Mazlum Akdeniz jamais inquiété par Sebastian Ezequiel Aguirre

Tout juste revenu du camp d'entraînement de l'ex-champion incontesté des poids super-légers Josh Taylor, Mazlum Akdeniz avait mis la barre haute avant son combat contre Sebastien Ezequiel Aguirre en déclarant qu'il souhaitait l'arrêter au « sixième ou septième » round à la pesée jeudi.

Le Longueillois n'a malheureusement pas été en mesure de passer de la parole aux actes, mais cela ne l'a pas empêché de dominer tous les rounds de son affrontement contre l'Argentin présenté jeudi soir au Cabaret du Casino de Montréal en finale d'un gala de Groupe Yvon Michel.

Les trois juges ont remis des cartes identiques de 99-90 en faveur d'Akdeniz (20-0), qui a perdu un point au huitième round pour avoir donné un coup de tête à Aguirre (19-5), qui avait été nettement plus compétitif lors de sa première visite à Montréal en mars 2022, alors qu'il s'était bien défendu avant que Steve Claggett ne le contraigne à l'abandon après le neuvième round.

À vrai dire, Akdeniz n'a jamais donné la moindre chance à Aguirre de se mettre en valeur, étant donné qu'il a intelligemment utilisé son jab qu'il appuyait pratiquement toujours avec sa main arrière. Diminué par une blessure au biceps gauche subie pendant son avant-dernier sparring avec Taylor, le Québécois ne voulait pas donner la chance à l'Argentin de l'atteindre solidement.

« Il avait quand même les mains lourdes. Je ne voulais pas manger une main arrière, a déclaré Akdeniz après sa victoire, sa 20e en autant de combats chez les professionnels. C'était un gars sournois et j'ai tendance à avoir plus de difficulté avec les gars sournois qu'avec ceux qui veulent réellement boxer. Il ne lançait pas de jabs, c'était uniquement des crochets ou des uppercuts.

« Je ne voulais pas me retrouver au tapis. Je n'avais pas du tout envie de mal paraître ce soir. »

La domination d'Akdeniz a été telle qu'il s'est régulièrement permis de cabotiner dans le ring. Entre deux pas de danse, il a notamment adressé la parole au vice-président opérations et recrutement de GYM, Bernard Barré, qui était commentateur pour la diffusion sur Internet.

« Ce n'est pas un gala amateur, c'est un gala professionnel, s'est défendu le boxeur âgé de 26 ans. Il faut faire plaisir aux gens qui regardent le gala à la télévision et aux médias. Il faut être un artiste ainsi qu'un showman, c'est exactement comme ça que tu parviens à vendre des billets...

« Des fois, ça peut paraître comme un énorme manque de classe, mais j'ai toujours eu beaucoup de respect envers mes adversaires. Je suis content de ma performance et j'ai toujours été alerte. Floyd Mayweather fils parle toujours aux commentateurs et est 100 pour cent du temps alerte. »

Comme Claggett, qui affrontera le champion des poids super-légers de la WBO Teofimo Lopez le 29 juin à Miami, Akdeniz espère qu'il obtiendra pareille occasion dans un avenir plus ou moins rapproché. D'ici là, il espère fortement remonter dans le ring le 20 juin au Cabaret du Casino en sous-carte du gala mettant en vedette Marie-Pier Houle sera présenté par Groupe Yvon Michel.