David Loiseau a retrouvé ses ailes
AMM lundi, 13 avr. 2009. 21:09 vendredi, 13 déc. 2024. 18:51
Six combats et deux ans et demi après avoir été libéré par le UFC, David Loiseau est de retour. Mais d'une certaine façon, celui qu'on surnomme The Crow n'est jamais vraiment parti.
La façon spectaculaire avec laquelle il avait terminé son combat contre Charles "Chainsaw" McCarthy au UFC 53 en juin 2005 a été immortalisée dans un montage vidéo qui est présenté sur l'écran géant de l'aréna avant chaque gala du UFC.
Samedi, les amateurs d'arts martiaux mixtes présents au Centre Bell pourront voir Loiseau en chair et en os alors que le Montréalais rencontrera Ed "Short Fuse" Herman au UFC 97.
"La route a été longue et difficile, avoue Loiseau. Ça m'a pris presque trois ans pour revenir, mais chaque chose arrive pour une raison et je suis très heureux d'être de retour."
Ils sont plusieurs à se réjouir du retour de Loiseau, à commencer par le champion du monde des mi-moyens Georges St-Pierre, qui voit son bon ami comme un pionnier, surtout au Québec.
"J'ai beaucoup d'admiration pour David parce que quand j'ai débuté ma carrière, il représentait la nouvelle génération. Il était le premier de ma génération à entrer dans la cage et à performer, raconte St-Pierre, qui a fait ses débuts au UFC 42. Je le considère comme mon grand frère."
Même le président du UFC, Dana White, qui ne s'est pas opposé au départ de Loiseau après sa défaite contre Mike Swick au UFC 63 en septembre 2006, est prêt à l'accueillir à bras ouverts.
"Il est l'un de mes combattants favoris, j'adore ce gars-là, a dit White. C'est un vrai gentleman. Mais il avait connu une mauvaise séquence au UFC. On dirait qu'il se retenait et il a commencé à accumuler les défaites."
"Ed Herman est un dur de dur, a ajouté le président. Si Loiseau peut trouver une façon de le battre, il mérite d'être de retour au UFC."
Le cœur brisé
Loin de l'octogone, Loiseau est comme un gros ourson, une véritable armoire à glace avec un sourire tout aussi imposant que ses muscles. Mais quand arrive le temps d'enfiler les gants et de sauter dans la cage, il peut devenir très méchant.
Son combat contre Gideon Ray au UFC 51 a été arrêté par le médecin en raison d'une profonde coupure à la tête de Ray. L'arbitre a mis fin à l'affrontement contre McCarthy après qu'une impressionnante combinaison coup de pied-coup de genou ait eu l'effet d'un véritable marteau piqueur sur son adversaire.
Après avoir remporté quatre de ses cinq premiers combats au UFC (il a perdu une décision contre Jorge Rivera au UFC 44), Loiseau a mérité un combat de championnat du monde contre Rich Franklin en mars 2006. Mais le Québécois s'est fait tabasser pendant cinq rounds au terme desquels les juges ont remis des pointages de 50-43, 50-42, 50-42 en faveur du champion.
Loiseau avait alors été hué, son instinct de survie le forçant à reculer plus souvent qu'autrement contre un adversaire plus expérimenté. Il avait également quitté Las Vegas avec les yeux tellement enflés qu'on avait peine à le reconnaître.
"Je n'ai jamais abandonné. Je remercie Dieu de m'avoir donné le courage nécessaire", avait-il dit au terme du combat.
Loiseau a dû attendre une semaine avant que les marques sur son visage s'estompent, mais son cœur était toujours brisé et le stress et les critiques à son endroit avaient laissé des cicatrices.
Il est retourné dans l'octogone six mois plus tard, contre Swick, mais il semblait hésitant et n'a pratiquement jamais ouvert la machine. Le UFC a déchiré son contrat peu de temps après.
"Ça a été dur à prendre, mais c'était une décision d'affaires et je respecte ça", dit aujourd'hui Loiseau, prouvant peut-être que le temps permet de guérir toutes les blessures.
"Honnêtement, ça a fait de moi un meilleur combattant et je crois que c'est arrivé pour une raison. Avec du recul, je suis heureux de m'être retiré pour pouvoir revenir plus fort."
Se laisser aller
Loiseau a perdu deux de ses trois premiers combats après sa libération, mais il a depuis gagné ses trois dernières sorties.
Si St-Pierre et lui ont toujours travaillé avec l'entraîneur Firas Zahabi, les deux comparses partagent maintenant une équipe qui regroupe les meilleurs coachs du milieu. Loiseau avait l'habitude de chercher sur internet pour trouver des conseils d'entraînement. Aujourd'hui, il est l'élève du réputé Jon Chaimberg.
"Je me suis déjà battu pour un titre et je me considère meilleur aujourd'hui, alors pourquoi ne pas y retourner?", demande-t-il sans attendre de réponse.
Pour obtenir du succès, White et St-Pierre disent que Loiseau devra laisser ses mains aller et utiliser toutes ses armes. Les habiletés physiques de Loiseau ont toujours été reconnues, mais les doutes ont longtemps subsisté sur la force de son caractère - surtout après sa défaite contre Franklin.
"Ce gars-là s'entraîne avec GSP, le talent lui sort par les oreilles. Il peut faire mal avec ses pieds, avec ses poings, il est dangereux au sol. Mais auparavant, c'est comme s'il ne se laissait pas suffisamment aller", analyse White.
Herman, de son côté, promet qu'il est prêt pour Loiseau.
