Mon bon ami le Dr. Franco Messina prétendait souvent que les truites graciées, ou si vous préférez libérées après avoir mordu à l'hameçon d'un leurre au lancer léger devaient être gardées, pour s'en régaler, plutôt que de les remettre à l'eau hypocritement pour se vanter de l'exploit, sans trop savoir si le poisson va continuer à nager, ou s'il fera la planche.

Il me faut dire, que des études vraiment scientifiques, viennent confirmer que ce sage Franco avait raison - tout au moins en ce qui concerne le lancer léger ou sa formule lourde, ou encore la pêche à l'appât, dite petite ligne, pour nous Québecois. Je m'en réjouis d'ailleurs puisque vous pourrez constater, qu'à 95% des occasions, je conserve mes truites pour les manger. Que voulez-vous j'aime le poisson - tout comme le regretté Franco !

Différent à la mouche

Voici les résultats de cette fameuse étude scientifique sur la mortalité des truites, lorsqu'elles sont libérées après avoir été blessées par l'hameçon et le stress.

Travaux de l'American Fisheries Society, biologiste Thurston Dotson

Mason & Hunt:

85 % des truites meurent lorsque l'hameçon leur est enlevé des chairs.

34,5 % seulement meurent lorsque l'hameçon est coupé, mais demeure dans les chairs.

Waeler :

90% des salmonidés examinés avaient mordu à un hameçon appâté de vers. Ces poissons sont morts.

Warner Johnston:

4% seulement de mortalité, chez les truites libérées, après avoir été capturées à la mouche.

En conclusion de cette étude, les truites capturées par le pêcheur à la mouche peuvent être graciées sans crainte. Leurs chances de survie sont excellentes. D'autre part, quelle que soit la technique, de mes expériences personnelles et probablement des vôtres, la truite ferrée au palais, retenue par les branchies (ouies), ou qui saigne ne devrait jamais être remise à l'eau - vous devriez plutôt, vous la réserver pour votre prochain repas.