Ariane Fortin souhaite que la couverture négative dont a fait l’objet le tournoi de boxe olympique à Rio soit l’élément déclencheur d’un grand ménage qu’elle juge nécessaire dans son sport.

« Ce n’est pas vraiment quelque chose de nouveau en boxe, mais au niveau des décisions qui ont été rendues, ça a vraiment été le pire tournoi que j’ai vu à date », estimait l’athlète originaire de Lévis à son retour au Québec, mardi.

« J’espère que les récents événements mèneront à un sport plus juste. Comme c’est un sport jugé, il va toujours rester des décisions discutables, mais je pense vraiment qu’on peut faire mieux », a ajouté Fortin.

L’attribution de nombreuses décisions douteuses sont venues jeter une ombre sur le tournoi de Rio. Après sa défaite en quarts de finale contre le Russe Vladimir Nikitin, l’Irlandais Michael Conlan, l’un des favoris dans la catégorie des moins de 56 kg, avait ouvertement décrié la situation en affirmant que les juges étaient corrompus. Chez les moins de 91 kg, l’entraîneur du Russe Evgeny Tishenko a remis en question la victoire de son poulain contre le Kazakh Vassily Levit.

Fortin a elle-même été victime d’une décision controversée en s’inclinant par décision partagée devant la Kazakhe Dariga Shakimova.

« Je sentais vraiment que j’en avais fait assez pour gagner, particulièrement dans le premier et le dernier round. Ce sont des rounds qui ne m’ont pas été donnés, mais qui étaient clairs, alors c’est sûr que je reste avec une petite amertume. Il y a aussi le fait que même s’il n’y a pas de règle de trois en boxe, à part Clarissa Shields qui est la championne, les deux autres filles qui sont sur le podium sont des filles que j’ai battues dans le passé. C’est un gros pincement. »

Néanmoins souriante, la double championne du monde a avoué qu’elle aura encore besoin de quelques jours, voire quelques semaines, avant de complètement digérer le résultat obtenu à ses premiers Jeux olympiques.

« Rationnellement, je comprends que c’est une fierté d’être olympienne, mais je ne suis pas encore rendu au point où je peux l’apprécier. Mais ça va venir! »