de Tomas Plekanec et d'Erik Cole. Son retour, jeudi ou samedi, ajoutera du mordant au jeu de puissance, qui en arrache (2-en-21).

L'entraîneur veut qu'on s'applique davantage à obstruer la vision du gardien, et c'est un aspect qu'on a peaufiné à l'entraînement, mercredi.

Même si l'équipe n'a signé qu'une victoire, Martin n'a pas dressé un bilan négatif du premier segment de cinq matchs.

« Ce qui est encourageant, c'est notre performance dans les deux derniers matchs. Nous avons dominé nos rivaux 15-7 et 18-8 dans les chances de marquer. Si nous continuons de travailler de la sorte, nous obtiendrons de bons résultats. »