Daley laisse Montréal sur son appétit
AMM samedi, 22 oct. 2011. 00:18 vendredi, 13 déc. 2024. 18:00
MONTRÉAL - Chassé du UFC à son dernier passage à Montréal, Paul Daley n'a pas réussi à reconquérir les amateurs d'arts martiaux mixtes à son retour dans la métropole québécoise.
Daley a battu l'Américain Luigi Fioravanti (22-11) par décision unanime devant un public clairsemé et majoritairement indifférent, vendredi soir au Centre Bell.
Lisez le compte-rendu round par round du gala Ringside 12.
En quête de la 21e victoire par K.-O. de sa carrière, Daley (29-11-2) a été dominant, certes, mais il a attaqué avec parcimonie et a été incapable d'en finir avant la limite, au grand déplaisir des spectateurs qui ont quitté l'enceinte en grand nombre avant même l'annonce du verdict.
Même s'il venait d'être déclaré vainqueur pour une deuxième sortie consécutive, Daley s'est excusé et a promis de revenir, cette fois pour tenir sa promesse de terminer un combat avec éclat.
Le Britannique de 28 ans, qui en était à son cinquième combat en 2011, n'était pas disponible pour commenter sa performance à la conférence de presse d'après-gala.
"Quand on commence un événement à 19h30 et qu'il se termine passé minuit, les gens s'impatientent et c'est normal qu'on en perde quelques-uns", a affirmé le président de Ringside, Éric Champoux, pour minimiser le manque d'enthousiasme généré par l'attraction principale de la soirée.
"Luigi s'est cassé un doigt et ne pouvait plus fermer le poing après le premier round. Il était un peu amoché", a ajouté Champoux.
Malgré la performance de Daley et la réponse tiède de la foule, il n'est pas impossible de revoir le vétéran du UFC et de Strikeforce avec Ringside. Champoux a d'ailleurs confirmé avoir contacté Patrick Côté pour lui offrir d'affronter "Semtex" à un poids compromis de 180 livres.
En demi-finale de la soirée, le Franco-Ontarien Michel Gagnon a démontré qu'il pouvait être aussi dominant chez les poids coqs que chez les poids plumes, coinçant David "Bo" Harris dans une guillotine à 2:09 du premier round.
Il s'agit d'une septième victoire par soumission pour Gagnon (8-1), une cinquième par guillotine.
Détenteur du titre des plumes de Ringside, Gagnon a maintenant l'œil sur la ceinture de Stéphane Pelletier. Présentement blessé au pied droit, ce dernier a accepté le défi que lui a lancé Gagnon après sa victoire. Éric Champoux s'attend à ce que Gagnon fasse sa niche à 135 livres et laisse éventuellement tomber son titre des plumes.
Une victoire, une défaite pour le Tristar
Le Montréalais Mike Ricci (6-2) a été incapable de mettre la main sur la ceinture vacante de la division des légers. Apparaissant pour la première fois sous le sobriquet "The Martian", Ricci a été défait par l'Américain Daron Cruickshank (9-2) au terme d'une éreintante bataille de cinq rounds.
Cruickshank a été déclaré vainqueur par des pointages de 48-47, 48-47 et 49-46.
"Je crois que son plan de match était de m'amener au sol, mais je suis un lutteur aguerri, j'ai pratiqué le sport pendant quatre ans à l'université, a commenté le nouveau champion, amoché mais tout de même radieux en fin de soirée. Quand quelqu'un tente de m'amener au sol avec une seule jambe j'ai simplement le goût de le frapper au visage!"
Même si Ricci lui a tenu tête de belle façon, Cruickshank n'a pas douté qu'il serait favorisé par les juges. "Je touchais la cible avec tout ce que je lançais. Il a réussi quelques amenées au sol, mais les amenées au sol ne font pas mal. Je me sentais comme un char d'assaut. Même quand il me faisait mal, il ne me faisait pas mal."
Même s'il espérait probablement un scénario différent, c'est le souhait d'Éric Champoux de ramener Cruickshank au Québec pour une défense de son titre. Le plan repose sur l'état de santé de Guillaume De Lorenzi, l'ancien champion des légers de Ringside qui avait été dépouillé de sa ceinture en raison de blessures qui le contraignaient à l'inactivité.
De Lorenzi était au Centre Bell vendredi et aurait émis le souhait de reprendre son titre dans un futur rapproché.
Armé d'un nouveau surnom et d'une nouvelle attitude, Alex Garcia, lui, avait promis de s'attaquer à son prochain défi de façon plus méthodique, sans essayer de brûler les étapes. "Patience" était son mot d'ordre.
Garcia n'a pas nécessairement tenu parole, mais personne ne lui en tiendra rigueur. Le Dominicain le plus populaire de Montréal s'est débarrassé de Matt MacGrath avec un TKO obtenu en 34 secondes.
