MONTRÉAL - Les unités spéciales ont repris des couleurs et leurs succès dernièrement sont une des principales explications du redressement du Tricolore. Mais il y a un autre facteur important, selon l'entraîneur Jacques Martin: le rendement de Carey Price.

«Comparez son taux d'efficacité en début de saison et maintenant, vous constaterez qu'il y a une grande différence», a affirmé Martin, à l'issue de la deuxième victoire de suite du CH par voie de blanchissage au Centre Bell.

L'expérimenté pilote a soulevé avoir lié plusieurs défaites en début de saison aux performances couçi-couça de Price et des unités spéciales.

«Quand nous perdions des matchs, je soulignais souvent que nous faisions bien, mais que Carey n'offrait pas le rendement escompté et que les unités spéciales ne fonctionnaient pas», a-t-il souligné.

«Carey joue mieux, les unités spéciales sont meilleures et notre jeu sans la rondelle également.»

Le Canadien a été parfait en infériorité numérique dans ses sept derniers matchs, en plus d'avoir marqué au moins un but en supériorité dans ses quatre derniers. Samedi, il en a même obtenu deux.

«Notre premier but en a été un gros, a admis Martin. L'autre marqué en troisième a fait mal aux Rangers.»

Le capitaine Brian Gionta aurait souhaité que le brio de l'équipe en infériorité ne soit pas publicisé.

«Maintenant que vous en parlez, nous allons accorder sept buts au prochain match!», a-t-il mentionné en s'esclaffant.

«Nous connaissons tous l'importance des unités spéciales, a repris Gionta sérieusement. L'écart est tellement mince entre les équipes, les luttes tellement serrées. Écouler le temps d'une pénalité ou réussir un but en supériorité, ça peut faire toute la différence dans un match. Notre jeu en infériorité est phénoménal. Nous faisons du bon travail pour exercer de la pression sur le porteur de la rondelle. Nos adversaires ont peu de temps à leur disponibilité pour faire des jeux.»

Le joueur de centre Tomas Plekanec, un rouage important en infériorité, en a simplement attribué l'efficacité au fait que les joueurs utilisés sont tous sur la même longueur d'onde.

Scott Gomez a disputé un fort match, en amassant deux passes. C'était un premier match de deux points pour lui depuis le 21 janvier. Il ne lui reste qu'à mettre fin à sa disette sans but, qui s'étire depuis le 5 février. Gomez a bien failli y arriver en troisième période, samedi.

«Il était continuellement en mouvement et efficace en fond de territoire adverse, a relevé son coéquipier Gionta. Quand il fait ces deux choses-là, il est à son meilleur. Ç'a été le cas ce soir.»

Dans le camp des Rangers, l'entraîneur John Tortorella n'était pas d'humeur à répondre aux questions des journalistes.

«Ça m'a ravi», a-t-il répondu sur un ton sarcastique à celui qui lui a demandé ce qu'il avait pensé de la récolte de 10 tirs seulement de ses troupiers après deux périodes.

«Nous avons eu des problèmes à composer avec la rapidité du Canadien, a-t-il continué, sérieusement. Nous avons passé la soirée à courir après la rondelle.»

Tortorella a absout Martin Biron de tout blâme. Le gardien québécois, lui, s'en voulait d'avoir cédé un mauvais but à Gionta, le deuxième du CH.

«Ce but a été à l'image de la soirée que nous avons connue», a-t-il résumé.

Le Canadien a clôturé sa semaine de quatre matchs avec une récolte de cinq points sur une possibilité de huit. Il en aura encore plein les bras, la semaine prochaine, avec quatre autres affrontements. Lundi, les Bruins de Boston seront en ville. Des matchs en Caroline et à Philadelphie, mercredi et vendredi, avant de revenir accueillir les Penguins de Pittsburgh et, possiblement, Sidney Crosby samedi.