MONTRÉAL - Andrei Markov était souriant, mardi, après sa performance de deux buts réalisée dans la victoire de 4-1 du Canadien face aux Panthers de la Floride. Mais c'est quand il s'est mis à parler d'Alex Galchenyuk, qui a marqué son premier but à son deuxième match dans la LNH, que ses yeux se sont mis à briller.

« C'est toujours plaisant de voir le sourire d'un jeune quand il marque son premier but », a déclaré le no 79 en se tournant vers le casier de Galchenyuk, où le jeune Américain d'origine russe commentait une soirée dont il se souviendra toujours.

« Le premier but (en carrière) est toujours spécial, alors je suis content pour lui, et tous les gars dans l'équipe sont contents pour lui », a ajouté Markov.

Galchenyuk était content, lui, que son premier filet soit déjà chose faite.

« Évidemment, je n'aurai plus à y penser, même si je vais continuer à aborder chaque match avec l'idée de marquer, a-t-il dit. Déjà, pour ce deuxième match, je me sentais moins nerveux qu'à mon premier. »

La recrue de 18 ans, qui a dit prévoir remettre la rondelle de son but à ses parents, a par ailleurs apprécié l'ovation que lui a accordé la foule du Centre Bell. Ça faisait un bail que celle-ci avait manifesté sa joie avec autant de bruit et d'allégresse.

« Les amateurs à Montréal ont tellement de passion pour le hockey. C'était une sensation spéciale, impossible à décrire », a dit Galchenyuk.

Brendan Gallagher est passé à l'arrière-plan en récoltant son premier point dans la LNH sur le même jeu, mais il a quand même apprécié le moment. Il a aussi savouré le fait que c'était son tout premier match avec le Canadien.

« Je mentirais si je disais que je n'étais pas nerveux, a-t-il reconnu. En embarquant sur la glace, j'ai pensé à tous les gens qui ont fait des sacrifices pour moi, puis je suis revenu dans le moment présent très rapidement. »

Gallagher a été fidèle à lui-même en faisant preuve de combativité malgré sa petite taille, et en ne reculant pas devant les joueurs des Panthers qui ont cherché à s'en prendre à lui.

« Je dois jouer comme ça pour avoir du succès. Je me suis dit qu'il ne fallait pas l'oublier, et j'ai cherché à semer la confusion dans l'espoir de créer des ouvertures. »

Quant à Markov, celui-ci était également rayonnant pour d'autres raisons. La victoire surtout, mais aussi la douce réalisation que ses deux opérations au genou sont en voie de devenir de lointains souvenirs.

« Je ne me souviens plus de mes blessures, a lancé Markov, pince-sans-rire. Je regarde vers l'avenir, et je suis content que l'équipe ait gagné. »

« J'ai été chanceux. J'ai fermé les yeux et tiré vers le filet », a par ailleurs dit le défenseur russe de ses deux boulets qui ont résulté en buts.

Quant à savoir s'il prévoit tirer davantage au filet pendant les jeux de puissance au cours des prochains matchs, lui qui a toujours été un habile passeur dans ce contexte, Markov a simplement répondu que « tout le monde doit être capable de décocher de bons tirs ».

Quoi qu'il en soit, la prestation de Markov, mardi, est bon signe pour la suite des choses. Pas mal tout le monde s'accorde pour dire que si Markov va bien cette saison, la saison du Canadien ira bien aussi. Et Michel Therrien le réalise fort bien.

« Là où il se sent le mieux, c'est sur une patinoire de hockey. C'est là où il s'exprime, c'est là où il a du plaisir », a noté l'entraîneur du Canadien, qui a remis la rondelle du match au directeur général Marc Bergevin, après que Carey Price lui eut remis.

« C'est une première victoire pour moi, c'est vrai, et j'apprécie le geste de Carey. Une première victoire, c'est toujours spécial, mais j'en ai eu d'autres, des premières victoires, et ma première pensée ce soir a été pour Marc. C'est sa première victoire comme dirigeant dans un poste de premier plan dans la Ligue nationale, alors je trouvais que ça lui revenait. »