Patrick Côté a mis la touche finale à la carte préliminaire du UFC 158 en gagnant un combat spectaculaire à ses débuts dans la division des mi-moyens, samedi au Centre Bell.

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Côté a battu l'Américain Bobby Voelker par décision unanime grâce à trois cartes de 29-28 en sa faveur.

"Je pense vraiment que j'ai gagné les deux premiers rounds. Même quand je me suis retrouvé au sol, j'ai été très actif en tentant plusieurs soumissions", a argué Côté, qui craignait néanmoins l'annonce du verdict.

"Les décisions peuvent être dangereuses, mais celle-ci a tourné en ma faveur et j'ai donné tout ce que j'avais. Je pense que les juges sont plus éduqués sur les arts martiaux mixtes et ils m'ont donné des points pour mes tentatives au sol", a déclaré celui qui entend poursuivre sa carrière chez les 170 livres.

"Je me sens  bien, mais pour être honnête j'ai ressenti une fatigue vers la fin. Je peux dire sans me tromper que mon adversaire est capable d'encaisser un coup! Je savais que c'était un tough, mais il n'a pas cessé d'avancer même si je l'ai frappé solidement quelques fois", a confié Côté après avoir reçu des points de suture au bas du front.

Le Prédateur a rencontré un cogneur prêt à souffrir en Voelker, qui en a donné pour son argent à un vétéran plus expérimenté qui jouait probablement sa carrière.

"Avec les coupures envisagées, on voulait les deux donner un bon spectacle en se frappant jusqu'au moment où l'un allait tomber, mais ce n'est pas arrivé. Je crois que c'était intéressant pour la foule", a noté Côté.

Côté a porté la première combinaison gagnante tôt au premier round, gardant sa droite active jusqu’à ce Voelker sente le besoin d’aller se reposer le long du grillage. 

Les deux pugilistes sont arrivés au party avec le même habit　: deux gants en acier et une mâchoire en béton. Pendant la majeure partie des deux premiers rounds, ils se sont échangés les coups en puissance sans que leur armure ne craque.

Côté a porté la première combinaison gagnante tôt au premier round, gardant sa droite active jusqu’à ce Voelker sente le besoin d’aller se reposer le long du grillage. Côté a éventuellement repris ses distances en lançant une gauche qui a permis à Voelker de glisser une droite dans sa défensive.

Côté s’est retrouvé sur le dos avec deux minutes à faire au premier assaut, mais s’est aussitôt mis au travail avec ses jambes. On a cru pendant un moment qu’il parviendrait à piéger son assaillant dans un étranglement triangulaire.

Le deuxième round aurait aussi bien pu commencer dans un coin sombre d’une ruelle de la métropole. Côté a annoncé ses couleurs en sortant son uppercut et d’efficaces coups de pied aux jambes de son vis-à-vis, qui a rapidement voulu retrouver la chaleur du corps-à-corps. Coincé dans une cabine téléphonique, du sang près de l’œil droit, le Québécois a encore porté les meilleurs coups, mais sa victime n’a jamais bronché.

Voelker a commencé à prendre le dessus avant que le deuxième round ne soit chose du passé.

Côté a débuté le dernier tiers du combat en force, mais s’est fait planter au sol alors que le chrono affichait encore trois minutes. Ces 180 secondes ont dû sembler une éternité pour le représentant de BTT Canada, mais les juges ont accordé assez de mérite à ses dix premières minutes dans l’octogone pour lui accorder la victoire. 

Jordan Mein passe le test

À 23 ans, Jordan Mein a fait bonne impression partout où on lui a donné la chance de faire la démonstration de son talent. Ça n’a pas été différent pour son premier combat au UFC. 

L’espoir albertain s’est vite remis d’un départ chancelant qui l’a presque mené dans une clé de bras fatale pour finalement disposer du vétéran Dan Miller dès le premier round.

Mein semblait encore chercher ses repères à mi-chemin dans le round lorsqu’il a décoché une gauche qui a projeté son aîné sur le derrière. Lorsque Miller s’est relevé, l’allure du combat était officiellement changée.

Mein a continué d’être l’agresseur, plaçant son jab comme bon lui semblait jusqu’à ce qu’il passe aux coups en puissance. Il restait 18 secondes à écouler au premier assaut quand «　Young Guns　» a officiellement pu célébrer la 27^e victoire de sa carrière.

Miller a subi sa première défaite en deux combats chez les 170 livres, mais il a maintenant perdu six de ses neuf derniers au cumulatif.  

Un autre bijou de Makdessi

Ça a tourné, ça a cogné, ça a saigné. Exactement ce à quoi on s’attendait du combat de poids légers opposant John Makdessi à Daron Cruickshank.  

Le Montréalais Makdessi a été déclaré vainqueur au terme d’un violent crescendo de trois rounds au cours duquel il a usé de patience pour trouver son synchronisme et solutionner le style flamboyant de Cruickshank.

