Profitant de conditions qui auraient difficilement pu être plus favorables, Saul « Canelo » Alvarez est rapidement redevenu champion du monde en battant Liam Smith pour s’emparer du titre des poids super-mi-moyens de la WBO, samedi soir à l’AT&T Stadium d’Arlington au Texas.

Après avoir abandonné sa ceinture des moyens du WBC pour éviter une rencontre au sommet avec le champion unifié Gennady Golovkin, Alvarez (48-1-1, 34 K.-O.) a sans surprise malmené Smith (23-1-1) avant de lui passer le knock-out à 2:28 du 9e round, devant 51 240 spectateurs.

« Canelo » n’a absolument laissé aucune chance à son adversaire en mettant la pédale au plancher dès le début du combat en attaquant avec régularité en combinaisons. Une coupure à un œil apparue à la fin du deuxième assaut ne l’a pas empêché de s’en donner à cœur joie.

Les frappes répétées d’Alvarez ont ouvert l’œil droit de Smith - déjà amoché à la suite d’une séance de sparring avec Kell Brook - au quatrième round et cela s’est étonnamment avéré le coup de pied au derrière que le champion avait besoin pour enfin commencer sa riposte.

Smith est ainsi parvenu à atteindre l’aspirant à quelques reprises à partir du sixième assaut, sauf que ce dernier a toujours été en mesure de répliquer plus souvent et surtout plus fort. « Canelo » a ainsi envoyé son rival au tapis aux septième, huitième et neuvième rounds, cette dernière chute survenue à la suite d’un vicieux crochet de gauche au corps signifiant la fin des émissions.

Même si 51 240 amateurs ont assisté au gala présenté en marge des festivités du Jour de l’indépendance mexicaine, la promotion avait annoncé plus tôt cette semaine qu’elle s’attendait à ce que plus de 70 000 partisans se présentent au domicile des Cowboys de Dallas.

En entrevue, Alvarez a manifesté le désir de se mesurer à Golovkin dans un avenir rapproché, allant même jusqu’à dire que le Kazakh avait déjà refusé une offre extrêmement généreuse.

Monroe et Rosado offrent un spectacle terne

Après s’être légèrement chamaillés pendant le face-à-face de la pesée officielle, Gabriel Rosado et Willie Monroe fils n’ont pas été en mesure d’offrir le même niveau d’intensité dans le ring.

Dans un combat extrêmement terne lors duquel les deux boxeurs ont préféré jouer de prudence, Monroe (21-2) s’est imposé par décision unanime (118-110, 117-111 et 116-112) pour mettre la main sur le titre intercontinental des moyens de la WBO qui était vacant.

Monroe s’est réfugié derrière son jab et a lancé quelques judicieuses contre-attaques pour s’assurer d’enlever la majorité des rounds. Il a ainsi enregistré une deuxième victoire de suite depuis qu’il s’est incliné devant le champion unifié Gennady Golovkin en mai 2015 en Californie.

Rosado (23-10) a appliqué de la pression pendant la quasi-totalité du combat, mais son manque de précision lui a finalement coûté cher. Un coup de tête accidentel au 11e round a également fait apparaître une bonne bosse au-dessus de son œil gauche. Battu plus souvent qu’à son tour au cours des dernières années, Rosado décidera-t-il enfin d’accrocher ses gants pour de bon?

Joseph Diaz (22-0, 13 K.-O.) a franchi un pas de plus dans sa quête d’un combat éliminatoire en dominant Andrew Cancio (17-4-2) avant de l’emporter par arrêt de l’arbitre au à 2:27 du neuvième round. Diaz a ainsi défendu son titre des plumes de la NABF pour la troisième fois.

Cancio a été coupé au-dessus du nez au troisième assaut, provoquant un saignement abondant pour le reste de l’affrontement. C’est la première fois depuis le début de sa carrière qu’il est stoppé avant la limite. Cancio avait remporté ses deux précédents duels par knock-out.

En ouverture, Diego De La Hoya (16-0) a facilement défendu pour la deuxième fois son titre de champion junior des super-coqs du WBC en battant Luis Orlando Del Valle (22-3) par décision unanime (100-90, 99-91 et 99-91). À défaut d’être le plus actif, le cousin d’Oscar De La Hoya a été le plus précis et ses coups ont causé passablement de dommage au visage de son adversaire.

Dans le principal combat de la portion non présentée à la télévision à la carte, Sadam Ali (23-1) a renoué avec la victoire en prenant la mesure de Saul Corral (22-7) par décision unanime (99-90, 99-90 et 99-91). Ali effectuait sa première sortie depuis sa défaite par arrêt de l’arbitre devant Jessie Vargas dans un duel pour la ceinture vacante des mi-moyens de la WBO en mars dernier.