MacDonald, dans l’ombre de GSP
UFC mercredi, 30 oct. 2013. 09:30 vendredi, 13 déc. 2024. 05:43MONTRÉAL - Rory MacDonald est excité à l'idée d'effectuer sa rentrée dans la mecque du UFC le 16 novembre prochain. Le prodige canadien espère que ce premier combat à Las Vegas lui permettra de franchir une autre étape qui l’amènera à un éventuel combat de championnat du monde de sa catégorie.
Toutefois, si MacDonald devient un jour champion des poids mi-moyens, ce ne sera certainement pas en battant Georges St-Pierre. Les deux combattants sont de très bons amis et s’entraînent ensemble depuis des années. Il est donc hors de question que les deux se retrouvent dans un même octogone le soir d’un gala.
« On en parle de temps à autre et on a mis cartes sur table », a indiqué l’entraîneur des deux pugilistes, Firas Zahabi. « Georges et Rory ne s’affronteront jamais. Ils sont comme des frères. Si les deux devaient s’affronter, ils ne pourraient plus compter l’un sur l’autre pour collaborer par la suite. C'est impensable. »
Jon Jones et Rashad Evans sont la preuve de ce qu’avance Zahabi. Leur relation était similaire à celle de Georges et Rory, eux qui s'entraînaient sous la gouverne de Greg Jackson, à Albuquerque. Toutefois, les deux se sont affrontés en avril 2012 pour le titre des mi-lourds de Jones. Ce dernier a remporté une décision unanime et leur relation n’a jamais été la même par la suite.
« C’est impossible que j’affronte Georges. Pour l’instant, je suis mon propre chemin et je me concentre sur les combats qui s’offrent à moi. Chaque chose en son temps », a déclaré MacDonald.
Un adversaire dangereux
Le prochain adversaire du jeune homme de 24 ans n’est pas piqué des vers. Robbie Lawler est un vétéran des arts martiaux mites. Il a remporté 21 de ses 31 combats professionnels, dont 18 par K.-O.
« Robbie est un cogneur explosif et il est très dangereux. Je le regarde depuis que je suis petit », a laissé entendre MacDonald qui n’avait que 11 ans lorsque Lawler a entamé sa carrière chez les professionnels.
Après un premier séjour au UFC entre 2002 et 2004 – où il a compilé un dossier de quatre gains contre trois revers – le combattant originaire de San Diego a œuvré au sein de plusieurs organisations, les plus connues étant Elite XC et Strikeforce.
Il est finalement revenu au sein de la prestigieuse organisation le 23 février dernier, alors qu’il a vaincu Josh Koscheck dès le premier round, remportant le boni du K.-O. de la soirée. Cinq mois plus tard, il s’est débarrassé de Bobby Voelker dès la 24e seconde du deuxième round.
« C’est un combat très dangereux pour Rory. Robbie frappe très fort. Ça fait 10 ans qu’il met ses adversaires K-.O . Même s’il est gaucher, il possède aussi un bon crochet avec sa main droite », a analysé Zahabi.
Pour sa part, MacDonald a remporté ses cinq derniers combats au UFC. Le soir même où Lawler triomphait de Voelker, l’athlète originaire de la Colombie-Britannique a signé une victoire par décision unanime contre Jake Ellenberger. Un combat qui a laissé plusieurs amateurs sur leur appétit, dont le grand patron du UFC, Dana White. Ce dernier ne s’était pas gêné pour critiquer la performance des deux pugilistes.
Malgré tout, MacDonald ne se met pas plus de pression afin d’offrir une prestation plus explosive contre Lawler.
« Je vais continuer de me battre de la façon dont je l'ai toujours fait. Cela étant dit, mon objectif est de toujours vaincre mon adversaire avant la limite et d’en mettre plein la vue », a assuré MacDonald.
Merci GSP
Chose certaine, MacDonald sera très bien préparé pour son combat contre Lawler. Puisque, tout comme St-Pierre, il est opposé à un gaucher, il peut profiter des renommés partenaires d’entraînement que GSP a fait venir à Montréal.
« Georges a l’argent pour faire venir des partenaires d’entraînement de haut niveau, comme les Thaïlandais Yod Wilek (un ancien combattant devenu entraîneur) et Lamsongkram Chuwattana (une vedette du muay thai), de même que Rick Story. Puisque Rory peut également bénéficier de leur présence, ça facilite mon travail », soutient Zahabi.
Une revanche par la suite?
S’il parvient à vaincre Robbie Lawler, MacDonald aimerait bien ensuite venger son seul échec en carrière depuis ses débuts chez les professionnels. Le tout était survenu le 12 juin 2010, dans sa province natale, contre un dénommé Carlos Condit.
À son deuxième duel seulement au UFC, MacDonald avait livré une solide prestation contre celui qui a éventuellement été champion intérimaire des mi-moyens, remportant les deux premiers rounds. Le Natural Born Killer a toutefois renversé la vapeur dans le dernier engagement pour finalement l’emporter par TKO avec seulement sept secondes à écouler au cadran.
« J’adorerais obtenir ma revanche contre Carlos. Le plus tôt sera le mieux », a conclu l’homme de peu de mots.