Les trois juges ont donné un avantage de 29-28 au premier combattant local à se donner en spectacle au UFC 158.

Cruickshank a commencé à ajouter des épices à ses attaques à la fin du premier round, alternant de position offensive et lançant ses premiers coups de pied renversés. Makdessi lui a montré qu’il était bien préparé lorsqu’il a repoussé sa première tentative d’amenée au sol avant le son de la cloche.

L’action s’est réellement enflammée à la troisième minute du deuxième round, lorsque Cruickshank a semblé piqué au vif par un coup de pied renversé et une bonne droite de Makdessi.

Avec une contre-attaque à point et un jab répétitif lui permettant de bien placer sa main arrière, Makdessi a annoncé ses couleurs dès le début de la dernière reprises et n’a jamais cédé un pouce à son rival par la suite.

Makdessi, un représentant du Tristar Gym, a ainsi signé une deuxième victoire d'affilée pour porter sa fiche à 4-2 au sein du UFC.  

Carvalho s’est réveillé trop tard

Antonio Carvalho voulait continuer. L’arbitre Yves Lavigne lui a toutefois fait comprendre qu’il avait pris un coup de trop.

L’Ontarien Carvalho est tombé sous les poings de Darren Elkins dans un duel que la foule du Centre Bell aurait aimé voir se prolonger. Lavigne l’a compris lorsque de bruyantes huées ont enterré l’annonce du verdict officiel.

Elkins a sonné «　Pato　» avec une droite sur l’oreille, puis s’est aussitôt collé à sa proie pour préparer l’assaut final. Carvalho a visité le plancher et a rebondi comme un ressort, seulement pour constater que sa soirée de travail était terminée.

L’action a été arrêtée à 3:06 du premier round et Carvalho a rapidement accepté son sort en bon perdant.

Elkins est parfait en cinq combats depuis son passage chez les poids plumes. Il a mis fin à une série de deux victoires de Carvalho. 

Une bonne histoire

Quinn Mulhern a voulu jouer au plus fort avec Rick Story. Mauvaise idée. 

Story a abattu le géant Mulhern à grands coups de main gauche, forçant l'officiel Marc-André Côté à mettre un terme à l'action à 3:05 du premier round.

Clairement avantagé dans les échanges à la verticale, Story a fait reculer Mulhern avec un crochet en haut de l'oeil droit et l'a suivi dans ses derniers retranchements, où deux autres bombes bien placées ont fini le travail.

Ancien aspirant de premier plan dans la division des mi-moyens, Story (15-6) avait perdu trois de ses quatre derniers affrontements avant d'arriver à Montréal.

Mulhern, un élève de Greg Jackson repêché après le naufrage de l'organisation Strikeforce, faisait ses débuts au UFC.

Opportuniste Dillashaw

TJ Dillashaw ne devait pas avoir sa place sur la carte du UFC 158, mais il a profité de sa chance pour aligner une troisième victoire au sein de l’organisation.

Dillashaw, qui a été inséré sur le gala montréalais lorsque le Franco-Ontarien Mitch Gagnon a dû déclarer forfait en raison d’une blessure, a défait le Japonais Issei Tamura par K.-O.à la 26^e seconde du deuxième round.

Le lutteur californien de Team Alpha Male a ébranlé Tamura avec une tentative de coup de pied qui s’est transformé en coup de genou à la tête.  Le combattant asiatique s’est écroulé au sol et a été sauvé par Yves Lavigne après avoir encaissé quelques frappes sur la mâchoire.

« C’est le plus gros K.-O. de ma carrière jusqu’à maintenant. J’ai su qu’il était battu dès que j’ai touché la cible », s’est réjoui le poids coq de 27 ans. 

 Dillashaw (7-1), finaliste de la saison 14 de la téléréalité The Ultimate Fighter, a signé une troisième victoire de suite.

Trop grand, trop fort

George Roop avait fait comprendre à Reuben Duran qu’il n’était littéralement pas à sa hauteur lors de la pesée officielle. Le même constat a été observé dans l’octogone le lendemain.

Le poids coq de 6 pieds 1 pouce est revenu sur le chemin de la victoire en arrachant une décision unanime. Les juges l’ont favorisé par des pointages de 29-28, 29-28 et 30-27.

Roop a ainsi évité de subir une troisième défaite consécutive.

« Il m’a donné du trouble à quelques reprises au premier round. J’ai ensuite réussi à me servir de ma longue portée pour le garder à distance, mais je n’ai certainement pas gagné ce combat 30-27, a honnêtement jugé Roop après sa victoire. J’ai été dans le coup, mais je ne suis pas satisfait de ma lutte.　» 

Durant a perdu un troisième combat en quatre tentatives au UFC. 

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