QUÉBEC - Adonis Stevenson a conservé sa ceinture de champion du monde WBC des mi-lourds en passant le K.-O. au quatrième round à Thomas Williams fils devant une foule de 4560 spectateurs, vendredi, au Centre Vidéotron. Le combat a été court, mais il s'est avéré une véritable bagarre de rue entre les deux pugilistes.

Dans les premiers instants, Williams fils (20-2, 14 K.-O.) a mis de la pression sur le boxeur de 38 ans en tentant d'échanger coup pour coup. Ce dernier a envoyé le natif du Maryland au sol à la fin de l'engagement initial, mais il s'est relevé au compte de huit.

Adonis Stevenson continue d'impressionner

« Quand j'ai vu qu'il avait changé sa stratégie, j'ai changé la mienne. J'ai mis plus de pression et il a reculé », a lancé celui qui en était à une septième défense de son titre.

Son promoteur Yvon Michel n'a pas manqué de le louanger largement en conférence de presse, affirmant même qu'il s'agissait de sa meilleure performance depuis qu'il est champion.

Stevenson avait prévenu les amateurs de boxe au cours de la dernière semaine en leur conseillant de ne pas fermer les yeux dès l'instant où il mettrait les gants contre Williams fils.

« Deux hommes qui savent frapper. Nous avons donné un bon spectacle et c'est ce que les gens veulent voir », a-t-il poursuivi, quelques instants après sa 28e victoire sur le circuit de boxe professionnel.

À 2:54 du quatrième engagement, une gauche de Stevenson a envoyé son rival au tapis alors que celui-ci se trouvait dans les câbles. L'aspirant a été incapable de se relever.

« Il y aura toujours des dénigreurs, mais j'ai prouvé que je n'étais pas un gars d'un seul coup de poing et que je sais boxer à l'intérieur », a-t-il ajouté, tout en reconnaissant que son adversaire était un puissant cogneur.

Son rêve : Kovalev

Depuis quelques années, Stevenson et Sergey Kovalev (30-0-1, 26 K.-O.) jouent au chat et à la souris. Les deux boxeurs disent vouloir s'affronter pour unifier leurs titres, mais des mésententes entre promoteurs et réseaux de télévision distincts semblent compliquer les choses.

Un retentissant K.-O. de Stevenson

« Adonis nous a dit de trouver une façon pour qu'il se batte contre Kovalev », a dit Yvon Michel.

« Tout cela est entre les mains d'Al Haymon. Moi, je suis prêt à me battre contre n'importe qui », a dit Stevenson, soutenant qu'un combat contre celui qu'on surnomme « Krusher » était son rêve.

Le principal intéressé est toutefois obligé de monter dans le ring contre son aspirant obligatoire, Eleider Alvarez, lui aussi de l'écurie de GYM, avant le début de l'an 2017.

Avant la fin de la conférence de presse réunissant l'entourage du champion, les nombreux médias ainsi qu'un invité surprise nommé Jean Pascal, Yvon Michel a confirmé que le prochain gala de boxe au Centre Vidéotron aura lieu au mois de septembre, dans une soirée mettant en vedette Artur Beterbiev.

Alvarez conserve sa fiche parfaite

Eleider Alvarez a lui battu Robert Berridge par décision unanime des juges en sous-carte du gala entre Adonis Stevenson et Thomas Williams fils.

Le poulain du Groupe Yvon Michel a trimé beaucoup plus dur que prévu. Berridge, lui, a livré une solide opposition durant la majeure partie du combat.

Alvarez conserve sa fiche parfaite

Dans ce choc de dix rounds, Alvarez (20-0, 10 K.-O.) n'a pas été spectaculaire, mais ce fut suffisant pour obtenir la faveur des juges. Les trois cartes indiquaient des pointages de 99-90, 98-92 et 98-92 à son avantage.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Berridge (27-5-1, 21 K.-O.), un natif de la Nouvelle-Zélande, n'était pas venu à Québec pour jouer les touristes.

