Tiger Woods amorcera la ronde finale du Championnat de la PGA avec une avance de trois coups sur le Canadien Stephen Ames.

Une journée après avoir joué 63, Woods a remis une carte de 69, samedi, pour se rapprocher d'un 13e titre d'un tournoi majeur en carrière. En l'emportant dimanche, il soulèverait le trophée Wanamaker pour une deuxième année consécutive.

La fiche de Woods à la veille de la dernière ronde d'un tournoi majeur est de 12-0 lorsqu'il mène ou qu'il est le co-meneur. Par ailleurs, il n'a jamais perdu lorsqu'il détenait une avance de plus d'un coup après 54 trous.

"J'ai atteint mon objectif aujourd'hui, celui de jouer sous la normale et d'ajouter à mon avance. J'ai réussi."

Woods, qui a retranché huit coups à la normale depuis le début du tournoi, passera la journée de dimanche avec Ames, qui a terminé sa ronde finale avec un oiselet au 18e pour prendre l'exclusivité de la deuxième place avec une deuxième ronde consécutive de 69.

Woody Austin (moins-3) et John Senden (moins-2) occupent respectivement les troisième et quatrième positions. À moins-1, Ernie Els est le seul autre golfeur à jouer sous le par.

Scott Verplank représentait la plus grande menace de Woods jusqu'à ce qu'il fasse un double-boguey au 12e. Sa débandade s'est poursuivie avec des bogueys consécutifs aux 14e et 15e et un autre au 18e. À moins-4 au début de la journée, il est revenu à égalité à la normale avec un 74.

Mike Weir ne participe pas aux rondes du week-end, lui qui a remis des cartes de 77 et 72.

Parmi les golfeurs qui ont terminé leur journée plus tôt, Boo Weekley est celui qui s'est le plus démarqué. L'Américain a joué 65, cinq coups sous la normale, ce qui le place à égalité avec le par depuis le début du tournoi. Trevor Immelman a quant à lui terminé sa journée avec un 66.

Sergio Garcia a quant à lui été disqualifié pour avoir signé une carte de pointage incorrecte. Weekley, qui était son compagnon de jeu, lui a inscrit un quatre au 17e quand il avait en fait joué cinq. L'Espagnol n'a pas vérifié sa carte avant de la remettre aux officiels.

"Je parierais sur lui"

L'épaule de Woods était drapée d'une serviette bleue tandis que le numéro un mondial, trempé de sueur après avoir passé quatre heures sous une température de plus de 37 degrés Celsius, était assis dans un local climatisé.

Un drapeau blanc pourrait être de circonstance pour tous les autres golfeurs.

"Les statistiques démontrent que c'est bel et bien terminé, a commenté Ernie Els (69), qui est à six coups du meneur.

"Toutefois, en tant que compétiteur, je ne peux rester assis ici et vous dire que c'est fini. Je ne pourrais jamais faire cela."

Mais s'il regardait le tournoi de chez lui?

"Si je n'étais pas un golfeur - si j'étais un amateur bien assis sur son canapé - oui, je parierais sur lui".

Woods a inscrit ses seuls oiselets aux quatrième et 12e trous. Il a de plus réussi à sauver la normale à l'aide d'un roulé de 10 pieds à deux reprises lors du neuf d'aller, ce qui lui a permis de conserver son avance sur Verplank et sur le reste du peloton.

Dimanche il fera partie du groupe finale d'un tournoi majeur pour une troisième fois cette année. Woods, qui tirait de l'arrière lors du Tournoi des maîtres et de l'Omnium des Etats-Unis, n'a jamais réussi à combler le déficit. Les probabilités qu'il gagne son premier tournoi majeur de l'année sont toutefois beaucoup plus fortes cette fois.

"Pour moi il s'agit d'un occasion formidable de me retrouver au coeur de l'action, a souligné Ames. Tiger vise un 13e gain et moi je vise mon premier."

Verplank, lui, a affirmé, sourire en coin, que "cet homme peut tout faire."

Cela semblait en effet être le cas.

Woods s'est repris après avoir raté un coup au troisième, sauvant la normale à l'aide d'un roulé de 10 pieds, avant de récidiver au huitième après avoir envoyé sa balle dans une fosse de sable.

Woods a porté son avance à cinq coups sur le neuf de retour, jusqu'à ce qu'il commette un boguey au 14e.

"Quand on tente de gagner un tournoi comme celui-ci il ne faut pas se faire dépasser par lui", a conclu Verplank.