QUÉBEC - Depuis qu’ils se sont affrontés à deux reprises dans les rangs amateurs, il existe une certaine rivalité entre les boxeurs russes Artur Beterbiev et Sergey Kovalev.

Le jeu des comparaisons gagnera encore en intensité samedi après-midi au Colisée Pepsi, alors que Beterbiev (7-0, 7 K.-O.) se mesurera pour la première fois à une ancienne victime de son compatriote, Gabriel Campillo. L’actuel champion unifié WBA, IBF et WBO des poids mi-lourds avait battu l’Espagnol par arrêt de l’arbitre au troisième round en janvier 2013.
 

« Il faut se rappeler que Kovalev avait pris Campillo à son 20e combat, tandis qu’Artur l’affrontera à son 8e seulement, a relativisé l’entraîneur de Beterbiev, Marc Ramsay.

« L’objectif est de disputer un bon combat. Artur sait pertinemment que s’il affrontait Kovalev aujourd’hui, ce serait un tout nouveau combat. Mais il ne s’agit pas d’un sujet que nous abordons au gymnase. Cette histoire de rivalité est entretenue par les membres des médias! »

Débarqué à Montréal au printemps 2013, il était déjà acquis que le boxeur d’origine tchétchène brûlerait les étapes. Croiser le fer avec un adversaire de la trempe de Campillo (25-6-1, 12 K.-O.) - un ancien champion du monde des mi-lourds de la WBA - s’inscrit donc dans cette lignée.

« C’est le genre de défi qu’Artur veut relever, a précisé Ramsay. Et comme entraîneur, je suis persuadé qu’il est en mesure de livrer une performance adéquate contre ce type de boxeur là.
 

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« Campillo apporte un peu de tout dans un ring de boxe. C’est un gars très compliqué qui a un style peu orthodoxe. Ça demande beaucoup de préparation et énormément de concentration. »

Si Beterbiev est passé rapidement aux choses sérieuses, ce n’est pas le cas de Ramsay, qui a eu l’occasion de se faire les dents aux côtés de Jean Pascal au cours des deux dernières décennies.

« Je me rappelle encore du premier combat professionnel de Jean, c’est le moment où j’ai été le plus nerveux de ma carrière, a avoué l’entraîneur. Plus que les Jeux olympiques ou même les combats de championnat du monde. Et pourtant, c’était moi qui avais choisi l’adversaire!

« Avec les boxeurs qui ont connu de grandes carrières amateurs, ça prend la crème de la crème pour les battre, même chez les pros. Nous pouvons donc nous permettre de sauter quelques étapes avec Artur. Mais s’il n’avait pas été complètement prêt, je ne l’aurais pas envoyé là. »

Beterbiev défendra samedi sa ceinture nord-américaine des mi-lourds de l’IBF et une victoire aux dépens de Campillo lui permettra de se hisser au 2e rang du classement de l’organisation.

Le combat contre Campillo - télédiffusé aux États-Unis en direct sur CBS - sera également le premier qu’il disputera depuis qu’il a uni sa destinée à celle de l’influent conseiller Al Haymon.