MONTRÉAL - Il y a un an, le 8 mars 2011, le Centre Bell était le théâtre d'une scène d'horreur alors que Max Pacioretty était violemment frappé par Zdeno Chara. Résultat : une vertèbre fracturée et une commotion cérébrale.

Aujourd'hui, non seulement Pacioretty est-il rétabli de sa blessure, mais il est l'un des meilleurs joueurs de son équipe, ce qui en fait un candidat de choix au trophée Bill-Masterton récompensant la persévérance et l'esprit d'équipe.

"Je n'en connais pas beaucoup à propos de ce trophée. Ce n'est pas un honneur dont on entend parler très souvent", a récemment avoué Pacioretty lorsque le sujet a été abordé en sa compagnie.

Le numéro 67 du Canadien se fait discret lorsqu'il est question de son incident avec Chara. C'est plutôt par ses performances sur la patinoire qu'il a répondu à tous ceux qui s'inquiétaient sur son état de santé.

Pacioretty connaît la meilleure saison de sa jeune carrière. Il mène le Tricolore au chapitre des buts et s'impose de plus en plus comme un véritable attaquant de puissance.

"Nous étions tous conscients de son potentiel, mais on ne sait jamais comment un joueur répondra à une blessure. Max a dépassé toutes les attentes", affirme Josh Gorges.

Pacioretty joue aux côtés d'Erik Cole, qui a lui-même vécu un cauchemar en 2006 lorsqu'il a subi une fracture à une vertèbre du cou. Cole a parlé de son expérience avec son compatriote américain.

"Une fois que les problèmes physiques sont surmontés, vous faites face à l'aspect psychologique du problème. Il faut pouvoir s'engager à jouer de la même façon qu'auparavant, à jouer sans crainte", élabore Cole.

Au cours de la dernière année, Pacioretty s'est aussi marié et a lancé sa propre fondation.

"J'ai gagné en maturité depuis ma blessure. Ma vision sur le hockey et sur la vie en général a changé et je crois que c'est ce qui explique mes succès sur la patinoire."

*D'après un reportage de Maxime Morin.