Felix Verdejo se dit non coupable du meurtre d'une femme enceinte
Boxe mardi, 11 mai 2021. 15:39 mardi, 10 déc. 2024. 16:29SAN JUAN, Porto Rico – Poursuivi pour le meurtre d'une femme enceinte dans une affaire qui a ravivé l'indignation contre les féminicides à Porto Rico, un boxeur olympique a plaidé mardi non coupable de cet homicide, dans une audience judiciaire en téléconférence.
Felix Verdejo Sanchez, 27 ans, qui a notamment participé aux Jeux olympiques de 2012 à Londres, a comparu à distance, depuis sa cellule.
Visé par quatre chefs d'inculpation, il s'est dit non coupable de toutes ces accusations face à la juge Camille Vélez Rivé, chargée de le juger dans ce territoire américain faisant partie des Caraïbes.
La magistrate a prononcé son maintien en détention, l'accusé n'ayant pas demandé la liberté conditionnelle après avoir constaté qu'il n'aurait pas les moyens financiers de verser une éventuelle caution.
Selon une plainte fédérale obtenue par l'AFP, citant un témoin, le boxeur professionnel est accusé d'avoir « frappé au visage » Keishla Rodriguez Ortiz, 27 ans également, de lui avoir injecté le contenu d'une « seringue remplie de substances » non précisées, de l'avoir ligotée, jetée depuis un pont dans l'eau d'un lagon et de lui avoir tiré dessus, toujours depuis le pont.
Le corps de la jeune femme, disparue depuis le 29 avril au soir, avait été retrouvé le 1er mai au bord du lagon.
M. Verdejo Sanchez est inculpé d'enlèvement ayant entraîné la mort, vol de voiture avec violence ayant entraîné la mort, meurtre d'un enfant à naître et port et usage d'arme à feu, des chefs d'accusation pour lesquels il encourt la peine de mort.
La police fédérale américaine a été en mesure d'établir que Felix Verdejo Sanchez et Keishla Rodriguez Ortiz avaient communiqué par téléphone le jour de l'enlèvement, et des images de surveillance montrent une voiture semblable à celle du boxeur sur le pont, appuyant les dires du témoin et les soupçons exprimés par la famille de la jeune femme.
Ce drame a suscité des protestations à Porto Rico, dont le gouverneur, Pedro Pierluisi, a déclaré l'état d'urgence en janvier en raison des violences contre les femmes.