Bécancour perd l'Académie de boxe
Boxe lundi, 1 nov. 2010. 17:13 samedi, 14 déc. 2024. 06:08
OTTAWA - Bécancour dit adieu à son projet d'accueillir l'Académie mondiale de boxe : après qu'Ottawa eut dit non au financement des installations, l'Association internationale de boxe amateur (AIBA) a décidé lundi de relocaliser le projet au Kazakhstan.
Bécancour avait pourtant été sélectionnée en 2008 comme emplacement de la future Académie de boxe.
Mais le projet de construction des installations a ensuite été victime de délais en raison d'un manque de financement du gouvernement fédéral, peut-on lire dans un communiqué publié par l'AIBA, lundi.
Réunie en Congrès lundi, l'Association de boxe a décidé de relocaliser son Académie dans la ville d'Almaty au Kazakhstan, notant au passage dans son communiqué que le gouvernement de ce pays a soutenu le projet avec un financement ferme de 33 millions $ US.
Ottawa avait annoncé vendredi son refus de financer ce projet parce qu'il ne cadrait pas dans les critères de Chantiers Canada, n'étant pas destiné au grand public.
Le député du Bloc Québécois Louis Plamondon - qui représente la circonscription où se trouve Bécancour - trouve qu'il est gênant que le Canada ait perdu le projet en faveur du Kazakhstan, un pays de 15 millions d'habitants dont le budget annuel est, selon lui, 10 fois moindre que celui d'Ottawa.
Il estime de plus qu'en donnant une réponse négative au projet de façon si tardive - et après avoir envoyé des signes encourageants - le gouvernement fédéral a coupé l'herbe sous le pied du projet en ne permettant pas à ses partisans d'avoir le temps de trouver de l'argent ailleurs.
"Les fonctionnaires nous laissaient croire que tout allait bien, que la recommandation serait positive et on a sensibilisé aussi les ministres de façon à ce qu'ils puissent prendre une décision en fonction justement de tout le rayonnement qu'aurait eu le Canada dans ce dossier-là, nécessairement aussi la région de la Mauricie et du Centre du Québec", a expliqué M. Plamondon.
"Mais à la place, la veille où le comité international se réunit, on nous dit non. On refuse. Alors ils ont immédiatement, le comité international, choisi un autre endroit", a-t-il déploré.
Il estime que si Ottawa avait dit non plus tôt, Bécancour aurait eu le temps de chercher du financement pour les installations de 35 millions $ auprès d'autres ministères fédéraux. Québec aurait peut-être pris l'entière responsabilité du projet, souligne-t-il.
"Mais là ça nous a coupé les jambes la veille de la réunion".
Lundi matin, le maire de Bécancour, Maurice Richard, avait organisé un point de presse : une tentative de toute dernière minute pour sauver le projet.
Dans ce but, il a aussi fait parvenir lundi une lettre "urgente" au ministre des Transports et de l'Infrastructure, Chuck Strahl, pour obtenir une rencontre avec les autorités fédérales pour faire progresser le dossier.
Le projet d'Académie présente par ailleurs des similitudes avec le futur amphithéâtre de Québec qui patiente toujours pour les dollars d'Ottawa. Nécessitant la construction d'installations visant à accueillir un sport professionnel, les deux projets ont également été étiquetés par leurs promoteurs respectifs de "centre multifonctionnel" pour permettre une forme d'usage par le public.
Le maire déplore justement dans sa lettre que seul l'aspect "sport professionnel" semble avoir été évalué par les responsables fédéraux. Il avait pourtant indiqué que 12 organismes et clubs sportifs avaient fourni des lettres d'engagement pour utiliser les locaux.
Le maire ne comprend pas non plus pourquoi le fédéral refuse le projet alors que Québec a indiqué qu'il s'agit d'un projet prioritaire.
"Selon le processus qui prévaut depuis quelques années, Québec soumet ses priorités au gouvernement fédéral et ce dernier fournit sa part pour un montant égal à celui du Québec, écrit M. Richard. Le Canada remettrait-il en question la priorisation québécoise des projets soumis?", demande-t-il au ministre Strahl.
La décision de l'AIBA d'installer ailleurs son Académie est néanmoins tombée lundi.
Peu après, le ministre Strahl a réitéré qu'il s'agissait d'un projet destiné au secteur privé.
"Le problème est que cela ne rentre pas dans le cadre du programme. Chantiers Canada n'a pas été conçu pour le secteur privé. Il existe pour les infrastructures à l'usage du public et principalement pour usage par le public", a-t-il justifié, une position cependant cohérente avec les propos tenus au sujet de l'amphithéâtre pour la ville de Québec.
Selon M. Plamondon, la municipalité réclamait 15 millions $ à Ottawa, croyant qu'elle en assumerait cinq et Québec 15.
