Un adversaire imprévisible a frappé la boxe québécoise
Boxe vendredi, 26 juin 2020. 18:42 samedi, 14 déc. 2024. 13:43La pandémie de coronavirus ayant été imprévisible, Marc Ramsay a frappé un mur en mars dernier lorsque la COVID-19 est arrivée en Amérique du Nord. Celui qui dirige plusieurs des meilleurs boxeurs au Québec ne savait pas à quoi s'attendre lorsqu'il allait les retrouver en gymnase.
« On a eu des petites déceptions et de belles surprises. On a eu un petit peu de tout. Mais il n'y a personne qui était dans une condition critique! », a d’abord confié le vétéran entraîneur.
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Comme tout le monde, les boxeurs ont vécu le confinement de manière différente d'une personne à une autre. Une partie des inquiétudes était liée à la question financière.
« C'est très différent selon le statut. Certains boxeurs ont pu cumuler des gains lors des dernières années et qui peuvent mieux passer à travers cette période. Pour d'autres boxeurs, qui commencent leur carrière ou qui n'ont pas encore eu l'occasion de toucher des bourses plus intéressantes, c'est beaucoup plus difficile », a-t-il rappelé.
Le monde de la boxe québécois commence à s'impatienter. Alors que des endroits comme le Casino de Montréal vont rouvrir, la boxe professionnelle aimerait aussi relancer ses activités, comme on le voit notamment aux États-Unis.
« Ce qui faut savoir c'est que les protocoles qui sont proposés par Eye of The Tiger Management et qui sont un peu copiés sur ce que fait Top Rank aux États-Unis sont tellement serrés, que ça mériteraient que l'on s'assoit pour étudier ce qu'ils proposent. C'est tout à fait sécuritaire », a juré Ramsay.
« Au Québec on est capable de faire de même et on a les professionnels pour le faire. Alors pourquoi pas? », a secondé le pugiliste Vincent Thibault, qui compte 10 victoires en autant de combats.
En attendant les combats, les boxeurs s'entraînent dans la mesure qui leur est permise. Pour le québécois Eleider Alvarez, il était impossible de livrer des combats d'entraînement alors que son adversaire américain Joe Smith fils pouvait en livrer.
« Au départ on a fait ce que l'on appelle l'école de boxe. C'est du "sparring" sans contact, pour limiter les mouvements, bien tracer la ligne de tactique que l'on veut faire et préparer les coups de poing que l'on veut utiliser pendant le combat. Mais on prévoyait dans les dernières semaines arriver aux États-Unis ou l'on aurait pu faire du "sparring" », a expliqué l’entraîneur.
La boxe est recommencée, mais la relance est très lente, si bien qu'actuellement, il n'y a aucun projet de combat pour David Lemieux ou Artur Beterbiev. Pour ce qui est d'Alvarez, son combat contre Smith pourrait avoir lieu en août, ou encore au mois de septembre.