À ses bureaux de Québec, j'ai eu le plaisir de rencontrer récemment notre nouveau ministre responsable de la chasse et de la pêche, Serge Simard. Il est en fait ministre délégué au ministère de Claude Béchard, ce dernier aux Ressources Naturelles et à la Faune.

J'ai eu le privilège d'avoir un long entretien en sa compagnie, il savait répondre à toutes mes questions avec prudence - tout comme ses prédécesseurs, lorsqu'ils accordaient une de leurs premières entrevues. Je me souviens d'ailleurs de rencontres initiales, que j'ai eues avec plusieurs ministres l'ayant précédé, elles étaient toujours imbues de réflexion, de prévoyance, peut-être de sagesse.

Pour la période au pouvoir de l'équipe de Jean Charest, j'avais préalablement rencontré le ministre Claude Béchard, ce que je vous avais précédemment mentionné. La plupart de mes questions recevaient des réponses positives. Comme ce ministre devait s'absenter pour diverses raisons, vous ayant été mentionnées, dont son état de santé, il me suffisait de reprendre avec Serge Simard, l'entretien débuté avec le ministre en titre, avant son départ. Ce fût tout comme si mon entretien du mois de mai dernier, en compagnie du ministre des Ressources Naturelles et de la Faune se poursuivait.

Retour de l'augmentation des permis... aucun problème

Pour ce qui est de l'augmentation des permis de chasse et pêche, à condition que 85% des surplus ainsi perçus, reviennent à la faune et à la relève, le nouveau ministre me répétait personnellement les engagements pris lors de sa première conférence de presse. Puisque j'étais absent, lors de sa déclaration aux journalistes, il me remettait donc le texte de la conférence.

Continuer à libérer le lac Saint-Pierre

Au cœur de la province, nous possédons un endroit unique au monde pour la pêche sportive, les loisirs récréatifs et touristiques s'y associant. Nous savons tous que la pêche commerciale menace certaines espèces, entre autres la perchaude. Ce populaire percidé, est surexploité depuis beaucoup trop longtemps. Déjà certaines mesures furent amorcées pour racheter les permis commerciaux, en collaboration avec certains organismes, eux aussi intéressés à protéger cette richesse. Sur quatorze permis, huit furent rachetés.

Je lui posai alors cette autre question :

- Avez-vous l'intention de participer au rachat des six autres?

Monsieur le ministre Simard, répondait positivement à cette autre demande, C'est donc très encourageant non seulement pour les pêcheurs en eau libre, mais aussi pour estivants, vacanciers et adeptes de la pêche blanche.

... Et la confusion dans les règlements?

Il me fallait y revenir après tellement d'années à poser la même question, sans obtenir de réponse. Je faisais tout de même une autre tentative ou si vous préférer une suggestion, au ministre Simard.

Pour faciliter la pratique de la chasse ou de la pêche - pour que la relève, que nous désirons tellement, puisse s'y comprendre, avez-vous l'intention de demander à vos fonctionnaires d'améliorer, ces ténébreux, inintelligibles et incompréhensibles règlements et zonages dans votre présentation des règlements?

Autrefois, il y avait 7 zones, nous en avons maintenant 29 - il y a 400 à 500 règlements - multipliez-les par les parcs, réserves et règlements spéciaux, voilà le portrait confus et incommensurable dont vous héritez.

À ceci, le nouveau ministre me disait, qu'il ferait tout en son possible pour faire améliorer cette situation.

Surexploitation de nos jeunes

Tous s'inquiètent et avec raison de la relève dans notre monde halieutique et surtout cynégétique. Plusieurs éléments en sont responsables, mais il y en a qui sont des plus importants, ce sont les coûts excessifs imposés et obligatoires, pour la pratique de ces loisirs.

Il y a vraiment trop d'exigences financières pour inviter nos jeunes à la chasse et à la pêche. Il me semble anormal de créer, d'inventer, d'imaginer des cours, des permis, des autorisations, des cartes de compétence.

Certains de ses éléments vraiment exagérés pourraient être offerts gratuitement, ou à frais minimes, comme la situation prévalait jadis.

Je n'ai jamais compris pourquoi des cours de chasse au dindon sauvage furent obligatoires, alors que depuis des centaines d'années nous chassons la perdrix, le lièvre et le canard sans être surtaxés et avec un seul permis peu dispendieux.

Monsieur le ministre Simard, cette autre demande je l'avais faite au ministre Claude Béchard. Nous aurons l'occasion d'y revenir, ainsi que sur d'autres sujets, puisque vous me dites que vous poursuivrez dans la voie déjà tracée. Je suis assuré que vous prendrez en considération ce début d'entretien. Nous y reviendrons d'ailleurs sous peu.