Gafur Rakhimov démissionne de la présidence de la Fédération internationale de boxe
Boxe vendredi, 22 mars 2019. 12:16 vendredi, 13 déc. 2024. 08:54Le controversé homme d'affaires ouzbek Gafur Rakhimov a annoncé vendredi qu'il allait démissionner de la présidence de la Fédération internationale de boxe (AIBA), objet d'une enquête du CIO concernant notamment sa gouvernance.
« J'ai informé le Comité exécutif de l'AIBA de mon intention de démissionner de la présidence », a annoncé M. Rakhimov dans un communiqué, alors que face aux problèmes de gouvernance de la fédération, le CIO a gelé l'organisation du tournoi de boxe aux Jeux olymiques de Tokyo-2020.
Une réunion téléphonique du Comité exécutif de la fédération a été convoquée pendant la fin de semaine pour « entamer la procédure en vue de l'élection d'un président par intérim », a ajouté l'AIBA.
L'annonce de la démission de M. Rakhimov pourrait permettre d'obtenir une levée des sanctions du CIO qui pèsent sur l'AIBA et ce à quelques jours d'une réunion de la Commission exécutive du CIO qui doit aborder la question de mardi à jeudi à Lausanne.
Le CIO avait annoncé fin novembre l'ouverture d'une enquête visant la fédération et confiée à une commission ad hoc présidée par le Serbe Nenad Lalovic, membre de la commission exécutive du CIO et président de la Fédération internationale de lutte.
Dans l'attente des conclusions de cette commission, l'instance avait également décidé de geler l'organisation du tournoi de boxe aux Jeux olympiques de Tokyo-2020.
Le CIO avait mis en avant en novembre « plusieurs motifs d'inquiétude majeure » concernant les finances ainsi que la gouvernance et l'éthique de l'AIBA, tout en promettant de « faire le maximum » pour protéger les athlètes et s'assurer qu'un tournoi de boxe aura bien lieu à Tokyo-2020.
Les relations ne se sont pas améliorées avec l'élection début novembre de M. Rakhimov à la présidence de l'AIBA. Il est accusé d'être un criminel majeur dans son pays par le Trésor américain, ce qu'il a nié vigoureusement dans un entretien à l'AFP.