MONTRÉAL - Le congédiement de Perry Pearn et la performance de Max Pacioretty ont alimenté les discussions dans le vestiaire du Canadien, à l'issue de la brillante victoire face aux Flyers.

«Les gars ont été ébranlés en apprenant la nouvelle, a commenté Pacioretty. Personnellement, je me suis dit qu'il fallait qu'on se réveille et que c'était le moment de commencer à gagner des matchs.»

Pacioretty a par ailleurs dit avoir très hâte d'affronter les Bruins de Boston, jeudi, pour la première fois depuis l'incident l'impliquant avec Zdeno Chara.

David Desharnais a dit que les départs semblables de collègues ne sont jamais agréables à vivre.

«Nous ne voulons pas que ça arrive à d'autres, ou à des joueurs. Nous devions nous ressaisir, et c'est ce que nous avons fait.»

La décision du directeur général Pierre Gauthier n'a visiblement pas été accepté de gaieté de coeur par l'entraîneur Jacques Martin.

«Il faut respecter ça et aller de l'avant, a-t-il affirmé. Nous travaillons tous ensemble ici, et ce n'est pas la première fois que nous effectuons des changements en cours de saison. Pierre (Gauthier) a remplacé Bob Gainey au cours de ma première saison en poste.

«Perry nous a rendu de précieux services au cours des trois dernières années. Pierre vous a expliqué que sa décision n'avait rien à voir avec son travail et il vous a dit qu'il lui a offert de rester dans l'organisation. J'espère qu'il va rester parce qu'il peut nous être très utile.»

Interrogé à savoir si le départ de Pearn attristait les joueurs, Martin a répondu que des joueurs ont peut-être été déçus et d'autres pas.

«Ça fait partie du métier», a-t-il tranché.

Pour revenir à Pacioretty, dire qu'il ne devait même pas être en uniforme! Martin l'avait confirmé, mardi, et le conseiller du jeune Américain, Alec Schall, avait même confié sur Twitter qu'il avait des ligaments endommagés au poignet. Rien n'a paru sur la glace, mercredi.

«C'est une bête!, a lancé Price, en jetant un regard vers son coéquipier. C'est un compétiteur. Ce n'est pas agréable de jouer blessé. Nous avons besoin de la contribution de tout notre monde ces temps-ci. Il a prouvé qu'il a de grosses couilles...»

«Max est sur une lancée, et il tient à jouer à tout prix», a-t-il ajouté.

David Desharnais a également tenu des propos élogieux à l'endroit de Pacioretty.

«Je connais Max depuis trois ans. Il n'a pas fini de vous impressionner. Il est très talentueux et il travaille sans relâche. J'affectionne ce type de joueur. Et c'est un guerrier.»

L'intervention de Gauthier dans le vestiaire avant la rencontre a rapporté des dividendes. Martin a confié que le directeur général vient que très rarement faire son tour.

«La dernière fois qu'il était venu, c'était en Floride lors du match du 31 décembre contre les Panthers, après l'échange de Maxim Lapierre.»

Martin a affirmé que le congédiement de Pearn n'avait rien à voir dans la victoire de mercredi.

«Les unités spéciales ont fait la différence. Je le répète depuis que je suis en poste. Les unités spéciales et de gros arrêts de votre gardien représentent une formule gagnante», a-t-il résumé.

L'entraîneur a eu de bons mots à l'endroit de toute l'équipe, mais particulièrement pour Yannick Weber, auteur d'un autre but important en supériorité numérique.

«On doit lui donner du mérite. Il fait du bon travail en supériorité. Il avait également réussi un gros but pour nous à Winnipeg, en situation de quatre contre trois (victoire de 5-1).»