Initialement, Alvarez devait croiser le fer avec Chad Dawson, un ancien champion du monde, mais celui-ci a abdiqué à la dernière minute en raison d'une blessure.

Plus tôt dans la soirée, Oscar Rivas (20-0, 15 K.-O.) a lui aussi gardé un dossier impeccable en malmenant Jeremiah Karpency (12-1-1, 4 K.-O.).

« J'ai faim d'être champion du monde »

Avant le premier son de cloche, Rivas semblait déjà avoir gagné contre Karpency. Le premier affichait une condition physique exemplaire, tandis que le second était plutôt rondelet.

Ce n'était qu'une question de temps avant que le Colombien de l'écurie de Michel complète le travail entamé dès les premiers instants de l'engagement initial. L'arbitre a mis fin aux hostilités à 1:49 du troisième round.

Alors que les spectateurs s'attendaient à une victoire d'Immanuwel Aleem (16-0-1, 9 K.-O.), le verdict des juges, une nulle majoritaire, face à Demond Nicholson (17-1-1, 16 K.-O.) en a surpris plus d'un.

Dans un duel où les deux pugilistes ont mis quelques engagements afin de s'étudier, Aleem, un protégé d'Al Haymon, a pris le dessus au rythme où le combat avançait. Lors du huitième et ultime round, ils se sont livré une véritable bagarre de rue.

Bouchard l'emporte, Martel-Bahoeli livre un combat nul

Natif de Baie-Saint-Paul, Sébastien Bouchard (14-1, 5 K.-O.) a ouvert la soirée devant de nombreux parents et amis en disposant d'Alejandro Herrera (14-4-2, 5 K.-O.) par K.-O. technique tout juste avant la cinquième cloche.

Dès les premières minutes, Bouchard a ébranlé son adversaire, qui a rapidement visité le tapis. Le Mexicain s'est relevé, et il a résisté comme il le pouvait avant que son visage couvert de sang force son entourage à lancer la serviette.

« J'ai trop forcé le K.-O. Après le deuxième round, mon coach François Duguay m'a ramené à l'ordre », a expliqué l'athlète de 29 ans, qui estime que les gros combats s'en viennent pour lui.

Custio Clayton (9-0, 7 K.-O.) l'a quant à lui emporté par décision unanime contre Sylvero Ortiz (34-18, 16 K.-O.). Les trois juges ont remis des cartes de 60-54.

N'ayant pas eu le privilège de se battre avant la carte principale, Éric Martel-Bahoeli (11-6-1, 7 K.-O.) et Avery Gibson (7-5-4, 2 K.-O.) ont clôturé la soirée avec un verdict nul. Le boxeur de Québec a obtenu la faveur d'un juge (59-55), un autre a remis une carte de 58-56 pour l'Américain, tandis que le dernier n'a pas pu départager les deux pugilistes (57-57).

Bute toujours en mode attente

Lucian Bute attend maintenant depuis trois semaines les résultats du test antidopage mené sur son échantillon B. En temps normal, ces résultats ne prennent que quelques jours avant d'être connus.

« Je ne trouve pas ça normal que ce soit si long »

« Je ne pense pas que ce soit normal », a lancé le Roumain, qui a bon espoir de recevoir l'appel tant attendu dans les prochains jours.

Son avocat est toujours en contact avec le Commission athlétique de Washington. Rappelons que le boxeur d'origine roumaine a échoué à un test antidopage lors de son combat de championnat du monde des super-moyens contre Badou Jack à la fin du mois d'avril.

De l'ostérine, une substance pouvant avoir les mêmes effets que les stéroïdes anabolisants, avait alors été retrouvée dans son organisme. Bute nie avoir consommé ce produit.

Bute a repris l'entraînement il y a près d'un mois. Il n'a toutefois eu aucune discussion en vue d'un futur combat.

« J'ai démontré du caractère »
« Je suis content, mais pas à 100 % »