Enfin, le cas est réglé. Du moins à première vue. 

C’est donc le 24 juillet prochain, le jour où Jacques Cartier a pris possession du Canada au nom du roi de France en 1534, que les deux mastodontes Tyson Fury et Deontay Wilder s’affronteront pour la troisième fois. 

C’est encore le bon vieux Bob Arum qui est venu sauver le spectacle en devenant le promoteur de l’événement qui sera présenté à Las Vegas, le 24 juillet prochain ou peut-être le 14 août. On n’est pas certain...

Déjà, le Britannique a déclaré publiquement qu’encore une fois il briserait le crâne de l’Américain.  

Je vous jure que ce n’est pas la dernière injure que l’on entend à ce sujet. C’est certain que le clan de Wilder va répondre.  

Maintenant que les deux pugilistes ont donné leur parole de s’affronter pour la couronne WBC qui coiffe Fury, il ne reste plus que leurs signatures au bas d’un contrat. Car un peu comme Saint-Thomas, je veux voir les preuves. 

Les deux hommes sont inactifs depuis leur dernière bataille, le 22 février dernier au MGM Grand de Las Vegas.  

On se souviendra que Fury était sorti victorieux de ce match par arrêt du coin de Wilder au septième engagement. Décision qui a été longuement et souvent contestée par Wilder, qui a toujours prétendu qu’il pouvait poursuivre le combat. 

Première défaite en carrière 

Pourtant, au cours de cette rencontre, où il a subi sa première défaite en carrière, Wilder avait visité le tapis au troisième engagement, il avait perdu l’équilibre aux rounds 3 et 4 et semblait en péril quand son coin a lancé la serviette à la septième reprise. 

Cette fois, ce sera 60% des recettes pour le champion et 40% pour l’aspirant. Supposément que Wilder a accepté cette offre... Et il se présentera sur le ring en juillet avec un nouvel entraîneur du nom de Malik Scott. Ce dernier prend la relève de Jay Deas et Mark Breland que Wilder a congédiés. Supposément que Scott a inculqué un nouveau style de boxe à son protégé. 

L’arbitre et juge Daniel Weinstein, dans sa décision, a fait avorter le fameux gala qui devait avoir lieu en Arabie Saoudite entre Fury et le triple champion Anthony Joshua. Donc les 75 millions $ chacun que devaient toucher le Britannique et l’Américain sont tombés à l’eau. 

Personne ne perdra d’argent 

Ne craignez rien, personne ne perdra d’argent dans cette nouvelle aventure Fury-Wilder III. Car à première vue, c’est Anthony Joshua que l’on peut croire comme perdant. 

Eh bien non... La WBO a décidé de mettre son nez dans ce roman-savon en offrant la couronne que détient Joshua à son premier aspirant Oleksandr Usyk. Et ce Usyk n’est pas piqué des vers. C’est nul autre que l’ex-champion des lourds légers qui veut se mesurer au monarque de son association au plus vite. 

Usyk a connu une brillante carrière amateur pour son pays, l’Ukraine. Sa fiche est de 335-15 chez les amateurs et 18-0-0, 13 K.-O. chez les pros. 

Usyk a participé aux Jeux olympiques de 2008 et de 2012.   

En 2008, à Pékin, en Chine, il avait baissé pavillon devant l’Italien Clemente Russo en quart de finale. 

Il a vaincu Beterbiev deux fois 

En 2012, il avait fait beaucoup mieux à Londres en remportant la médaille d’or chez les poids lourds. Il s’était même payé une victoire sur Artur Beterbiev en quart de finale. 

C’était la deuxième fois qu’il prenait la mesure de Beterbiev. En 2011, aux championnats du monde, à Baku en Azerbaïdjan, Usyk s’était couvert d’or. Encore là en ayant le meilleur sur Beterbiev en quart de finale. 

Or, on devrait voir Anthony Joshua à l’œuvre contre Usyk. Cette  confrontation annulerait celle qui devait avoir lieu entre Usyk et Joe Joyce, le tombeur de Daniel Dubois il y a quelques mois. 

Joshua c. Usyk 

Joshua a peut-être perdu la bourse de 75 millions $ qu’il aurait touchés si son combat avec Fury s’était matérialisé, mais ne craignez rien, il touchera plusieurs millions de dollars pour une confrontation avec Usyk. 

Mais attention... Usyk, voyant qu’il est maintenant dans le siège du conducteur, veut plus d’argent de la part de son promoteur pour se mesurer à Joshua. 

