Le jeune boxeur québécois Erik Bazinyan a ajouté une autre victoire à sa fiche parfaite (15-0) lors d’une soirée de boxe marquée par quelques surprises samedi à la Tohu de Montréal.

Le protégé des Promotions RIXA s’est imposé quand le coin de son adversaire Alis Sijaric (13-3) a lancé la serviette au 4e round.

Malgré une absence de 7 mois hors du ring en raison d’une blessure à une jambe, Bazinyan n’a démontré aucun signe de rouille. Il n’a pas hésité à échanger avec son rival, qui était nettement plus lourd que lui, puisque le combat se déroulait dans la catégorie des mi-lourds, alors que le jeune québécois a surtout combattu chez les super-moyens.

Le boxeur de 21 ans a démontré de nouveau une belle maturité en se montrant patient et attentif à ce qui lui offrait son aîné de 34 ans. Erik Bazinyan a de nouveau montré sa grande polyvalence en alternant les positions de droitier et gaucher. Et lorsqu’il en a senti l’occasion, le protégé de Howard Grant a ouvert la machine et y est allé d’une exécution en règle. L’arbitre Steve St-Germain était aux aguets et a obéi à la demande de forfait du coin de Sijaric, qui a contesté cette décision.

Erik Bazinyan signait une 15e victoire en autant de combats, et une 10e victoire par K.-O.

Les Mexicains font bonne figure

En demi-finale, Rudy Pierre-Paul (14-3-1) a signé une victoire par décision unanime contre le mexicain Noel Mejia Rincon (20-12-1) avec des pointages de 79-73, 79-73 et 77-75. Les cartes de pointages, justes, ne reflètent toutefois pas à quel point la majorité des rounds ont été serrés.

Rudy Pierre-Paul affrontait un boxeur plus lourd que lui, et qui avait subi des défaites par k.-o contre de nombreux boxeurs québécois, dont Yves Ulysse, Batyr Jukembayev et David Théroux. Désavantagé par le poids, Rudy Pierre-Paul ne possédait pas la puissance pour égaler les résultats des autres québécois. Son agilité et son volume de coups lui ont toutefois permis d’aller chercher la majorité des rounds sur les cartes des juges. À l’issue du combat, Pierre-Paul s’accordait une note modeste de 6.5/10. Il a aussi été déstabilisé au 5e round, lorsqu’il a reçu dans l’œil gauche, le pouce droit du gant de son rival.

Juste avant, Golden Garcia (8-0-1) s’est contenté d’un verdict nul majoritaire contre un autre Mexicain Jorge Luis Melendez (8-3-2). Deux juges ont accordé un pointage de 76-76 et le 3e juge a donné l’avantage à Melendez 78-74. Le boxeur montréalais a accepté le résultat, qui met un terme à sa séquence de 8 victoires.

Pour la première fois de sa carrière, au 3e round, Golden Garcia a été ébranlé par Melendez, qui a toujours trouvé le moyen de bien finir les rounds pour s’attirer l’attention des juges. Melendez s’est avéré un adversaire beaucoup plus coriace que prévu, et n’a jamais vraiment laissé la chance à Garcia de s’imposer. Garcia a très bien terminé le combat au 7e et au 8e round, ce qui lui a permis de sauver les meubles. Il espère obtenir un combat revanche.

Un autre mexicain, Guillermo Garcia, est quant à lui sorti victorieux de son combat contre le québécois Dwayne Durel. Le pointage de 57-56, 56-57 et 59-54, a été accueilli par des applaudissements par les amateurs de boxe à la Tohu, qui n’ont peut-être pas pardonné à Durel d’avoir quitté le gymnase des frères Grant. Garcia (4-3) n’a pas volé sa victoire. Au 2e round, il a envoyé Durel au tapis. Durel a montré un courage formidable pour revenir dans le combat dès le round suivant et le 3e round a été le meilleur de ce gala de boxe. 

Des débuts explosifs

La soirée s’était très bien amorcée pour les autres boxeurs des promotions RIXA et du Groupe Yvon Michel. Le boxeur de GYM, Christian MBili, a eu devant lui un boxeur crédible. Sergio de Leon (7-2) a complètement été malmené au 3e round. Par deux fois, il a mis un genou au sol face aux charges de l’olympien. De Leon a toutefois été incapable de poursuivre l’action. Yvon Michel veut maintenant amener le boxeur de 21 ans dans des combats de 6 rounds. 

Le boxeur de Drummondville Jordan Balmir a livré une superbe prestation pour obtenir sa 4e victoire en autant de combats. Après avoir été réprimandé par son entraîneur Jimmy Boisvert pour son début de combat trop passif dans les 2 premières minutes du 1er round, le souriant Django Balmir s’est déchaîné au début du 2e round et il a démoli Akos Kovacs (2-3) qui bénéficiait d’une portée avantageuse.

Dario Bredicean a aussi gagné au 2e round. Il a profité d’un coup de tête, qui a indisposé son adversaire Francisco Rios, et s’est mis à mitrailler la tête de son rival pour provoquer l’intervention de l’arbitre Yvon Goulet. Le protégé de Lucian Bute signait ainsi un 4e K.-O. et une 13e victoire en autant de combats.

Soulignons aussi les victoires par K.-O. de Chann Thonson (2-0) au 2e round sur David Berner de même celles de Jean-Michel Bolivar et Mohamed Soumaoro à leur 1er combat professionnel.