GSP promet des surprises à Koscheck
AMM vendredi, 19 nov. 2010. 17:35 samedi, 14 déc. 2024. 13:23
MONTRÉAL - Georges St-Pierre n'a pas de temps à perdre. Calmement adossé aux câbles d'un ring sur lequel sue à grosses gouttes un coéquipier, la vibration régulière de ses jambes pendantes trahit son impatience pendant que son entraîneur et complice, Firas Zahabi, achève de lui enrubanner les mains.
Assis en indien à la gauche de son protégé, Phil Nurse, un guru du muay thaï qui fait partie de la garde rapprochée de St-Pierre, assiste silencieusement à la scène. C'est dans ses mitaines que le champion se prépare à aller frapper. Au même moment, Roger Gracie, six fois champion du monde de jiu-jitsu brésilien, se réchauffe sur un tapis avoisinant.
Il y a quelques semaines, la place était occupée par Kenny Florian, un vétéran du UFC qui a adopté la métropole québécoise comme site d'entraînement. Avant lui, on aurait pu y retrouver l'ancien champion des mi-lourds Rashad Evans.
Ainsi va la vie au Tristar Gym, où les volontaires se bousculent pour venir participer à la préparation du champion des mi-moyens du UFC.
"Je ne fais pas de camp d'entraînement, je suis toujours à l'entraînement", précise St-Pierre, le regard perçant, quand on lui parle de sa préparation en vue de son combat contre Josh Koschek, qui aura lieu au Centre Bell dans trois semaines.
"Comme on m'a déjà dit, les camps, c'est pour les enfants. Moi, je ne mange pas de marshmallows et je ne couche pas dans une tente, ajoute-t-il en s'esclaffant avant de reprendre son sérieux. Pour moi, l'entraînement, c'est un mode de vie."
Les journées ne passent pas assez vite pour GSP, qui a rendez-vous avec un homme qu'il a déjà trop vu et trop entendu. Encore deux semaines de travail sans relâche et il s'enfermera dans un hôtel pour s'éloigner de toutes distractions. Pas question de quitter la ville, même pas pour aller encourager ses élèves lors de la finale de l'émission de télé-réalité The Ultimate Fighter, où il a tenu le rôle d'entraîneur cet automne.
"Je reste ici, je reste concentré sur ce que j'ai à faire. Et ce que j'ai à faire, c'est détruire Josh Koscheck. J'ai hâte. Je veux en finir au plus vite."
Des comptes à régler
Il serait probablement plus facile de résister à une tentative de projection de St-Pierre que d'ignorer les tensions qui existent entre lui et Koscheck.
L'histoire entre les deux rivaux remonte au mois d'août 2007. Battu par Matt Serra au printemps précédent, St-Pierre devait passer par Koscheck pour remonter les échelons de sa division. Ce qu'il a fait, signant une victoire par décision unanime, la première d'une séquence qu'il tentera de prolonger à huit lors du combat revanche.
"La première fois, j'étais nerveux. Je revenais d'une défaite et dans ma tête, j'étais accoté au pied du mur, se souvient le combattant québécois. Aujourd'hui, la situation est différente. La pression est encore là, mais j'ai beaucoup plus d'expérience. J'ai plusieurs combats de championnat derrière la cravate tandis que lui, ce sera son premier."
Si Koscheck a développé des complexes en encaissant la deuxième défaite de sa carrière, il le cache bien. Il a remporté six de ses huit combats suivants et après sa dernière victoire, contre Paul Daley, il a nargué la foule montréalaise en jurant que sa prochaine victime était son champion chéri.
C'était le début d'une guerre de mots à sens unique. Chaque fois qu'on lui en a donné l'occasion, le blondinet frisé a lancé une attaque verbale à l'endroit de St-Pierre, se moquant tantôt de son accent, tantôt de son style vestimentaire ou encore de son caractère qu'il ne juge pas assez flamboyant.
St-Pierre, qui a affirmé que l'arme la plus redoutable d'un combattant était la confiance lors de son récent passage à l'Antichambre, s'est chaque fois contenté de répliquer avec un silence révélateur, osant parfois un sourire en coin.
"Il a l'air ultra confiant, mais je crois que c'est un 'front', devine le natif de St-Isidore. C'est facile d'avoir l'air tough. Les vrais tough, ce sont ceux qui ne parlent pas, qui n'ont rien à prouver. Eux sont vraiment dangereux."
Il y a trois ans, St-Pierre avait surpris tout le monde en battant Koscheck à son propre jeu. Il avait passé trois rounds à envoyer à sa guise un ancien champion lutteur de la NCAA sur le dos. L'Américain dit avoir appris sa leçon, mais le clan St-Pierre doute que leur cible soit prête pour ce qui s'en vient.
"Dans les entraînements, Georges peut se faire avoir une fois, mais la deuxième, ça ne fonctionnera pas. Si tu lui donnes cinq minutes pour s'adapter, il va créer un écart immédiat entre lui et son adversaire. Dans trois semaines, Georges amorcera son quatrième round contre Koscheck. Crois-moi, il part avec un gros avantage", affirme Zahabi.
