Rakhimov unique candidat pour la présidence de l'AIBA
Boxe mercredi, 3 oct. 2018. 07:51 jeudi, 12 déc. 2024. 23:37LAUSANNE, Suisse - L'actuel président par intérim, l'homme d'affaires ouzbek Gafur Rakhimov, est le seul candidat admissible pour l'élection à la présidence de la Fédération internationale de boxe (AIBA) dont l'avenir olympique est incertain, a-t-on appris mercredi.
La commission électorale de l'AIBA a rejeté la candidature du seul autre rival de M. Rakhimov, l'ancien boxeur kazakh Serik Konakbayev, vice-champion olympique à Moscou en 1980 pour l'URSS, selon un document consulté par l'AFP.
M. Konakbayev, qui devait réunir le soutien de 20 fédérations, entend contester cette décision, selon une source proche de l'AIBA, mais s'il n'obtient pas gain de cause, M. Rakhimov deviendra président de la Fédération internationale sans élection lors du Congrès à Moscou les 2 et 3 novembre.
Le code électoral de l'AIBA prévoit en effet que « s'il n'y a qu'un candidat, il n'y a pas de vote et le candidat est déclaré vainqueur ».
Cette décision ne semble pas de nature à rassurer le Comité international olympique, qui, face aux problèmes de gouvernance de l'AIBA et à la réputation controversée de M. Rakhimov, menace d'exclure la boxe des prochains Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Chose inhabituelle, la directrice en charge de l'éthique et de la conformité au CIO, la Française Pâquerette Girard Zappelli, a adressé le 31 août un courrier à M. Rakhimov, lui intimant de ne pas se présenter à l'élection. « Seuls les candidats bénéficiant d'une situation totalement claire peuvent briguer un mandat de président », écrit-elle dans ce document que l'AFP a pu consulter.
En juillet, le CIO a maintenu la suspension du versement de ses aides financières à l'AIBA en raison « des inquiétudes concernant un certain nombre de points clé, comme la gouvernance, l'éthique et la gestion financière ».
Le dossier de l'AIBA sera abordé par le CIO mercredi et jeudi lors de la réunion de sa commission exécutive à Buenos Aires.
L'AIBA connaît depuis des mois des problèmes de gouvernance qui ont conduit à la démission de son ex-président, le Taïwanais Ching-Kuo Wu, accusé par certains cadres alliés de M. Rakhimov d'avoir mis en danger la santé financière de la Fédération.
Mardi, le comité exécutif a prononcé une suspension à vie à l'encontre de M. Wu pour « mauvaise gestion financière ». M. Wu est par ailleurs toujours membre du CIO.
L'ex-directeur général, le Sud-Coréen Ho Kim a également reçu la même sanction. Ces deux décisions doivent encore être validées par le congrès de l'AIBA.
M. Kim avait récemment soutenu la candidature du rival de M. Rakhimov.