MONTRÉAL - Malgré une nouvelle philosophie et un changement d’entraîneur, Éric Barrak n’a pas été en mesure d’échapper à son destin.

Le lourd longueuillois n’a littéralement pas fait le poids devant Oscar Rivas en finale d’un gala de la série « Rapides et Dangereux » présenté mardi soir au Théâtre Vintage du Casino de Montréal.

Sans surprise, Rivas (15-0, 10 K.-O.) a passé le knock-out à Barrak à la conclusion du 2e round, après lui avoir fait visiter le plancher pour la 3e fois depuis le début du combat. Visiblement ébranlé à la suite de sa 2e chute survenue quelques instants plus tôt, Barrak a été ensuite aisément achevé. Le Montréalais d’origine colombienne est ainsi resté invaincu en 15 sorties.

« Dès le premier coup que je lui ai donné, je savais que ça y était », a avoué Rivas. « Je me suis entraîné extrêmement fort en gymnase pendant deux mois pour obtenir ce résultat-là. J’ai déjà hâte de remonter dans le ring et j’espère me battre pour une ceinture prochainement. »

Même s’il n’a pas été dans le coup, Barrak était plutôt satisfait de sa prestation, jugeant que tout le boulot accompli à l’entraînement lui donnait la motivation nécessaire afin de poursuivre sa carrière. Barrak n’était d’ailleurs pas à court de réponses pour expliquer sa défaite.
 

« Mon inactivité des dernières années m’a rattrapé », a indiqué Barrak, qui avait été limité à deux combats depuis sa défaite devant Didier Bence en juin 2013. « Rivas était bien préparé et il est soutenu par la machine du Groupe Yvon Michel. Mais ce sont des choses qui arrivent… »

« L’expérience commence à rentrer et il n’est pas question de retraite. C’est la première fois que je m’entraînais aussi sérieusement et je suis convaincu que le temps va me donner raison. J’ai encore espoir de devenir champion canadien. J’ai besoin de deux ou trois autres combats. »

« Ce sera à Éric et à lui seul de décider », a continué son entraîneur Renan St-Juste. « S’il continue d’être sérieux comme il l’a été, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas fonctionner. Par contre, il devra continuer de perdre du poids et remonter dans le ring plus souvent. »

Dinu s’amuse aux dépens de Maxwell

En demi-finale, le protégé de Stéphan Larouche, Bogdan Dinu, s’en est donné à cœur joie aux dépens de Kertson Maxwell en l’emportant en vertu de la règle des trois chutes au tapis à 2:04 du 2e round.

Dinu (11-0, 7 K.-O.) a fait visiter le plancher à cinq reprises à Maxwell (24-10), qui ne paraissait pas nécessairement au sommet de sa forme. Le Roumain n’a jamais été en danger, esquivant facilement les rares frappes télégraphiées de son adversaire originaire de Trinité-et-Tobago.

Ancienne grosse pointure chez les lourds sur la scène amateur européenne, Dinu a récemment paraphé un contrat de deux ans avec InterBox. Il avait remporté son premier combat à la suite de la signature de cette entente contre Avery Gibson en mai dernier à Vaudreuil-Dorion.

Le Sorellois David Théroux (3-0, 2 K.-O.) a une fois de plus démontré l’extrême rapidité de ses mains en passant le knock-out au Belge Vango Tsirimokos (6-9) à 1:21 du 2e round. Théroux a ébranlé Tsirimokos à l’aide d’une puissante droite avant de l’achever quelques instants avec un crochet de la gauche qui n’a absolument rien à envier aux meilleurs de la profession.

« C’était mon objectif d’être le plus expéditif possible », a avoué Théroux à sa sortie du ring. « Je voulais profiter de cette visibilité pour montrer ce dont je suis capable. Je sais toutefois que la route est encore longue et je dois être actif afin de gagner en expérience. J’espère disputer deux autres combats d’ici la fin de l’année, dont un chez moi au Colisée Cardin à Sorel. »

Francesco Cotroni (8-3-1) et Steve Lantagne (1-4-1) ont offert un combat équilibré au terme duquel le premier a été sacré vainqueur par décision majoritaire. Un juge a vu un combat nul 57-57, tandis que ses deux collègues ont donné Cotroni gagnant 58-56 et 59-55. Les deux boxeurs ont donné tout ce qu’ils avaient, mais leurs coups étaient généralement très larges et rataient souvent la cible. Cotroni a été le plus actif pour donner l’impression qu’il contrôlait le rythme.

En ouverture, Jan-Michaël Poulin (0-0-1) a connu des débuts mitigés dans les rangs professionnels devant se contenter d’un verdict nul majoritaire contre le Montréalais Michel Tsalla (1-8-2). Un juge l’a favorisé 39-37, mais les deux autres ont remis des cartes de 38-38. Le boxeur de Terrebonne semblait se diriger vers la victoire, mais Tsalla l’a sérieusement ébranlé vers la fin du quatrième et dernier round sans cependant réussir à lui passer le knock-out.