Bonne fête Robert Cléroux!
$content.firstChildCategorie jeudi, 10 juil. 2014. 00:28 lundi, 8 août 2011. 21:25C’est aujourd’hui, le 23 février, il y a de cela 73 ans, qu’est né à l’Abord-à-Plouffe, un beau gros poupon que l’on a baptisé du nom de Robert… Robert Cléroux.
Pourquoi je vous en parle aujourd’hui? C’est que parce que selon moi, Il a été le meilleur boxeur poids lourds que le Canada ait jamais connus. Et ne m’arrivez pas avec le nom de Lennox Lewis.
Lewis n’a été que de passage parmi nous. D’ailleurs, il n’a jamais combattu pour un titre canadien. Et je comprends pourquoi.
Je ne veux pas comparer Robert Cléroux à Lennox Lewis. Mais je peut le comparer à George Chuvalo, Trevor Berbick, Willie DeWit, Donovan Ruddock et Jean François Bergeron. Tous des ex-champions canadiens, à l’exception de Bergeron qui s’est battu à un niveau supérieur.
Et selon moi, il leur était supérieur. Il avait un menton de granite doté d’une force de frappe plus que respectable.
Excellent joueur de hockey à l’adolescence, Robert, à cause de sa forte carrure décida un beau jour de se lancer dans la boxe.
Du jour au lendemain, notre ex-champion canadien se retrouva monarque des Gants dorés en dépit de ses 18 ans.
Il a livré 38 combats amateurs et les a tous gagnés, dont 30 par K.-O..
CHEZ LES PROS
Le 18 juin 1957, à l’âge de 19 ans, notre colosse de 6’1¨ s’est lancé tête première dans une carrière professionnelle qui a pris fin en 1969 avec une absence de la compétition entre 1963 et 1968.
Le 17 août 1960, il est devenu le premier Québécois à être couronné champion canadien des lourds.
Son grand fait d’armes a été ses trois combats contre le Torontois George Chuvalo pour le titre canadien. Ce Chuvalo a régné en maître pendant 10 ans sur le titre canadien, bien que son règne ait été interrompu par le Bœuf de Chomedey en 1960, 61, et 62.
Après trois face-à-face entre Cléroux et Chuvalo, le Bœuf montrait une fiche de deux triomphes contre un revers, tous des verdicts par décisions.
C’est après une défaite face à Zora Foley, le 23 mai 1963, au Centre Paul Sauvé, que Cléroux a décidé d’accrocher ses gants pour de bon.
À UN MATCH DU CHAMPIONNAT MONDIAL
C’était son deuxième revers contre Foley, un pugiliste qui avait déjà affronté Muhammed Ali. Mais Le gros Bob n’était pas du genre à rester tellement loin de la compétition. Il se trouva du travail avec la brasserie O’Keefe, mais après une absence de près de cinq ans de la compétition, il a grimpé à nouveau entre les câbles et collé neuf victoires de suite, dont une contre Cleveland Williams, un des meilleurs cogneurs de la catégorie.
Finalement, le 31 juillet 1969, à Montréal, alors qu’il était en lice pour un combat de championnat mondial, il échappa une défaite aux mains de Billy Joyner et c’en fut fait de sa carrière de boxeur.
Personnellement, j’ai toujours cru que Robert Cléroux avait été notre meilleur champion poids lourds de l’histoire de la boxe au Canada.
Certes il y a des contestataires. Il y en a qui optent pour George Chuvalo, d’autre pour Trevor Berbick, et enfin Donovan Ruddock.
MENTON DE GRANITE
Peut-être ont-ils raison, mais pour avoir vu et suivi la carrière de Robert Cléroux depuis sont premier combat professionnel et chez les amateurs, je reste sur mes positions.
Ses 48 victoires en carrière (38 par KO) contre seulement six défaites (jamais battu par mise hors de combat) et un verdict nul parlent par elles-mêmes.
Et je me suis toujours demandé jusqu’où il aurait pu se rendre s’il avait été supervisé et entrainé par un type tel Stéphane Larouche et épaulé par des promoteurs tels Interbox et Gym ?
Cléroux avait un talent naturel. J’ai toujours cru et je crois encore que Robert Cléroux a été notre meilleur champion des lourds. Il avait un menton de granite qui a résisté aux attaques de rivaux tels Cleveland Williams, Zora Foley, Mike DeJohn, George Chuvalo et Willi Besmanoff.
À 73 ans, Robert Cléroux est encore un colosse. Un ex-homme d’affaires qui a toujours été affable, bref un gars du peuple.
Bonne fête champion.
Et Bonne Boxe