"J'ai étudié ses combats pour en retirer tous les avantages que je pouvais aller chercher. J'ai hâte, je crois que c'est un bon affrontement pour moi. David ne sera pas facile à battre, mais je me sens prêt, j'ai connu un bon camp d'entraînement."
La façon spectaculaire avec laquelle il avait terminé son combat contre Charles "Chainsaw" McCarthy au UFC 53 en juin 2005 a été immortalisée dans un montage vidéo qui est présenté sur l'écran géant de l'aréna avant chaque gala du UFC.
Samedi, les amateurs d'arts martiaux mixtes présents au Centre Bell pourront voir Loiseau en chair et en os alors que le Montréalais rencontrera Ed "Short Fuse" Herman au UFC 97.
"La route a été longue et difficile, avoue Loiseau. Ça m'a pris presque trois ans pour revenir, mais chaque chose arrive pour une raison et je suis très heureux d'être de retour."
Ils sont plusieurs à se réjouir du retour de Loiseau, à commencer par le champion du monde des mi-moyens Georges St-Pierre, qui voit son bon ami comme un pionnier, surtout au Québec.
"J'ai beaucoup d'admiration pour David parce que quand j'ai débuté ma carrière, il représentait la nouvelle génération. Il était le premier de ma génération à entrer dans la cage et à performer, raconte St-Pierre, qui a fait ses débuts au UFC 42. Je le considère comme mon grand frère."
Même le président du UFC, Dana White, qui ne s'est pas opposé au départ de Loiseau après sa défaite contre Mike Swick au UFC 63 en septembre 2006, est prêt à l'accueillir à bras ouverts.
"Il est l'un de mes combattants favoris, j'adore ce gars-là, a dit White. C'est un vrai gentleman. Mais il avait connu une mauvaise séquence au UFC. On dirait qu'il se retenait et il a commencé à accumuler les défaites."
"Ed Herman est un dur de dur, a ajouté le président. Si Loiseau peut trouver une façon de le battre, il mérite d'être de retour au UFC."
Le cœur brisé
Loin de l'octogone, Loiseau est comme un gros ourson, une véritable armoire à glace avec un sourire tout aussi imposant que ses muscles. Mais quand arrive le temps d'enfiler les gants et de sauter dans la cage, il peut devenir très méchant.
Son combat contre Gideon Ray au UFC 51 a été arrêté par le médecin en raison d'une profonde coupure à la tête de Ray. L'arbitre a mis fin à l'affrontement contre McCarthy après qu'une impressionnante combinaison coup de pied-coup de genou ait eu l'effet d'un véritable marteau piqueur sur son adversaire.
Après avoir remporté quatre de ses cinq premiers combats au UFC (il a perdu une décision contre Jorge Rivera au UFC 44), Loiseau a mérité un combat de championnat du monde contre Rich Franklin en mars 2006. Mais le Québécois s'est fait tabasser pendant cinq rounds au terme desquels les juges ont remis des pointages de 50-43, 50-42, 50-42 en faveur du champion.
Loiseau avait alors été hué, son instinct de survie le forçant à reculer plus souvent qu'autrement contre un adversaire plus expérimenté. Il avait également quitté Las Vegas avec les yeux tellement enflés qu'on avait peine à le reconnaître.
"Je n'ai jamais abandonné. Je remercie Dieu de m'avoir donné le courage nécessaire", avait-il dit au terme du combat.
Loiseau a dû attendre une semaine avant que les marques sur son visage s'estompent, mais son cœur était toujours brisé et le stress et les critiques à son endroit avaient laissé des cicatrices.
Il est retourné dans l'octogone six mois plus tard, contre Swick, mais il semblait hésitant et n'a pratiquement jamais ouvert la machine. Le UFC a déchiré son contrat peu de temps après.
"Ça a été dur à prendre, mais c'était une décision d'affaires et je respecte ça", dit aujourd'hui Loiseau, prouvant peut-être que le temps permet de guérir toutes les blessures.
"Honnêtement, ça a fait de moi un meilleur combattant et je crois que c'est arrivé pour une raison. Avec du recul, je suis heureux de m'être retiré pour pouvoir revenir plus fort."
Se laisser aller
Loiseau a perdu deux de ses trois premiers combats après sa libération, mais il a depuis gagné ses trois dernières sorties.
Si St-Pierre et lui ont toujours travaillé avec l'entraîneur Firas Zahabi, les deux comparses partagent maintenant une équipe qui regroupe les meilleurs coachs du milieu. Loiseau avait l'habitude de chercher sur internet pour trouver des conseils d'entraînement. Aujourd'hui, il est l'élève du réputé Jon Chaimberg.
"Je me suis déjà battu pour un titre et je me considère meilleur aujourd'hui, alors pourquoi ne pas y retourner?", demande-t-il sans attendre de réponse.
Pour obtenir du succès, White et St-Pierre disent que Loiseau devra laisser ses mains aller et utiliser toutes ses armes. Les habiletés physiques de Loiseau ont toujours été reconnues, mais les doutes ont longtemps subsisté sur la force de son caractère - surtout après sa défaite contre Franklin.
"Ce gars-là s'entraîne avec GSP, le talent lui sort par les oreilles. Il peut faire mal avec ses pieds, avec ses poings, il est dangereux au sol. Mais auparavant, c'est comme s'il ne se laissait pas suffisamment aller", analyse White.
Herman, de son côté, promet qu'il est prêt pour Loiseau.
"J'ai étudié ses combats pour en retirer tous les avantages que je pouvais aller chercher. J'ai hâte, je crois que c'est un bon affrontement pour moi. David ne sera pas facile à battre, mais je me sens prêt, j'ai connu un bon camp d'entraînement."