Bernard Hopkins méritait la ceinture
Boxe lundi, 20 déc. 2010. 16:00 mercredi, 11 déc. 2024. 13:50
(ESPN.com) - Lorsqu'un boxeur s'amène dans l'arène d'un champion et qu'il en sort avec un combat nul, vous savez ce que ça veut dire? Habituellement, c'est synonyme que l'aspirant méritait la victoire. Ce fut le cas de Bernard Hopkins à Québec samedi.
Le pugiliste de Philadelphie y est allé d'un effort monumental à l'occasion de l'un des plus excitants combats de sa carrière déjà bien remplie. L'ancien champion du monde des poids moyens et des mi-lourds tentait d'écrire une page d'histoire au Colisée de Québec en devenant le plus vieux boxeur à conquérir un titre majeur.
Le record actuel appartient à George Foreman qui était devenu champion des poids lourds à l'âge de 45 ans et 10 mois en 1994 en passant le K.-O. à Michael Moorer. Hopkins, qui aura 46 ans le 15 janvier, méritait d'être le nouveau détenteur de ce record, mais il n'a pas eu gain de cause.
Doit-on parler de vol? Non.
Hopkins a cependant été le boxeur le plus dominant, excluant les trois premiers rounds où il a visité le tapis deux fois. On peut parler d'une performance presque « surhumaine » face à un boxeur de 27 ans au sommet de sa forme.
Jean Pascal pouvait compter sur les 16 500 spectateurs réunis au Colisée. Malgré les encouragements, il n'a pas été en mesure de rivaliser avec Hopkins - et son expérience - pour la suite du combat.
Il faut donner à Pascal ce qui lui revient. Il a envoyé Hopkins au tapis au premier round à la suite d'un coup derrière la tête avec sa main droite. Il a de nouveau utilisé son poing droit pour renvoyer Hopkins au sol au troisième assaut, sauf que l'Américain de 45 ans n'a pas vraiment souffert de ces deux passages au tapis.
Honnêtement, Hopkins avait très bien fait au premier round. Même s'il a visité le plancher, le pointage aurait dû être 10-9 pour Pascal.
À partir du quatrième round et pour le reste du combat - sauf peut-être au 10e assaut -, Hopkins a été le boxeur qui a le plus dominé. Il attaquait Pascal au corps et ce dernier était constamment sur sa défensive. À un certain moment, il ne semblait plus y avoir d'essence dans le réservoir du Lavallois.
Le huitième round a été l'affaire de Hopkins qui a fait mal à Pascal à l'aide d'une droite à la neuvième reprise. C'était formidable de constater que le bon vieux Hopkins avait la vie si facile face à un jeune de la trempe à Pascal.
Hopkins était le plus actif des deux sur le ring, il était précis et remportait les rounds les uns après les autres. J'ai rarement vu Hopkins être aussi agressif au cours des dernières années.
Alors que les cartes de pointage des juges étaient déjà serrées, Hopkins et Pascal nous ont donné tout un spectacle lors du 12e round, possiblement l'un des rounds les plus palpitants auxquels Hopkins a pris part au cours de sa carrière.
Au bout du compte, Pascal a conservé sa ceinture puisque ce fut un combat nul majoritaire, empêchant Hopkins d'accomplir l'exploit d'être le plus vieux boxeur à remporter un titre important. Malgré le résultat, Hopkins nous a démontré qu'il avait encore de l'énergie pour se battre.
Le fruit du hasard fait drôlement les choses
Les pourparlers entourant un combat revanche ont pris naissance presque immédiatement après l'annonce du combat nul. Une chose qui est certaine, c'est que Hopkins ne reviendra plus jamais se battre au Canada, où il s'est senti « volé ».
Drôle de coïncidence : la dernière fois que Hopkins s'était battu à l'extérieur des États-Unis, il s'agissait d'un combat face à Segundo Mercado pour le titre vacant des poids moyens. Le duel avait lieu à Quito en Équateur le 17 décembre 1994 - presque 16 ans jour pour jour avant son combat contre Pascal.
Les points de comparaison ne s'arrêtent pas là. Lors de cet affrontement contre Mercado, Hopkins avait visité le tapis à deux occasions. Ce fut la seule fois de sa carrière - avant d'affronter Pascal - qu'une telle chose lui arrivait. Comble du hasard, Hopkins et Mercado s'étaient livré un combat nul!
Avant de penser à un possible combat revanche contre Hopkins, Pascal doit cependant penser à Chad Dawson qu'il a vaincu en août dernier. Dans les circonstances, il faut toutefois admettre qu'un deuxième épisode entre Pascal et Hopkins serait beaucoup plus intéressant qu'un autre duel Pascal-Dawson.