L'Académie mondiale de boxe - incluant un centre de recherche en médecine sportive relevant du Comité olympique mondial - devait accueillir chaque année entre 750 et 800 arbitres, entraîneurs et athlètes.
Bécancour avait pourtant été sélectionnée en 2008 comme emplacement de la future Académie de boxe.
Mais le projet de construction des installations a ensuite été victime de délais en raison d'un manque de financement du gouvernement fédéral, peut-on lire dans un communiqué publié par l'AIBA, lundi.
Réunie en Congrès lundi, l'Association de boxe a décidé de relocaliser son Académie dans la ville d'Almaty au Kazakhstan, notant au passage dans son communiqué que le gouvernement de ce pays a soutenu le projet avec un financement ferme de 33 millions $ US.
Ottawa avait annoncé vendredi son refus de financer ce projet parce qu'il ne cadrait pas dans les critères de Chantiers Canada, n'étant pas destiné au grand public.
Le député du Bloc Québécois Louis Plamondon - qui représente la circonscription où se trouve Bécancour - trouve qu'il est gênant que le Canada ait perdu le projet en faveur du Kazakhstan, un pays de 15 millions d'habitants dont le budget annuel est, selon lui, 10 fois moindre que celui d'Ottawa.
Il estime de plus qu'en donnant une réponse négative au projet de façon si tardive - et après avoir envoyé des signes encourageants - le gouvernement fédéral a coupé l'herbe sous le pied du projet en ne permettant pas à ses partisans d'avoir le temps de trouver de l'argent ailleurs.
"Les fonctionnaires nous laissaient croire que tout allait bien, que la recommandation serait positive et on a sensibilisé aussi les ministres de façon à ce qu'ils puissent prendre une décision en fonction justement de tout le rayonnement qu'aurait eu le Canada dans ce dossier-là, nécessairement aussi la région de la Mauricie et du Centre du Québec", a expliqué M. Plamondon.
"Mais à la place, la veille où le comité international se réunit, on nous dit non. On refuse. Alors ils ont immédiatement, le comité international, choisi un autre endroit", a-t-il déploré.
Il estime que si Ottawa avait dit non plus tôt, Bécancour aurait eu le temps de chercher du financement pour les installations de 35 millions $ auprès d'autres ministères fédéraux. Québec aurait peut-être pris l'entière responsabilité du projet, souligne-t-il.
"Mais là ça nous a coupé les jambes la veille de la réunion".
Lundi matin, le maire de Bécancour, Maurice Richard, avait organisé un point de presse : une tentative de toute dernière minute pour sauver le projet.
Dans ce but, il a aussi fait parvenir lundi une lettre "urgente" au ministre des Transports et de l'Infrastructure, Chuck Strahl, pour obtenir une rencontre avec les autorités fédérales pour faire progresser le dossier.
Le projet d'Académie présente par ailleurs des similitudes avec le futur amphithéâtre de Québec qui patiente toujours pour les dollars d'Ottawa. Nécessitant la construction d'installations visant à accueillir un sport professionnel, les deux projets ont également été étiquetés par leurs promoteurs respectifs de "centre multifonctionnel" pour permettre une forme d'usage par le public.
Le maire déplore justement dans sa lettre que seul l'aspect "sport professionnel" semble avoir été évalué par les responsables fédéraux. Il avait pourtant indiqué que 12 organismes et clubs sportifs avaient fourni des lettres d'engagement pour utiliser les locaux.
Le maire ne comprend pas non plus pourquoi le fédéral refuse le projet alors que Québec a indiqué qu'il s'agit d'un projet prioritaire.
"Selon le processus qui prévaut depuis quelques années, Québec soumet ses priorités au gouvernement fédéral et ce dernier fournit sa part pour un montant égal à celui du Québec, écrit M. Richard. Le Canada remettrait-il en question la priorisation québécoise des projets soumis?", demande-t-il au ministre Strahl.
La décision de l'AIBA d'installer ailleurs son Académie est néanmoins tombée lundi.
Peu après, le ministre Strahl a réitéré qu'il s'agissait d'un projet destiné au secteur privé.
"Le problème est que cela ne rentre pas dans le cadre du programme. Chantiers Canada n'a pas été conçu pour le secteur privé. Il existe pour les infrastructures à l'usage du public et principalement pour usage par le public", a-t-il justifié, une position cependant cohérente avec les propos tenus au sujet de l'amphithéâtre pour la ville de Québec.
Selon M. Plamondon, la municipalité réclamait 15 millions $ à Ottawa, croyant qu'elle en assumerait cinq et Québec 15.
L'Académie mondiale de boxe - incluant un centre de recherche en médecine sportive relevant du Comité olympique mondial - devait accueillir chaque année entre 750 et 800 arbitres, entraîneurs et athlètes.