Vous connaissez la collection de livres « Mais où est Charlie? » Et bien, le Canadien a écrit un nouveau chapitre jeudi lors de son voyage en Californie. Une histoire bric-à-brac que celle d'Andrei Markov.

Non seulement son retour au jeu est repoussé, mais le Canadien décide maintenant de jouer à la cachette. Même l'agent du joueur russe, Don Meehan, serait en beau fusil après la direction de l'équipe.

Jacques Martin aurait affirmé que Markov était à Los Angeles jeudi, mais sans savoir pourquoi. Bref, une « belle » chimie existe entre l'entraîneur et le directeur général Pierre Gauthier. Il y a certainement eu un manque de communication.

Il faut préciser que le directeur général ne rencontre pas les médias tous les jours. L'entraîneur du Canadien lui, baigne dans le milieu médiatique quotidiennement. Il doit donc être au courant de ce qui se passe avec son défenseur étoile. Sinon, il y a assurément quelque chose qui cloche.

Verdict, Markov a rencontré son médecin et il a fait les manchettes par son absence remarquée… encore!

Laissons de côté le congédiement

Malgré les déboires du Canadien (10 victoires en 26 matchs), je ne crois pas que le poste de Jacques Martin soit en danger. Quand on congédie un entraîneur, c'est parce que son équipe ne joue pas bien et que ses joueurs ne travaillent pas. Or, même si la rencontre face aux Ducks a été pitoyable, on ne peut critiquer l'effort fourni contre les Sharks jeudi, l'une des meilleures formations de la Ligue nationale.

Si le Canadien gagne samedi contre les Kings, on parlera d'un voyage de trois points sur une possibilité de six, ce qui passera mieux aux yeux des dirigeants et des amateurs. À l'inverse, advenant un revers à Los Angeles, on qualifiera le voyage de désastreux.

Peu importe l'issue, je suis ne pas prêt à parler de congédiement derrière le banc du Canadien. Je sais que plusieurs observateurs ont évoqué cette théorie en raison des sorts réservés à Randy Carlyle et Bruce Boudreau (maintenant avec les Ducks), mais selon moi, on devra attendre plus longuement avant de s'étaler concrètement sur le sujet.

Il faut également demeurer réaliste. Le Canadien est aux prises avec plusieurs joueurs sur la liste des blessés, en plus de la suspension à Max Pacioretty. Mais je me permets tout de même de critiquer certaines décisions de l'entraîneur.

Lors des tirs de barrage face aux Sharks, je suis demeuré très surpris, comme bien des gens d'ailleurs, de voir qu'on n'a pas fait appel à Tomas Plekanec. Jacques Martin lui a préféré Travis Moen et P.K. Subban, qui n'a qu'un but depuis le début de la saison. Pourtant, la décision à prendre semblait évidente. Bien sûr, on pourra toujours questionner les choix d'un entraîneur lorsque son équipe perd. Croyez-moi, je suis bien au courant.

Dans le jargon du hockey, on parle souvent d'une équipe qui trouve une façon de gagner. Malheureusement, chez le Canadien, on a trouvé une nouvelle façon de perdre à San Jose. C'est comme si l'équipe n'était pas capable de garder ses avances. On dirait que c'est la panique lorsque la marque est serrée en fin de rencontre.

De son côté, Carey Price a mal paru lors de la séance de tirs de barrage. Les quatre premiers tireurs ont tous lancé du côté de son bloqueur. Il a été battu à deux reprises. Les autres clubs ne sont pas fous. Ils regardent bien les vidéos et connaissent les faiblesses de leurs adversaires.

Depuis le début de la saison, Price n'a gagné qu'un match sur quatre en tirs de barrage (contre la Caroline, le 23 novembre). Malgré toute l'admiration que j'ai pour lui, on ne peut pas dire que c'est sa force.

Le Canadien a maintenant l'occasion de sauver son voyage contre les Kings, samedi. J'ose espérer qu'ils vont tout faire pour gagner. Et ça commence avec Carey Price devant le filet. Si l'avantage numérique pouvait finalement en marquer un pour l'aider...

Louis Leblanc fait son travail

À ses débuts dans la Ligue nationale, Louis Leblanc s'est bien débrouillé. C'est un petit gars qui travaille fort, mais qui doit encore améliorer sa vitesse. Il a effectué quelques bons jeux et donné quelques bonnes mises en échec. S'il y a une chose que l'on ne peut pas lui reprocher, c'est son ardeur au travail.

D'ailleurs, Jacques Martin l'a doublement récompensé. Leblanc a passé sept minutes et 52 secondes sur la patinoire face aux Ducks, mercredi, avant d'être employé pendant 14 minutes et 25 secondes contre les Sharks, jeudi.

Après deux matchs, je suis plutôt content de ce que j'ai vu de lui. Il n'a pas eu l'air fou. Comme tous les jeunes, il doit maintenant apprendre à mieux jouer dans son territoire.

Si j'avais à choisir entre Leblanc ou Aaron Palushaj pour demeurer avec le grand club cette saison, poser la question, c'est y répondre. Je garderais Louis Leblanc. Par contre, Jacques Martin devra l'utiliser. S'il devient un employé de soutien sur la quatrième unité et qu'il dispute cinq ou six minutes par match, aussi bien le renvoyer à Hamilton. Je ne voudrais pas que Leblanc demeure dans la cour des grands pour regarder les matchs assis au banc ou depuis les gradins.

Maintenant, soyez patient envers le nouveau numéro 71. En se fiant à son cheminement, il ne possède pas beaucoup d'expérience dans les rangs professionnels.

Propos recueillis par Thierry Bourdeau