MONTRÉAL - Kim Clavel remontera dans le ring samedi, au Mexique.

 

Difficile par contre d'affirmer que ce combat représente un énorme défi quand on regarde la fiche de Barbara Alejandra Martinez Munoz, à 3-8-1. Attention dit Clavel: c'est trompeur.

 

« Je m'attendais à ce que les gens accrochent sur sa fiche, ce qui ne me dérange pas du tout, a indiqué Clavel en entrevue avec La Presse Canadienne. Je suis contente d'avoir un combat. J'aurais pu ne pas en avoir et j'aurais été plus déçue. »

 

« Il ne faut pas se fier à sa fiche : elle a été extrêmement bonne et ces défaites sont survenues contre plusieurs championnes du monde. Elle a fait une nulle contre une fille (Judith Vivanco) qui est parmi les meilleures au monde. Ce sont des défaites à saveur de victoires. C'est simplement qu'elle ne dit jamais non à un combat, peu importe qui se trouve en face d'elle. »

 

Quatre de ses revers sont survenus face à des détentrices de ceintures: Tania Enriquez, championne internationale des mi-mouches du World Boxing Council (WBC); Gloria Gallardo, championne poids mouches de l'International Boxing Organization (IBO); Anabel Ortiz, championne de la World boxing Association (WBA) des super-mi-mouches; ainsi que Jessica Nery Plata, championne intérimaire des mouches à la WBA.

 

« C'est une guerrière, elle est toujours dans les gyms et ne vit que de la boxe. Elle travaille fort. Il ne faut pas la prendre à la légère. Je sais qu'elle ne sera jamais une championne du monde, mais ça va me permettre d'aller mettre en pratique ce que je répète depuis plusieurs mois à l'entraînement », a ajouté Clavel (12-0, 2 K.-O.), championne de la North American Boxing Federation et aspirante no 3 à la ceinture des mi-mouches du World Boxing Council (WBC).

 

Et que va-t-elle aller chercher dans ce combat?

 

« C'est une fille qui va être dans ma face pendant huit rounds, a raconté la boxeuse de 30 ans, dont la ceinture ne sera pas en jeu.

Elle va lancer des coups sans arrêt. Elle a beaucoup de caractère. »

 

« Bien que ce ne soit pas la fille avec la meilleure défensive, aucune des championnes du monde qu'elle a affrontées n'a réussi à lui passer le K.-O. Si je peux réussir à lui faire, ce sera mission accomplie. »

 

Il s'agit d'un premier combat pour Clavel depuis sa victoire aux dépens de l'Américaine Natalie Gonzalez en juillet dernier, une décision unanime sans équivoque, par des scores identiques de 80-72 des trois juges. Elle sait depuis quelques semaines déjà qu'elle sera sur la carte du 28 novembre, mais il y a peu de temps qu'elle connaît l'identité de son adversaire.

 

« Je sais qu'elle est droitière. J'ai vu deux de ses combats, dont celui contre Ortiz, dans lequel elle lui a donné du fil à retordre. J'ai aussi vu les faits saillants d'un autre de ses combats: une vraie guerre dans une " boîte téléphonique "! »

 

Houle soulagée

 

Marie-Pier Houle (2-0-1, 1 K.-O.) remontera quant à elle sur le ring pour la première fois en plus d'un an quand elle affrontera la super-mi-moyenne de 23 ans Maria Dolores Hernandez Garcia (6-4-1, 4 K.-O.) dans un premier combat de six rounds en carrière.

 

« Je sais qu'Yvon (Michel, son promoteur) tentait de me trouver une occasion depuis quelque temps, mais je suis en début de carrière et c'est plus difficile de me placer sur une grosse carte aux États-Unis après seulement trois combats », a indiqué Houle.

 

« C'est une chance que je ne peux pas rater. Je voulais me battre au moins une fois en 2020. C'est donc un objectif atteint. »

 

Houle, qui est physiothérapeute, n'a pas quitté le gymnase depuis un an.

 

« J'ai la chance de m'entraîner à Sainte-Adèle, en zone orange, alors les gyms ne sont pas fermés. Je ne sais que depuis trois semaines que je vais me battre, mais je suis pour ainsi dire en camp d'entraînement depuis un an. »

 

Les deux boxeuses seront notamment accompagnées des entraîneurs Stéphan Larouche et Danielle Bouchard. Le groupe quittera le Québec mercredi et sera de retour dès dimanche.