MONTRÉAL - Adonis Stevenson a beau avoir défendu son titre du WBC chez les mi-lourds pour une neuvième fois en vertu d'un nul majoritaire face à Badou Jack samedi dernier, le boxeur québécois a remis en cause la sélection des juges pour le combat.

Même si le duel Jack-Stevenson a eu lieu à Toronto, deux des juges provenaient des États-Unis et un autre de l'Italie, tandis que l'arbitre était britannique.

De retour devant les médias montréalais jeudi, Stevenson et le promoteur Yvon Michel ont affirmé que si le combat avait eu lieu à Montréal, le résultat aurait été plus décisif en faveur du pugiliste âgé de 40 ans.

« Moi j’ai vu que j’ai gagné, mais eux ont vu que c’était nul. Je pense qu’il aurait fallu équilibrer les juges un peu. Floyd est un petit vite et il savait ce qu’il faisait. C’est pourquoi il y avait deux juges américains », a lancé Stevenson à propos de la présence et de l’influence de Floyd Mayweather.

Michel a expliqué avoir exprimé ses inquiétudes à la Commission athlétique de l'Ontario, mais que sa demande d'inclure des juges canadiens avait été rejetée.

« En Ontario lorsqu’on a su à propos des officiels, on a fait des présentations à Ray Dempster de la commission athlétique de l’Ontario qui a tout simplement refusé. Il est nouveau là-dedans et lorsque la WBC lui a dit que c’était les officiels pour le combat, il n’a rien voulu faire pour tenter de protéger Adonis ou de modifier ça », a-t-il expliqué, maintenant que si le combat avait eu lieu au Québec, le responsable des sports de combat à la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec, Michel Hamelin n’aurait pas permis une telle situation.

Par ailleurs, Stevenson a également révélé qu'il avait été affecté par un rhume lors de sa préparation et samedi, le soir du combat. Il a expliqué qu'il avait manqué de souffle tard dans le combat, qui s'est rendu à la limite de 12 rounds.

 « J’avais un peu de difficultés à trouver mon souffle avec la grippe qui a frappé. J’ai combattu les deux et je n’ai pas lâché », a-t-il imagé en faisant référence à la grippe et Badou Jack.

« J'ai pris du miel avec de l'eau chaude », a dit Stevenson en rigolant, avant d'expliquer qu'il avait dû se méfier des nombreuses restrictions au niveau des médicaments pour essayer de limiter l'impact du virus.

Stevenson revient sur son nul majoritaire

Stevenson a aussi mentionné qu'il n'a pas l'intention d'attendre une année complète avant de remonter dans le ring. Cependant, l'identité de son prochain adversaire est toujours inconnue. L'aspirant obligatoire du WBC est l'Ukrainien Oleksandr Gvozdyk.

Michel a toutefois mentionné que le président du WBC présentera une demande au conseil pour repousser ce combat en attendant une revanche entre Jack et Stevenson, si le clan Stevenson va de l'avant avec cette option.

« Si c'est Jack ou si c'est lui, je n'ai aucun problème, a dit Stevenson. Ce n'est pas moi qui prends la décision. Mon manager (Al Haymon) va regarder ça avec le WBC. »

Michel a aussi noté que le WBC avait accepté de ne pas forcer Stevenson à remonter dans le ring dans les 90 prochains jours pour affronter Gvozdyk, comme les règles le stipulent, afin de permettre à Stevenson de se remettre de son dernier combat.

« Moi je trouve que j'ai gagné »