Depuis plusieurs décennies, lorsque le spectre des boîtes de scrutin fait son apparition, les chasseurs, tireurs sportifs et collectionneurs d'armes; tous d'honnêtes gens comme vous et moi, sombrent dans l'inquiétude.

Que vous tourniez le bouton du téléviseur, celui de la radio ou le contact de l'ordinateur à tour de rôle, le premier ministre du Canada Stephen Harper - tout aussi bien que son compère et opposant de l'autre côté de la Chambre, vous avez reconnu, l'homme aux épais sourcils, Michael Ignatieff. Ce dernier, qui avait la malchance de succéder à des prédécesseurs, n'ayant point obscurci le soleil. Je n'oserais dire sous tous les angles, mais ils furent ridicules, en ce qui nous concerne. « Nous » signifiant les utilisateurs d'armes à feu sportives, c'est-à-dire d'honnêtes gens impliqués dans la pratique d'activités récréatives : les chasseurs, tireurs sportifs, comme vous qui lisez ces lignes.

En haut lieu, il fut plutôt décidé de dilapider des milliards de dollars, pour pénaliser tous les contribuables, plutôt que d'investir ces sommes astronomiques dans la santé, ou toute autre forme de progrès dont les Canadiens avaient un réel besoin. Mais non, il en fût décidé autrement - l'aventure la pus inutile et certes la plus coûteuse sur le plan financier de toute l'histoire du Canada venait d'être lancée.

Dans ce marasme, qui se prolonge depuis des décennies, rien n'est encore terminé, puisque s'esquissent des lueurs d'élections à l'horizon. Il sera certainement question des armes à feu. Nous savons tous, que le premier ministre actuel, n'aimerait point déplaire à l'ouest, il sera excessivement prudent, surtout qu'il sait, que dans les autres parties du Canada, les chasseurs et tireurs se traduisent en autant de votes. Toutefois, il est impossible de prévoir la direction qu'empruntera la balance du pouvoir. S'associant aux « bleus » ou aux « rouges », dépendant du vent, Gilles Duceppe, se prononcera selon le thermomètre électoral. Nous savons tous que monsieur Duceppe est enclin à appuyer un contrôle des armes sportives, puisque son ex-députée Pierrette Venne, lorsqu'elle siégeait en Chambre, était à l'origine des grandes envolées oratoires relativement à ce sujet. Pourtant là n'était pas le problème!

Le grand problème : la contrebande

Tout comme mes confrères vraiment impliqués dans la cynégétique et le tir sportif, je fus conscient et l'ai mentionné, depuis nombre d'années : les armes en provenance des États-Unis nous viennent d'une même source et par les mêmes groupes. Une nouvelle étude publiée il y a quelques jours dans la revue Canadienne de Criminologie et de Justice pénale vient confirmer mes dires : « La majorité des armes à feu, qui a été utilisée pour commettre les crimes au Canada ont été introduites en contrebande des États-Unis. »

Selon cette étude, les meilleures données disponibles indiquent que c'est environ les deux tiers des armes à feu saisies au Canada, qui proviennent du sud de la frontière.

Des exemples concluants

En 2006, la police de Toronto a retracé avec succès l'origine des ventes de 181 armes à feu utilisées pour commettre des crimes. De ce nombre 120 provenaient des États-Unis - donc confirmant les données énoncées un peu plus haut.

Autre statistique récente provenant de la province voisine d'Ontario. « Un programme visant à retracer l'origine d'armes à feu a révélé que 69 % des 705 armes utilisées en une année (2007) pour commettre des crimes dans la province provenaient des États-Unis. 90 % de ces armes comportaient des restrictions d'utilisation au Canada, ou y étaient complètement interdites.

Solution

Au lieu d'utiliser des milliards de dollars pour pénaliser les chasseurs et tireurs sportifs, le gouvernement fédéral devrait plutôt placer son argent dans le contrôle des frontières. Laissez-moi ajouter qu'il aurait beaucoup plus à surveiller que les armes, qui se passent aux lignes en contrebande.