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RÉSULTATS

Jean Pascal a recours aux vieux trucs du métier face à Terry Osias

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Jean Pascal est un vieux routier. Il n'allait pas rater l'occasion de prouver à Terry Osias qu'il a tout vu en boxe professionnelle.

Pascal (36-7-1, 20 K.-O.) a profité de la pesée de vendredi dans un restaurant de Laval pour jouer la carte de l'intimidation face à Osias (13-0, 6 K.-O.), à la veille de leur combat pour le titre de la North American Boxing Organization (NABO) des lourds-légers.

Au moment du traditionnel face à face, Pascal s'est approché très près du visage d'Osias, qui n'a pas bronché, ni reculé. Aucun des deux pugilistes ne voulait détourner le regard en premier, si bien que les officiels de la Régie des alcools, des courses et des jeux ont dû séparer les deux hommes afin qu'il se tournent vers les photographes présents.

Pascal s'est alors empressé de passer devant Osias, le tassant même de l'estrade où les deux boxeurs étaient juchés.

« Je ne suis pas surpris, a indiqué Osias, pas du tout offusqué par le jeu de son adversaire. C'est le personnage de Jean. Il a fait briller le Québec et le Canada à l'international; maintenant c'est mon tour. Même si le respect est là, c'est normal qu'il ne veuille pas céder sa place.

« [Samedi], ce sera un gros combat sur la scène québécoise et pour moi personnellement. La ceinture NABO en jeu, un classement mondial. On se rapproche d'un championnat du monde, c'est le rêve. »

« Même si c'est un ancien partenaire d'entraînement (NDLR: avant son combat de championnat du monde contre Badou Jack), j'ai un job à faire, a expliqué Pascal. Je le respecte beaucoup, il revient de loin: il a battu le cancer, il faut avoir beaucoup de respect pour ça. Malheureusement, il se met dans mon chemin. J'ai pour objectif de devenir champion du monde dans une deuxième division de poids. Je n'ai pas le choix d'y aller le tout pour le tout. »

Les deux boxeurs arrivent à la croisée des chemins. À bientôt 42 ans, Pascal n'a pas le temps de refaire un « chemin de croix » vers un combat de championnat.

« Samedi, j'ai deux options: gagner ou f****** gagner », a-t-il d'ailleurs illustré.

« Je connais déjà le plan de match de Terry Osias, a ajouté celui qui a été deux fois champion du monde chez les mi-lourds. Il va arriver dans le ring, il va tenter de me jabber, de me déplacer, de boxer mieux que moi. La question est de savoir s'il pourra faire ça pendant 10 rounds, car il n'a jamais dépassé six rounds. J'espère qu'il sera capable de tenir son plan de match. Quand tu n'as jamais connu les rounds no 7, 8, 9 et 10, il va voir que c'est pas mal difficile. »

On peut dire la même chose d'Osias. À 37 ans, le boxeur de Longueuil a été ralenti par la pandémie, mais surtout par un lymphome, qu'il a dû affronter pendant près de 18 mois. Après avoir livré neuf combats à ses trois premières années chez les professionnels, il n'en a livré que quatre depuis 2019.

« Ça va servir de tremplin, ce combat, et personnellement, je reviens de loin. Il y a deux ans, j'étais malade, à l'écart. D'être là, en championnat continental, c'est énorme pour moi.

« Après ça, je suis prêt pour tout. J'ai battu le cancer; demain; Jean Pascal. Pour la suite, je suis prêt. »

Des plans en banque

La suite pourrait bien être toute tracée pour le vainqueur du combat de samedi, qui viendra couronner la soirée de New Era au Colisée de Laval. Le président de New Era, Yan Pellerin, a déjà entamé des pourparlers pour un combat significatif avec la World Boxing Organization (WBO) et le World Boxing Council (WBC).

« [Les promoteurs], nous voulons toujours penser plus loin, a noté Pellerin. Quand Jean est venu nous voir, c'était dans le but de disputer un championnat du monde dans une deuxième division. Terry veut éclore. C'est clair qu'en battant Jean, ça lui apporte la notoriété et un classement mondial. On a déjà des options pour les deux boxeurs à la WBO et au WBC. 

« Ryan Rozicki, aspirant no 1 WBC, sera sur place samedi. Il y a des discussions qui vont bon train déjà. On aura peut-être de grosses annonces à faire samedi. »

Rozicki pourra assister au combat puisque son duel de championnat du monde prévu contre le détenteur de la ceinture du WBC, l'Arménien Norair Mikaeljan, qui devait avoir lieu le 28 septembre a été repoussé après que Mikaeljan eut subi une blessure à l'entraînement C'est la deuxième fois que ce combat, d'abord prévu en juin dernier, est reporté pour la même raison.

« On parlerait de championnat du monde intérimaire, a ajouté Pellerin. Rozicki devait se battre pour le championnat, mais c'est sans cesse remis. Il a demandé une dérogation pour se battre en championnat intérimaire. C'est un combat qui pourrait se faire au Québec. »

Le promoteur viserait décembre, janvier ou février pour tenir cette affiche.

Le poids moyen Derek Pomerleau (9-0, 7 K.-O.) assurera la demi-finale du gala face au vétéran Argentin Marcelo Coceres (32-7-1, 18 K.-O.).

À ses deux visites au Québec, Coceres n'a pas connu de succès. Il s'est d'abord incliné par décision unanime devant Erik Bazinyan pour deux titres mineurs chez les super-moyens en juin 2022, avant de subir un K.-O. sans appel au premier round de son affrontement contre Osleys Iglesias en mars dernier.

En tout, neuf combats seront présentés à compter de 18h30. Le gala pourra être suivi sur les sites de visionnement en continu ThrillerTV et Millions.