Le capitaine du Canadien Brian Gionta n'a peut-être jamais évolué sous les ordres de Michel Therrien, mais ça ne l'empêche pas d'être excité par l'embauche de son nouveau patron.

« Il jouit d'une excellente réputation dans cette ligue. J'ai affronté ses équipes à plusieurs reprises au cours de ma carrière et elles étaient toujours difficiles à affronter », a confié Gionta, qui n'a pas encore eu la chance de converser avec Therrien.

« Il a prouvé par le passé, notamment avec la filiale de la Ligue américaine des Penguins de Pittsburgh, qu'il était capable de développer de jeunes joueurs. Ça augure bien pour notre équipe », estime Gionta, en entrevue téléphonique avec RDS.

Le travail de Therrien ne se résumera toutefois pas à faire progresser les jeunes espoirs.

« La qualité première d'une bonne équipe est la constance. Il faut que les joueurs se présentent à tous les soirs. Michel saura bien nous préparer », ajoute Gionta depuis Rochester.

« Un entraîneur dur, mais juste »

Ayant été dirigé par Therrien pendant trois saisons avec les Penguins de Pittsburgh, l'attaquant québécois Pascal Dupuis est bien placé pour décrire la philosophie de son ancien entraîneur-chef.

« C'est un entraîneur dur, mais juste avec ses joueurs. Quand tu lui en donnes, il te récompense avec du temps de glace », assure Dupuis, qui a soulevé la coupe Stanley quelques mois après le congédiement de Therrien en février 2009.

« Que tu sois un joueur, un entraîneur ou bien que tu pratiques n'importe quel autre métier, avec le temps tu t'améliores et tu changes les petites choses qu'on te reprochait. Michel le faisait à ses derniers instants à Pittsburgh et je suis persuadé qu'il va le faire à Montréal », croit le joueur de 33 ans.

Dupuis n'est pas le seul à vanter la capacité d'adaptation de Therrien.

L'ancien défenseur Alain Nasreddine, qui a croisé le chemin de Therrien à plusieurs reprises au cours de sa carrière, notamment à Montréal, Wilkes-Barre et Pittsburgh, n'a que de bons mots pour l'homme de Marc Bergevin.

« S'il a été capable de soutirer le meilleur d'un joueur de 31 ans comme moi, il le peut certainement avec les plus jeunes. C'est de cette façon qu'il va faire une grosse différence à Montréal. Il n'y aura pas de passe-droit. Il va demander la même chose de chaque joueur et ils n'auront pas le choix de le lui donner », croit Nasreddine.

« Qu'on lui fiche la paix! »

Dernier entraîneur-chef à avoir mené le Canadien à une conquête de la coupe Stanley, Jacques Demers est lui aussi convaincu que Bergevin a pris une sage décision en remettant les rênes de son équipe à Therrien.

« C'est l'homme tout désigné pour redresser cette équipe, qui n'est pas aussi mauvaise qu'elle le laisse paraître », juge Demers.

On ne devra toutefois pas appuyer sur la détente à la moindre défaillance, prévient Demers.

« J'espère qu'une fois pour toutes on fichera la paix à l'entraîneur du Canadien afin qu'il puisse faire son travail. À force de congédier des entraîneurs compétents (Michel Therrien, Claude Julien, Alain Vigneault), le Canadien est devenu la risée de la LNH. Qu'on lui donne une chance et qu'on lui fiche la paix! », implore Demers.

De cette façon Demers sera en mesure de polir le talent des jeunes espoirs du Canadien, comme il l'a fait dans le passé, pense Demers.

« Il sait comment travailler avec les jeunes. En participant au développement des Sidney Crosby, Kristopher Letang et Marc-André Fleury, il a fait ses preuves. De plus, il n'est pas intimidé par les vétérans. C'est le candidat idéal, car il peut être à la fois extrêmement dur, juste et honnête. »