Peu importe ce qui l'attend, Hopkins peut sortir de Québec la tête haute. Tout le monde a vu le combat et il ne faut pas avoir peur de dire qu'il méritait d'être le vainqueur.
Le pugiliste de Philadelphie y est allé d'un effort monumental à l'occasion de l'un des plus excitants combats de sa carrière déjà bien remplie. L'ancien champion du monde des poids moyens et des mi-lourds tentait d'écrire une page d'histoire au Colisée de Québec en devenant le plus vieux boxeur à conquérir un titre majeur.
Le record actuel appartient à George Foreman qui était devenu champion des poids lourds à l'âge de 45 ans et 10 mois en 1994 en passant le K.-O. à Michael Moorer. Hopkins, qui aura 46 ans le 15 janvier, méritait d'être le nouveau détenteur de ce record, mais il n'a pas eu gain de cause.
Doit-on parler de vol? Non.
Hopkins a cependant été le boxeur le plus dominant, excluant les trois premiers rounds où il a visité le tapis deux fois. On peut parler d'une performance presque « surhumaine » face à un boxeur de 27 ans au sommet de sa forme.
Jean Pascal pouvait compter sur les 16 500 spectateurs réunis au Colisée. Malgré les encouragements, il n'a pas été en mesure de rivaliser avec Hopkins - et son expérience - pour la suite du combat.
Il faut donner à Pascal ce qui lui revient. Il a envoyé Hopkins au tapis au premier round à la suite d'un coup derrière la tête avec sa main droite. Il a de nouveau utilisé son poing droit pour renvoyer Hopkins au sol au troisième assaut, sauf que l'Américain de 45 ans n'a pas vraiment souffert de ces deux passages au tapis.
Honnêtement, Hopkins avait très bien fait au premier round. Même s'il a visité le plancher, le pointage aurait dû être 10-9 pour Pascal.
À partir du quatrième round et pour le reste du combat - sauf peut-être au 10e assaut -, Hopkins a été le boxeur qui a le plus dominé. Il attaquait Pascal au corps et ce dernier était constamment sur sa défensive. À un certain moment, il ne semblait plus y avoir d'essence dans le réservoir du Lavallois.
Le huitième round a été l'affaire de Hopkins qui a fait mal à Pascal à l'aide d'une droite à la neuvième reprise. C'était formidable de constater que le bon vieux Hopkins avait la vie si facile face à un jeune de la trempe à Pascal.
Hopkins était le plus actif des deux sur le ring, il était précis et remportait les rounds les uns après les autres. J'ai rarement vu Hopkins être aussi agressif au cours des dernières années.
Alors que les cartes de pointage des juges étaient déjà serrées, Hopkins et Pascal nous ont donné tout un spectacle lors du 12e round, possiblement l'un des rounds les plus palpitants auxquels Hopkins a pris part au cours de sa carrière.
Au bout du compte, Pascal a conservé sa ceinture puisque ce fut un combat nul majoritaire, empêchant Hopkins d'accomplir l'exploit d'être le plus vieux boxeur à remporter un titre important. Malgré le résultat, Hopkins nous a démontré qu'il avait encore de l'énergie pour se battre.
Le fruit du hasard fait drôlement les choses
Les pourparlers entourant un combat revanche ont pris naissance presque immédiatement après l'annonce du combat nul. Une chose qui est certaine, c'est que Hopkins ne reviendra plus jamais se battre au Canada, où il s'est senti « volé ».
Drôle de coïncidence : la dernière fois que Hopkins s'était battu à l'extérieur des États-Unis, il s'agissait d'un combat face à Segundo Mercado pour le titre vacant des poids moyens. Le duel avait lieu à Quito en Équateur le 17 décembre 1994 - presque 16 ans jour pour jour avant son combat contre Pascal.
Les points de comparaison ne s'arrêtent pas là. Lors de cet affrontement contre Mercado, Hopkins avait visité le tapis à deux occasions. Ce fut la seule fois de sa carrière - avant d'affronter Pascal - qu'une telle chose lui arrivait. Comble du hasard, Hopkins et Mercado s'étaient livré un combat nul!
Avant de penser à un possible combat revanche contre Hopkins, Pascal doit cependant penser à Chad Dawson qu'il a vaincu en août dernier. Dans les circonstances, il faut toutefois admettre qu'un deuxième épisode entre Pascal et Hopkins serait beaucoup plus intéressant qu'un autre duel Pascal-Dawson.
Peu importe ce qui l'attend, Hopkins peut sortir de Québec la tête haute. Tout le monde a vu le combat et il ne faut pas avoir peur de dire qu'il méritait d'être le vainqueur.