Histoire à suivre.

La rancune de Dana White 

Il n’y a pas que Tyson Fury et Anthony Joshua qui risquent de perdre une fortune. Chez nous on retrouve l’ex-champion des arts martiaux mixtes George St-Pierre qui s’est vu refuser de participer à un match de boxe contre Oscar De La Hoya par le grand patron de l’UFC, Dana White. 
 

GSP a cessé de combattre depuis 2017, lors d’un retour dans l’octogone contre Michael Bisping qu’il avait vaincu par soumission lors de l’UFC 217.
 

Le problème, c’est que Georges avait une entente personnelle avec Dana White et ce dernier refuse obstinément de permettre à son ancien champion de combattre contre le Golden Boy dans un match de boxe. 
 

En somme, c’est De La Hoya qui est au centre de ce refus de White. Ce dernier déteste De La Hoya comme la peste depuis que l’ex-champion de 47 ans a décidé de s’infiltrer dans les AMM en organisant un match entre Chuck Liddell et Tito Ortiz, deux ex-champions de l’UFC. 
 

White a traité De La Hoya d’idiot, de cocaïnomane, d’ivrogne et quoi encore...

Ce refus cause donc une perte monétaire dans les millions de dollars pour GSP, qui était prêt à sauter dans le ring pour y affronter De La Hoya. 
 

Là aussi, les choses sont au point mort. Et  les connaisseurs qui sont près de Dana White prétendent qu’il ne changera pas d’idée, même si GSP est reconnu comme un des plus grands champions à avoir œuvré dans l’UFC. 

Et patati et patata...

Le combat Taylor-Ramirez a failli ne pas avoir lieu 
 

C’est à Las Vegas que RDS vous invité à compter de 22 h samedi soir pour voir le match de championnat des super-légers entre les deux monarques, Josh Taylor et Jose Rodriguez. 
 

Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre, mais à la fin d’avril,  la présentation de l’événement était en péril. Et c’est Taylor qui raconte l’histoire. 
 

Taylor a décidé de prendre l’avion de Londres pour se rendre directement à Las Vegas afin de compléter son entrainement en vue de son match de championnat  de samedi contre Ramirez. 
 

« Croyez-moi ou non, Je devais quitter Londres le 22 avril vers Las Vegas, de dire Taylor. Une semaine avant mon départ, on m’a informé que je devais me rendre à Mexico pour deux semaines, en quarantaine. Et après ces deux semaines, je devais prendre l'avion et me rendre  à Vegas. » 
 

Irrité et ne comprenant pas la situation, Taylor a répondu : «  Allez vous faire foutre. Si je dois suivre votre itinéraire, il n’y aura pas de combat. C’est clair...  Allez demander à Ramirez s’il irait s’entraîner quelque part pour deux semaines puis sauter à bord d’un avion pour voler au travers trois zones horaires... » 
 

C’est le promoteur Bob Arum qui a arrangé les choses, selon Taylor. 

« Je suis un champion et j’ai agi en champion, poursuit Taylor. Je ne viens pas en Amérique simplement pour me battre, mais pour défendre mes couronnes. Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre mais à la fin avril, j’aurais annulé ma présence si on avait voulu à me faire suivre cet itinéraire de fou. » 
 

Qui va gagner? 

Difficile de prédire qui sortira victorieux de cet affrontement. Taylor (17-0-0, 13 K.-O.) et Ramirez (26-0-0, 17 K.-O.) sont tous les deux invaincus chez les pros et tous deux possèdent aussi une vaste expérience amateur. 
 

Les deux totalisent 43 victoires contre aucun revers au cours de leur carrière. Et tous deux n’ont jamais perdu en matchs de championnat. 
 

Des cinq derniers adversaires que Taylor a affrontés, seul Victor Postol avait subi une défaite en carrière. Les quatre autres présentaient tous des fiches vierges. 
 

Chez Ramirez, à peu près le même scénario. De ses cinq dernières victimes, seulement Jose Zepeda (30-1-0) et Amir Khan (21-1-0) avaient déjà perdu. Les trois autres étaient tous invaincus. 
 

Si on se fie au promoteur Bob Arum, il se pourrait que le vainqueur de ce match soit opposé à Terence Crawford dans une recontre pour le titre WBO des super-légers. 
 

Prédiction : Taylor par décision 
 

Bonne boxe!