MONTRÉAL - Décidément, David Lemieux est incapable de partager le ring avec ses adversaires plus que quelques minutes.

Lemieux (28-2 27 K.-O.) a expédié Alberto Ayrapetyan au plancher deux fois au premier round et une dernière au deuxième pour l'emporter par arrêt de l'arbitre à 1:26, vendredi soir au Centre Bell, en demi-finale du deuxième gala de la saison de la série « Rapides et Dangereux ».

Censé offrir plusieurs rounds d'opposition à Lemieux, Ayrapetyan (20-4) n'a jamais été en mesure de résister aux puissantes frappes du Montréalais. Le Russe avait pourtant passé 11 rounds avec l'actuel champion incontesté des poids moyens Sergio Martinez en 2005.

« Encore une fois, ça ne veut pas dire que mon adversaire n'est pas un bon boxeur », a averti Lemieux après sa victoire, sa troisième consécutive depuis ses deux défaites aux dépens de Marco Antonio Rubio et Joachim Alcine. « Je lui ai d'ailleurs dit après le combat que je le respectais énormément et que je m'attendais à un gros combat. »

« David a réussi à placer les coups que nous avions préparés », s'est réjoui son entraîneur Marc Ramsay. « Nous pensions cependant que nous ferions plus de rounds. Nous ne serons pas satisfaits tant que nous obtiendrons pas un combat complet. »

Ainsi, le promoteur Yvon Michel a assuré qu'il ne dérogerait pas du plan qui pourrait mener Lemieux à un duel contre Martinez au mois de mars 2014. Bref, il refuserait sur le champ toute offre de combat de championnat à court et moyen terme, à la grande déception de Lemieux.

Chose certaine, Lemieux disputera son prochain combat le 8 février sur le réseau américain ESPN face au Colombien Jose Miguel Torres pour le titre des moyens de la NABF. Une victoire de Lemieux lui permettrait de réintégrer le classement de la plupart des quatre grandes organisations de boxe internationale.

Seule ombre au tableau, Lemieux pourrait s'être blessé à la main gauche pendant son duel contre Ayrapetyan. Son entourage ne pense cependant pas qu'il y a fracture.

McIntosh ne peut résister à la puissance d'Alvarez

Après avoir encaissé les violentes frappes d'Eleider Alvarez pendant les sept premiers rounds, Danny McIntosh n'en pouvait plus et n'a finalement jamais été capable de se relever après avoir visité deux fois le plancher au huitième round, Alvarez l'emportant ainsi par knock-out à 2:02.


Photo : Vincent Éthier

Appelé à seulement quelques jours d'avis pour prendre la place d'Edison Miranda, McIntosh n'est pas venu jouer les touristes en obligeant Alvarez à boxer intelligent et surtout à faire fi des insultes que lui lançait continuellement l'Anglais.

Visiblement irrité par ce manque de respect, le Montréalais d'origine colombienne a envoyé son adversaire au tapis une première fois au début du huitième round après lui avoir asséné un enchaînement de coups. Alvarez a ensuite terminé le travail en assénant un violent crochet de la main droite au visage de McIntosh qui est tombé comme une feuille morte sur le canevas.

Alvarez n'en était qu'à son 11e combat professionnel et le champion des poids mi-lourds de la NABO a indiqué vouloir se battre pour une ceinture mondiale l'année prochaine.

Bizier garde son calme contre Carrasquillo

Disputant un deuxième combat seulement cette année, Kevin Bizier a rappelé qu'il a encore la touche en dominant complètement l'Américain Doel Carrasquillo.

Bizier a envoyé son adversaire au plancher deux fois au premier round et une autre fois au cinquième avant de l'emporter par décision unanime des juges (80-68, 80-67 et 80-69).


Photo : Vincent Éthier

Bizier (19-0) est ainsi demeuré invaincu en 19 combats, mais a surtout ajouté un incroyable bagage d'expérience, Carrasquillo (16-23-1) tentant continuellement de le déconcentrer en faisant le pitre. Le boxeur originaire de la région de Québec a également subi une coupure au-dessus de l'œil gauche au début du quatrième round et a su bien gérer la situation.

Bizier disputera son prochain combat le 8 février contre le Britannique John O'Donnell. Ce dernier a déjà été champion des poids mi-moyens du Commonwealth. Bizier est présentement classé cinquième aspirant au titre de la WBA.

Plus tôt dans la soirée, l'Ontarien Logan McGuinness (19-0-1) a arraché une victoire par décision unanime des juges (95-93, 96-92 et 97-91), après avoir été malmené dans les premiers rounds par le Dominicain Carlos Manuel Reyes (23-2-1).

Dans les autres combats présentés en sous-carte, Andrew Gardiner (6-0, 3 K.-O.) a battu le Hongrois Attila Tibor Nagy (4-6) par knock-out, le Montréalais d'origine colombienne Oscar Rivas (12-0, 7 K.-O.) a passé le knock-out au Hongrois Lazlo Peczeli (4-3-1) et l'Ontarien Marc Pagcaliwangan (2-0, 2 K.-O.) l'a emporté par arrêt de l'arbitre sur le Hongrois Richard Voros (4-11).