MONTRÉAL - La frustration commence à se faire sentir chez les joueurs du Canadien. On a beau tenter de relever les aspects positifs, les visages s'allongent à mesure que les défaites s'empilent.

Le Tricolore a signé une première historique peu enviable, lundi: aligner cinq défaites à domicile, en lever de rideau d'une saison.

Erik Cole arborait une mine pour la moins déconfite. Hal Gill et Tomas Plekanec ont commenté cette autre soirée de misère d'une voix presque inaudible.

«Vous pouvez énumérer tous les aspects positifs que vous voulez, ça fait suer de perdre, a affirmé le géant Gill. Nous devons trouver une façon de nous en sortir. On ne pas dire que nous avons été tout croches ce soir. Mais nous devons travailler sur les choses que nous avons moins bien fait, tout en continuant de faire les choses que nous faisons correctement.»

Mathieu Darche n'a pas mâché ses mots, en déclarant avoir honte de voir l'équipe croupir au dernier rang de l'Association Est.

«Pour nous, c'est honteux de regarder le tableau du classement dans le vestiaire et de voir Montréal en dernière place. Il n'y a rien de pire que ça. Une ville comme Montréal ne devrait jamais être en bas de classement, et nous avons honte de ça. Nous faisons des efforts, mais nous devrons en faire davantage pour nous sortir de là.»

Darche en a ras le bol qu'on dise que le Canadien offre de bonnes performances, qu'il passe à un cheveu de l'emporter ou qu'il mériterait un meilleur sort.

«Passer proche, il n'y a qu'au jeu de fer que ça donne des points, a-t-il lancé. Il faut cesser de dire que nous passons proches, le moment est arrivé d'obtenir des résultats concrets.»

«On a beau dire que nous affrontons des gardiens qui nous volent, le dénominateur commun des défaites c'est que nous ne scorons pas. Ce n'est pas qu'il n'y a pas de marqueurs dans cette équipe. Nous avons le personnel. C'est à nous de trouver des façons.»

Tomas Plekanec, un des rouages importants de l'équipe à l'attaque, a accepté une partie du blâme, en soulignant qu'il doit en faire davantage, comme les autres vétérans d'ailleurs.

L'entraîneur Jacques Martin a remarqué la frustration qui gagne ses troupiers.

«Les joueurs saisissent l'urgence de la situation. Quelques erreurs ici et là se sont avéré coûteuses. C'est décevant de perdre des matchs que nous pouvions remporter. Nous devons nous serrer les coudes et revenir plus fort.»

On s'encourage comme on peut, Martin s'est évertué à souligner les bons coups, comme le jeu plus vigoureux et structuré de l'attaque massive.

«Nous avons connu notre meilleur match en supériorité numérique. Nous avons créé plusieurs chances de marquer et nous avons réussi un but.»

L'entraîneur a fait remarquer que le Canadien a de nouveau eu l'avantage au chapitre des chances de marquer, 13-7, ajoutant du même souffle que Budaj n'est pas à blâmer pour les deux buts des Panthers.