Congédié de son poste de directeur général en 1995, Serge Savard conseillera Geoff Molson pour identifier le successeur de Pierre Gauthier et il a été on ne peut plus clair sur une qualité que devra posséder cet homme de hockey.

«On va s'entendre sur un point, il va parler français. Je pense que c'est primordial dans notre marché. Il n'est pas obligé d'être francophone, mais il doit s'exprimer en français», a déclaré M. Savard en entrevue à RDS.

À son époque de directeur général, Savard évoluait dans un milieu compétitif avec les Nordiques de Québec et un accent particulier était mis sur les joueurs québécois. À titre personnel, l'ancien défenseur aimerait que cette approche redevienne une priorité pour le Tricolore.

«Je suis avec le Canadien comme conseiller pour trouver un nouveau DG. Je ne suis pas le prochain DG ni son conseiller, mais je pense que c'est souhaitable qu'on revienne à ce qui a été une formule gagnante pour nous dans les années 80 et 90», a expliqué Savard.

«Si on n'avait pas passé par-dessus les francophones dans les dernières années, on aurait (Claude) Giroux, (Kristopher) Letang, (David) Perron dans l'organisation. C'est un avantage pour le Canadien de miser sur la LHJMQ parce que tous les autres clubs de la LNH pensent que cette ligue est un peu inférieure. C'est un atout pour le Canadien car ça lui permet d'aller chercher un joueur plus tard en deuxième ou en troisième ronde», a continué Savard en citant les exemples de Claude Lemieux et Patrick Roy.

Reconnu comme un gagnant autant en tant que joueur que dirigeant, Savard n'a pas caché sa joie de revenir dans le giron du Canadien pour ce poste de conseiller même s'il n'était pas à la recherche d'un emploi.

«Je suis excessivement heureux de revenir à ce niveau dans l'organisation du Canadien.

«Ça me fait mal, en tant qu'ancien du Canadien, quand l'équipe éprouve des ennuis. Si je peux les aider à revenir une équipe gagnante, ça va me faire énormément plaisir», a-t-il mentionné.