La Société des Établissements de Plein Air du Québec est notre plus grand joyau, une richesse de renommée internationale, qui fait l'envie d'autres pays. Elle nous permet de maintenir le sain équilibre de la faune et du territoire en plus d'assurer la relève et la conservation de notre patrimoine. C'est un grand principe, qui est en cause, allons-nous accepter ce début de démembrement de nos réserves et parcs? Je suis loin de partager cette opinion.

La ministre Line Beauchamp, responsable de la SEPAQ ou si vous préférez de la Société des Etablissements de Plein Air du Québec, devrait certainement déplorer cette ingérence d'un confrère et d'une consoeur dans ses affaires - ce qui est encore plus surprenant c'est qu'ils sont d'un même parti politique et d'un même cabinet ministériel. Le Premier ministre ne doit certainement pas apprécier cette incursion des affaires des uns dans celles d'une autre.

Qu'a-t-on pensé avant d'effectuer un tel recul et se laisser aller, à si déplorable erreur? Retenez et je tiens à le mentionner à nouveau, ce n'est pas aux responsables de la nouvelle forme de gestion, ni à la compétence de ce groupe dit GMRC qui est en cause. Ils savent très bien s'acquitter de la gestion des rivières Matapédia et Patapédia, mais c'est le principe qui est bafoué, pour ne point écrire souillé.

J'ai d'ailleurs en mémoire d'autres groupes, qui ont tenté de s'accaparer de territoires de la SEPAQ, sans y réussir, parce que nous avions un ministère, dont les hommes savaient se tenir debout et protéger les droits acquis des payeurs de taxes et acheteurs de permis de chasse et pêche. Nous avons eu des ministres, qui ont refusé le favoritisme régional et la petite politicaillerie, préférant plutôt la justice sociale. Ce coup de Jarnac qui vient d'être appliqué aux pêcheurs, chasseurs et adeptes du plein air est loin de faire l'unanimité au sein du gouvernement actuel. Les plus avertis ont réalisé, que pour obtenir une dizaine de votes, il était insensé de se mettre à dos les millions de pêcheurs, chasseurs et adeptes du plein air québécois. Si le dicton « diviser pour régner » possède un sens de vérité, les ministres Béchard et Normandeau ont réussi un coup de maître. En ce qui me concerne, je suis assuré qu'ils se sont plongés les pieds dans les plats, jusqu'aux genoux. L'avenir nous l'apprendra.

Si le Premier ministre avait su nous donner un véritable responsable de la chasse, de la Pêche, du plein air et du tourisme, une personne vraiment intéressée dans cet univers qu'on semble avoir l'intention de dilapider, une telle bavure ne se serait jamais produite.