MONTRÉAL – L’occasion était trop belle pour la laisser passer. Même s’il avait clamé son intention d’aider Bellator à explorer le marché canadien lors de l’annonce de sa mise sous contrat en août dernier, Rory MacDonald n’a pas hésité quand on lui a finalement proposé de vivre son baptême de l’autre côté de l’Atlantique.  

MacDonald affrontera Paul Daley le 19 mai à Londres, a annoncé l’organisation la semaine dernière.  

« Cette offre sortait de nulle part pour moi, j’ai été aussi surpris que tout le monde, a affirmé l’ancien vedette de l’UFC en entrevue à RDS mardi. Mais l’offre était bonne et les circonstances aussi. Je me suis dit que l’idée était bonne. »

MacDonald croit que les planètes sont alignées pour cet affrontement contre Daley. D’abord, son prochain adversaire vient de signer une spectaculaire victoire aux dépens de Brennan Ward, qu’il a endormi avec un vicieux coup de genou au vol qui a rapidement fait le tour du web. Le soir-même, « Semtex » a échappé le nom de MacDonald en conférence de presse en promettant de lui faire subir le même sort.

 


 

L’idée de faire les frais du combat principal d’un événement tenu à Londres, une ville où il ne s’est jamais battu, était aussi attrayante pour MacDonald. « De gros noms seront ajoutés au programme. Ça sera une grosse carte qui attirera les regards de partout dans le monde », prédit-il.

Finalement, l’athlète de 27 ans souligne que l’actuel champion de sa division, Douglas Lima, devait passer sous le bistouri et donc qu’un combat pour la ceinture n’était de toute façon pas une possibilité.

MacDonald a perdu ses deux derniers combats. Incapable de saisir l’opportunité d’être couronné monarque de la division des mi-moyens de l’UFC au terme d’une guerre épique contre Robbie Lawler en 2015, il s’est incliné devant Stephen Thompson à l’été 2016. Au moment de son embauche par Bellator, il avait signifié son intention de prendre un an de repos pour laisser le temps à de vieilles blessures de guérir définitivement. Son nez avait notamment été gravement amoché par Lawler et il avait admis être revenu trop rapidement après avoir subi ce traumatisme.

Il devance donc quelque peu son échéancier en revenant à l’action en mai.

« Je me sens mieux que ce que j’aurais cru possible, mon nez est rétabli. Je n’aurais pas accepté le combat si ce n’était pas le cas. Quand je commencerai mon camp d’entraînement, je serai à 100% et m’entraînerai sans aucune restriction », assure-t-il.

MacDonald se rendra au Royaume-Uni la semaine prochaine pour débuter la promotion du combat. Il reviendra ensuite à la maison pour y amorcer un camp de deux mois qu’il partagera entre le gymnase Tristar de Montréal et son ancienne équipe, Bushido Martial Arts, à Kelowna en Colombie-Britannique.

Le même Daley

Daley (39-14-2) s’en tire plutôt bien depuis qu’il a été éjecté de l’UFC pour avoir servi un coup sournois et illégal à Josh Koscheck dans un combat qui avait lieu au Centre Bell en 2010. Il a remporté 16 de ses 21 combats suivants et a conservé sa réputation d’artiste du K.-O. en en ajoutant 11 à sa fiche au cours de cette période.

« J’ai vu quelques-uns de ses combats. Pas tous, mais suffisamment pour croire qu’il est encore l’un des meilleurs mi-moyens au monde, qu’il soit ou non dans l’UFC, affirme MacDonald. C’est un dur de dur et ça ne sera assurément pas un combat facile. »

Le mot s’est vite propagé au sujet de Daley lors de son bref passage à l’UFC : un dangereux cogneur, mais néanmoins prévisible et unidimensionnel. MacDonald ne croit pas que la polyvalence fasse partie des atouts de son futur rival sept ans plus tard.

« Pour être honnête, je crois que ses forces sont les mêmes qu’elles ont toujours été et que ça ne changera jamais avec ce gars-là. Il a probablement travaillé sur sa défensive pour être en mesure de défendre les amenées au sol, mais je ne vois pas comment ça pourrait être un problème pour moi. Je vais aller chercher tout ce que je veux dans cette cage et il ne sera pas capable de m’en empêcher. »