"Je vais le surprendre encore, promet St-Pierre d'un ton qui ne laisse pas de place à la discussion. J'ai bien des tours dans mon sac qu'il ne connaît pas. Il y a bien des choses que les gens ne savent pas à propos de moi. Mais ils vont bientôt en apprendre davantage."
*Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez maintenant me suivre sur Twitter.
Assis en indien à la gauche de son protégé, Phil Nurse, un guru du muay thaï qui fait partie de la garde rapprochée de St-Pierre, assiste silencieusement à la scène. C'est dans ses mitaines que le champion se prépare à aller frapper. Au même moment, Roger Gracie, six fois champion du monde de jiu-jitsu brésilien, se réchauffe sur un tapis avoisinant.
Il y a quelques semaines, la place était occupée par Kenny Florian, un vétéran du UFC qui a adopté la métropole québécoise comme site d'entraînement. Avant lui, on aurait pu y retrouver l'ancien champion des mi-lourds Rashad Evans.
Ainsi va la vie au Tristar Gym, où les volontaires se bousculent pour venir participer à la préparation du champion des mi-moyens du UFC.
"Je ne fais pas de camp d'entraînement, je suis toujours à l'entraînement", précise St-Pierre, le regard perçant, quand on lui parle de sa préparation en vue de son combat contre Josh Koschek, qui aura lieu au Centre Bell dans trois semaines.
"Comme on m'a déjà dit, les camps, c'est pour les enfants. Moi, je ne mange pas de marshmallows et je ne couche pas dans une tente, ajoute-t-il en s'esclaffant avant de reprendre son sérieux. Pour moi, l'entraînement, c'est un mode de vie."
Les journées ne passent pas assez vite pour GSP, qui a rendez-vous avec un homme qu'il a déjà trop vu et trop entendu. Encore deux semaines de travail sans relâche et il s'enfermera dans un hôtel pour s'éloigner de toutes distractions. Pas question de quitter la ville, même pas pour aller encourager ses élèves lors de la finale de l'émission de télé-réalité The Ultimate Fighter, où il a tenu le rôle d'entraîneur cet automne.
"Je reste ici, je reste concentré sur ce que j'ai à faire. Et ce que j'ai à faire, c'est détruire Josh Koscheck. J'ai hâte. Je veux en finir au plus vite."
Des comptes à régler
Il serait probablement plus facile de résister à une tentative de projection de St-Pierre que d'ignorer les tensions qui existent entre lui et Koscheck.
L'histoire entre les deux rivaux remonte au mois d'août 2007. Battu par Matt Serra au printemps précédent, St-Pierre devait passer par Koscheck pour remonter les échelons de sa division. Ce qu'il a fait, signant une victoire par décision unanime, la première d'une séquence qu'il tentera de prolonger à huit lors du combat revanche.
"La première fois, j'étais nerveux. Je revenais d'une défaite et dans ma tête, j'étais accoté au pied du mur, se souvient le combattant québécois. Aujourd'hui, la situation est différente. La pression est encore là, mais j'ai beaucoup plus d'expérience. J'ai plusieurs combats de championnat derrière la cravate tandis que lui, ce sera son premier."
Si Koscheck a développé des complexes en encaissant la deuxième défaite de sa carrière, il le cache bien. Il a remporté six de ses huit combats suivants et après sa dernière victoire, contre Paul Daley, il a nargué la foule montréalaise en jurant que sa prochaine victime était son champion chéri.
C'était le début d'une guerre de mots à sens unique. Chaque fois qu'on lui en a donné l'occasion, le blondinet frisé a lancé une attaque verbale à l'endroit de St-Pierre, se moquant tantôt de son accent, tantôt de son style vestimentaire ou encore de son caractère qu'il ne juge pas assez flamboyant.
St-Pierre, qui a affirmé que l'arme la plus redoutable d'un combattant était la confiance lors de son récent passage à l'Antichambre, s'est chaque fois contenté de répliquer avec un silence révélateur, osant parfois un sourire en coin.
"Il a l'air ultra confiant, mais je crois que c'est un 'front', devine le natif de St-Isidore. C'est facile d'avoir l'air tough. Les vrais tough, ce sont ceux qui ne parlent pas, qui n'ont rien à prouver. Eux sont vraiment dangereux."
Il y a trois ans, St-Pierre avait surpris tout le monde en battant Koscheck à son propre jeu. Il avait passé trois rounds à envoyer à sa guise un ancien champion lutteur de la NCAA sur le dos. L'Américain dit avoir appris sa leçon, mais le clan St-Pierre doute que leur cible soit prête pour ce qui s'en vient.
"Dans les entraînements, Georges peut se faire avoir une fois, mais la deuxième, ça ne fonctionnera pas. Si tu lui donnes cinq minutes pour s'adapter, il va créer un écart immédiat entre lui et son adversaire. Dans trois semaines, Georges amorcera son quatrième round contre Koscheck. Crois-moi, il part avec un gros avantage", affirme Zahabi.
"Je vais le surprendre encore, promet St-Pierre d'un ton qui ne laisse pas de place à la discussion. J'ai bien des tours dans mon sac qu'il ne connaît pas. Il y a bien des choses que les gens ne savent pas à propos de moi. Mais ils vont bientôt en apprendre davantage."
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