"J'ai suivi le plan de match comme je voulais le faire. Je voulais prouver à tout le monde que je ne suis pas seulement un grappler, que je peux aussi cogner", s'est réjoui Garcia, qui s'est dit prêt à renouer avec l'action le plus tôt possible.
Champoux a évoqué la possibilité d'opposer Garcia au champion de la division des mi-moyens de Ringside, l'Ontarien Chris Clements, qui n'a pas été revu dans l'octogone de l'organisation depuis sa victoire par K.-O. face à Jonathan Goulet.
"J'adorerais ça. Ça fait longtemps que j'attends ça", a commenté Garcia, dont la seule défaite, face à Seth Baczynski, était justement survenue dans un combat visant à déterminer l'aspirant numéro un au titre de Clements.
Saggo fait du bruit chez les légers
Vétéran de huit combats avec Ringside, Kevin Morin a passé un mauvais quart d'heure contre Jason Saggo. Le produit de Victoriaville s'est incliné par TKO à 3:49 du troisième round.
Saggo (6-1) pourrait également être le prochain aspirant au titre de Cruickshank.
Trois espoirs de l'organisation ont remporté leur premier combat professionnel. Le poids lourd Vladimir Starcencov a disposé de Craig Hudson par TKO en moins d'une minute tandis que le jeune Olivier Aubin-Mercier n'a pas perdu plus de temps face à Guy Aubin, qu'il a battu par étranglement arrière en 58 secondes.
Francis Charbonneau, de Saint-Hyacinthe, a quant à lui eu Christ Franck à l'usure, concédant le premier round avant d'arracher les deux derniers. Les trois juges lui ont donné l'avantage par un pointage de 29-28.
Représentant le Nordik Fight Club de Québec, Keven Tremblay a défait Maxime Fecteau, de Joliette, par décision partagée (29-28, 27-30, 29-28).
Dans un combat qui s'est surtout passé au sol, l'Ontarien Brett Portieous a survécu à un troisième round difficile pour repartir avec une victoire par décision partagée (29-28, 28-29, 29-28) aux dépens de Tommy Côté.
Un caméo de Georges St-Pierre
La plus belle ovation de la soirée a été réservée à Georges St-Pierre, qui a été invité dans la cage lors d'un hommage rendu à Steve Claveau, un pionnier des arts martiaux mixtes au Québec.
Pour souligner la contribution de Claveau, St-Pierre a rejoint dans l'octogone son coéquipier Francis Carmont, qui fera ses débuts au UFC la fin de semaine prochaine, et Stephen « Wonderboy » Thompson, son partenaire d'entraînement qui a récemment signé un contrat de trois combats avec Ringside.
Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez consulter mon blogue et me suivre sur Twitter.
Daley a battu l'Américain Luigi Fioravanti (22-11) par décision unanime devant un public clairsemé et majoritairement indifférent, vendredi soir au Centre Bell.
Lisez le compte-rendu round par round du gala Ringside 12.
En quête de la 21e victoire par K.-O. de sa carrière, Daley (29-11-2) a été dominant, certes, mais il a attaqué avec parcimonie et a été incapable d'en finir avant la limite, au grand déplaisir des spectateurs qui ont quitté l'enceinte en grand nombre avant même l'annonce du verdict.
Même s'il venait d'être déclaré vainqueur pour une deuxième sortie consécutive, Daley s'est excusé et a promis de revenir, cette fois pour tenir sa promesse de terminer un combat avec éclat.
Le Britannique de 28 ans, qui en était à son cinquième combat en 2011, n'était pas disponible pour commenter sa performance à la conférence de presse d'après-gala.
"Quand on commence un événement à 19h30 et qu'il se termine passé minuit, les gens s'impatientent et c'est normal qu'on en perde quelques-uns", a affirmé le président de Ringside, Éric Champoux, pour minimiser le manque d'enthousiasme généré par l'attraction principale de la soirée.
"Luigi s'est cassé un doigt et ne pouvait plus fermer le poing après le premier round. Il était un peu amoché", a ajouté Champoux.
Malgré la performance de Daley et la réponse tiède de la foule, il n'est pas impossible de revoir le vétéran du UFC et de Strikeforce avec Ringside. Champoux a d'ailleurs confirmé avoir contacté Patrick Côté pour lui offrir d'affronter "Semtex" à un poids compromis de 180 livres.
En demi-finale de la soirée, le Franco-Ontarien Michel Gagnon a démontré qu'il pouvait être aussi dominant chez les poids coqs que chez les poids plumes, coinçant David "Bo" Harris dans une guillotine à 2:09 du premier round.
Il s'agit d'une septième victoire par soumission pour Gagnon (8-1), une cinquième par guillotine.
Détenteur du titre des plumes de Ringside, Gagnon a maintenant l'œil sur la ceinture de Stéphane Pelletier. Présentement blessé au pied droit, ce dernier a accepté le défi que lui a lancé Gagnon après sa victoire. Éric Champoux s'attend à ce que Gagnon fasse sa niche à 135 livres et laisse éventuellement tomber son titre des plumes.
