Francy N’Tetu présente une fiche de 16 victoires en autant de combats. Malgré tout, il y a quelques mois, devant le manque de combats intéressants devant lui, il se demandait s’il poursuivrait sa carrière. Finalement, le téléphone a sonné.

« Tout vient à point à qui sait attendre, philosophe N’Tetu. Je suis resté actif, je me suis entraîné pour rester en forme, tant musculairement qu’avec le cardio. Et avec le temps, j’ai fini par avoir une offre. »

Mais cette offre peut représenter un cadeau empoisonné. Le promoteur de N’Tetu, Lou DiBella, lui offre un combat difficile à Brooklyn, contre un Américain invaincu, David Benavidez. Un défi de taille qui ravit N’Tetu.

« On n’a pas le choix d’affronter les vrais pour savoir où l’on se situe en boxe professionnelle, explique-t-il. Trop de boxeurs ont des fiches parfaites. Avec ce combat contre Benavidez, je vais savoir où je me positionne dans l’échiquier mondial. »

Le nom de N’Tetu est régulièrement mentionné dans des rumeurs de combats locaux, que ce soir contre Jean Pascal, David Lemieux ou Schiller Hyppolite. Selon N’Tetu, les offres n’étaient pas assez lucratives ou venaient trop tardivement.

« Les combats locaux sont ceux qui m’interpellent en premier lieu, car on a trop de boxeurs au Québec qui ont des fiches parfaites, mentionne N’Tetu. Ce n’est pas l’argent qui va faire que je vais monter sur un ring pour prendre une raclée.

Si j’y vais, c’est qu’en premier lieu je pense que je peux gagner. Habituellement quand on fait le ménage, on commence par l’intérieur de la maison avant de nettoyer la cour. Mais malheureusement pour les boxeurs de mon poids au Québec, ils préfèrent que je m’occupe de la cour. Donc, je m’en vais aux États-Unis où il y a plein d’opportunités de combats. »

Local ou international? Après son combat de samedi, N’Tetu aura une meilleure idée de ce qui l’attend pour la suite de sa carrière.