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Aubin-Mercier : le crochet de droite « qui change une vie »

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Mise à jour

RDS présentera en rediffusion la finale de la PFL opposant Olivier Aubin-Mercier à Stevie Ray, vendredi à 23 h.

Un moment charnière dans l'histoire québécoise des arts martiaux mixtes s'est déroulé au Madison Square Garden vendredi soir dernier, alors qu'Olivier Aubin-Mercier est devenu le champion des poids légers de la Professional Fighters League, le tout de façon on ne peut plus fracassante, avec le genre mise hors de combat dont rêve tout combattant.

La cerise sur le gâteau était que ce chapitre déterminant de la carrière d'Aubin-Mercier s'est déroulé en présence d'un important contingent de la Belle Province qui s'était déplacé spécialement pour l'encourager.

« Il y avait beaucoup de Québécois dans la foule et ça m'a réellement touché, a déclaré en entrevue à RDS le nouveau détenteur de la ceinture des 145 lbs, quelques jours après son triomphe. Lorsqu'on m'a présenté avant le combat, c'était vraiment quelque chose de spécial. Et quand tout le monde a crié lorsque j'ai gagné, c'était incroyable. C'était cool! »

Bien installé devant son rival écossais Stevie Ray après le premier round, « OAM » s'est pourtant retrouvé en position précaire tôt au deuxième, lorsque Ray a réussi une projection.

Si certains pourraient être tentés de croire que le « Canadian Gangster » a paniqué d'être maîtrisé de la sorte, il assure qu'il avait confiance qu'à force d'être patient, il allait reprendre le dessus.

Et c'est justement ce qui s'est produit, quelques instants après qu'il ait été en mesure de retourner en position debout.

« Je ne pense pas que j'étais autant dans le trouble que les commentateurs le faisaient entendre. En même temps, c'est un peu leur job de rendre ça intéressant pour le téléspectateur. Je savais qu'il était dangereux dans ce contexte-là. Il avait réussi une soumission qui avait fait le tour du monde àa son combat précédent contre Anthony Pettis. Alors je vais t'avouer que je ne voulais ni perdre la bourse de 1 M$, ni faire la une des médias d'arts martiaux mixtes! »

« Il y avait un mini stress, mais je savais que j'étais meilleur que lui au sol. J'ai pris mon temps, je me suis sorti de ma mauvaise position », a-t-il ajouté.

C'est alors que le Montarvillois âgé de 33 ans a servi à son adversaire un crochet de la droite qui restera gravé dans sa mémoire à jamais, de même que ceux et celles qui en ont été témoins.

« C'est très spécial de terminer ça sur un K.-O. de ce genre-là, a-t-il avoué. Ça surprend dans un sens. J'ai terminé beaucoup de mes combats par soumission, et ceux-là, tu le sens que c'est sur le point d'arriver. Tu sais que ça approche. Mais pour un K.-O., tu n'as aucune idée de la réaction (de ton adversaire).

« Tout le stress qui reposait sur mes épaules s'est évaporé avec ce coup de poing; et ça n'a même pas rapport avec le million de dollars ou la ceinture en soi. J'étais très émotif. »

« Sans entrer trop dans les détails parce que c'est personnel, Ray m'a demandé ce qui s'était passé et si le combat était fini. Je lui ai expliqué en mimant le coup de poing, et en voyant la reprise, je me dis que je n'aurais peut-être pas dû faire ça. (…) Mais bon, c'est tellement un sport qui ne pardonne pas. Un coup peut tout changer », a sagement rappelé le nouveau champion des poids légers.

« Ç'a changé ma vie, et ç'a changé la sienne également. Si je perdais ce combat, je remportais 20 fois moins (d'argent)... Donc c'était un coup de poing important, et pour lui, c'était un conte de fée qui s'arrêtait en quelque sorte », a-t-il relaté, démontrant son empathie pour un athlète avec qui il entretient une belle relation hors de l'octogone.