Une victoire, une défaite pour le Tristar
Le Montréalais Mike Ricci (6-2) a été incapable de mettre la main sur la ceinture vacante de la division des légers. Apparaissant pour la première fois sous le sobriquet "The Martian", Ricci a été défait par l'Américain Daron Cruickshank (9-2) au terme d'une éreintante bataille de cinq rounds.
Cruickshank a été déclaré vainqueur par des pointages de 48-47, 48-47 et 49-46.
"Je crois que son plan de match était de m'amener au sol, mais je suis un lutteur aguerri, j'ai pratiqué le sport pendant quatre ans à l'université, a commenté le nouveau champion, amoché mais tout de même radieux en fin de soirée. Quand quelqu'un tente de m'amener au sol avec une seule jambe j'ai simplement le goût de le frapper au visage!"
Même si Ricci lui a tenu tête de belle façon, Cruickshank n'a pas douté qu'il serait favorisé par les juges. "Je touchais la cible avec tout ce que je lançais. Il a réussi quelques amenées au sol, mais les amenées au sol ne font pas mal. Je me sentais comme un char d'assaut. Même quand il me faisait mal, il ne me faisait pas mal."
Même s'il espérait probablement un scénario différent, c'est le souhait d'Éric Champoux de ramener Cruickshank au Québec pour une défense de son titre. Le plan repose sur l'état de santé de Guillaume De Lorenzi, l'ancien champion des légers de Ringside qui avait été dépouillé de sa ceinture en raison de blessures qui le contraignaient à l'inactivité.
De Lorenzi était au Centre Bell vendredi et aurait émis le souhait de reprendre son titre dans un futur rapproché.
Armé d'un nouveau surnom et d'une nouvelle attitude, Alex Garcia, lui, avait promis de s'attaquer à son prochain défi de façon plus méthodique, sans essayer de brûler les étapes. "Patience" était son mot d'ordre.
Garcia n'a pas nécessairement tenu parole, mais personne ne lui en tiendra rigueur. Le Dominicain le plus populaire de Montréal s'est débarrassé de Matt MacGrath avec un TKO obtenu en 34 secondes.
"J'ai suivi le plan de match comme je voulais le faire. Je voulais prouver à tout le monde que je ne suis pas seulement un grappler, que je peux aussi cogner", s'est réjoui Garcia, qui s'est dit prêt à renouer avec l'action le plus tôt possible.
Champoux a évoqué la possibilité d'opposer Garcia au champion de la division des mi-moyens de Ringside, l'Ontarien Chris Clements, qui n'a pas été revu dans l'octogone de l'organisation depuis sa victoire par K.-O. face à Jonathan Goulet.
"J'adorerais ça. Ça fait longtemps que j'attends ça", a commenté Garcia, dont la seule défaite, face à Seth Baczynski, était justement survenue dans un combat visant à déterminer l'aspirant numéro un au titre de Clements.
Saggo fait du bruit chez les légers
Vétéran de huit combats avec Ringside, Kevin Morin a passé un mauvais quart d'heure contre Jason Saggo. Le produit de Victoriaville s'est incliné par TKO à 3:49 du troisième round.
Saggo (6-1) pourrait également être le prochain aspirant au titre de Cruickshank.
Trois espoirs de l'organisation ont remporté leur premier combat professionnel. Le poids lourd Vladimir Starcencov a disposé de Craig Hudson par TKO en moins d'une minute tandis que le jeune Olivier Aubin-Mercier n'a pas perdu plus de temps face à Guy Aubin, qu'il a battu par étranglement arrière en 58 secondes.
Francis Charbonneau, de Saint-Hyacinthe, a quant à lui eu Christ Franck à l'usure, concédant le premier round avant d'arracher les deux derniers. Les trois juges lui ont donné l'avantage par un pointage de 29-28.
Représentant le Nordik Fight Club de Québec, Keven Tremblay a défait Maxime Fecteau, de Joliette, par décision partagée (29-28, 27-30, 29-28).
Dans un combat qui s'est surtout passé au sol, l'Ontarien Brett Portieous a survécu à un troisième round difficile pour repartir avec une victoire par décision partagée (29-28, 28-29, 29-28) aux dépens de Tommy Côté.
Un caméo de Georges St-Pierre
La plus belle ovation de la soirée a été réservée à Georges St-Pierre, qui a été invité dans la cage lors d'un hommage rendu à Steve Claveau, un pionnier des arts martiaux mixtes au Québec.
Pour souligner la contribution de Claveau, St-Pierre a rejoint dans l'octogone son coéquipier Francis Carmont, qui fera ses débuts au UFC la fin de semaine prochaine, et Stephen « Wonderboy » Thompson, son partenaire d'entraînement qui a récemment signé un contrat de trois combats avec Ringside.
Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez consulter mon blogue et me suivre sur Twitter.