Le Britannique Anthony Joshua a pris sa revanche sur l'Américain Andy Ruiz et a récupéré ses titres mondiaux IBF, WBA et WBO des lourds en s'imposant aux points, samedi à Diriya (Arabie saoudite).

Joshua (30 ans, 23 victoires dont 21 K.-O., 1 défaite) avait perdu ses ceintures à la surprise générale le 1er juin au Madison Square Garden de New York face à Ruiz en étant mis KO au 7e round, subissant la première défaite de sa carrière. 

Il a réussi à se relancer en misant cette fois sur une tactique plus prudente lors d'un combat peu spectaculaire. Méfiant et vigilant, le grand Britannique (1,98 m) a maintenu la distance avec Ruiz (30 ans, 33 victoires dont 22 K.-O., 2 défaites), qui n'a que très peu mis en danger son aspirant. 

Ouvert à l'arcade gauche dès le premier assaut, l'Américain d'origine mexicaine n'a pourtant cessé d'avancer sur son adversaire mais a semblé plus pataud qu'en juin à New York. À la pesée d'avant combat, Ruiz avait accusé sept kilos de plus qu'il y six mois sur la balance (128,36).    

En demi-finale de la soirée, il n’y a pas eu de maître entre Alexander Povetkin et Michael Hunter.

Les juges ont décerné des cartes de 115-113 pour Povetkin, 115-113 Hunter et une dernière 114-114.

Hunter a entamé le combat en force alors que dès le premier assaut il s’est jeté sur son rival. Les coups en puissance de Povetkin lui auront permis de faire chanceler son adversaire par moments dans le combat.

Les juges ont cependant été nécessaires et même eux n’ont pas été en mesure de trancher.

L'organisation de ce gala en Arabie saoudite entrait dans le cadre de la diplomatie sportive engagée par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane. Une arène de 15 000 places a été spécialement construite pour l'occasion dans la banlieue de Riyad et pour s'assurer de la venue des deux boxeurs, plus de 100 millions de dollars auraient été posés sur la table: 60 pour Joshua, 40 pour le promoteur Matchroom Boxing et 9 pour Ruiz.

Amnesty International a toutefois vertement critiqué le choix de l'Arabie saoudite, dénonçant la guerre menée depuis 2015 par Riyad à la tête d'une coalition au Yémen, l'assassinat en octobre 2018 en Turquie du journaliste Jamal Khashoggi et de manière générale la répression de la dissidence

Outre la boxe, l'Arabie saoudite vient d'accueillir le E-Prix de formule électrique et organisera prochainement une exhibition de tennis (12-14 décembre), le rallye Dakar-2020 (5 au 17 janvier) ainsi que la Supercoupe d'Espagne de football pour les trois prochaines saisons.