Bravo Arturo!
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:10 mercredi, 2 janv. 2013. 16:42S’est-il suicidé? A-t-il été victime d’un meurtre? Son épouse a-t-elle quelque chose à voir avec sa mort? La mafia brésilienne est-elle impliquée dans son décès? Autant de questions que l’on peut se poser. Et encore de nos jours, les opinions sur sa mort sont partagées.
Certaines gens croient qu’Arturo Gatti ne devrait pas être intronisé au Temple de la renommée de la boxe, car selon eux il n’a rien d’un grand champion.
Posez-vous la question : quels sont les boxeurs déjà au Temple de la renommée dont la carrière ressemble le plus à Arturo Gatti?
Pour moi, la réponse est facile. Il y a Jake Lamotta et Carmen Basilio dont les styles étaient à peu près identiques à celui de Thunder, c’est à-dire : une défensive poreuse, une énergie sans borne et une façon hors de l’ordinaire de plaire à la foule.
Or, il s’avère que les deux vétérans, dont l’un vient de décéder en 2012, sont tous deux membres du Temple de la renommée. Si c’est bon pour Lamotta et Basilio, pour ne nommer que ceux-là, pourquoi cela ne serait pas identique pour Arturo?
CINQ COMBATS CONTRE ROBINSON
Peu de gens se souviennent que le Raging Bull a affronté le fameux Sugar Ray Robinson à cinq occasions. C’est lui qui, le 5 février 1943, a fait subir à Sugar Ray son premier revers en carrière professionnelle.
Quant à Carmen Basilio, il a lui aussi fait partie d’une trilogie. Trois fois en 1956 et 1957 il a affronté l’excellent Johnny Saxton, perdant une fois par décision en 15 rounds et les deux autres fois, il a passé le K.-O. à Saxton.
En plus, il présente une fiche de 1–1 face à Sugar Ray Robinson. Donc, c’est tout à fait normal avec sa fiche de 56–16-7 (27 K.-O.) qu’il soit au Temple de la renommée.
LA TRILOGIE
Quant à la trilogie d’Arturo Gatti face à Mickey Ward, elle restera gravée à tout jamais dans l’esprit des vrais amateurs de boxe, tout comme ils l’ont fait avec celle entre Mohamed Ali et Joe Frazier ainsi que Joe Louis et sa victoire sur Max Schmelling.
Ce qu’on doit retenir de Gatti, tout comme de Lamotta et Basilio, c’est que partout où ils se produisaient, ils faisaient accourir les gens.
Naturellement, il faut se rappeler que dans les premiers pas de Sugar Ray et Basilio sur la scène professionnelle, la télévision n’existait pas, du moins pas comme c’est le cas de nos jours avec tous ces réseaux spécialisés.
Arturo était devenu la coqueluche du fameux Boardwalk d’Atlantic City, si bien que les dirigeants du Boardwalk Hall ont baptisé un vestiaire en son nom et sa plaque restera gravée sur la porte tant et aussi longtemps que la bâtisse restera debout.
QU’ONT-ILS DE DIFFÉRENT?
Pourquoi certains grands artistes ou grands athlètes parviennent-ils à se démarquer des autres?
Certes leur talent y est pour quelque chose. Chez les chanteurs, des crooners tels Frank Sinatra, Bing Crosby et Dean Martin pour ne nommer que ceux-là avaient tous un petit quelque chose qui surpassait les autres et on accourait partout où ils se produisaient.
Même chose en boxe. Joe Louis, Rocky Marciano, Mike Tyson, Mohamed Ali, Joe Frazier, George Foreman, Floyd Mayweather, Manny Pacquiao ont tous établi des records soit d’assistance ou bien encore à la télé payante.
Parfois, il ne s’agit pas d’être le meilleur, mais d’être celui qui est le plus intéressant à voir ou à entendre.
Pensez chez nous au Québec à Michel Louvain, Pierre Lalonde, Patrick Norman, Ginette Reno, Céline Dion, Véronique Dicaire ou bien encore Linda Lemay.
LE TALENT
Tout comme Arturo Gatti, ils ont un talent qui surpasse la plupart des autres. Mais en plus, ils ont ce petit quelque chose qui coiffe les grands artistes. Ils ont cette électricité qui vous oblige à les admirer, à les suivre à la radio, à la télé ou bien jusque dans l’enceinte où ils se produisent.
Personnellement, je crois qu’Arturo Gatti mérite amplement d’être admis dans ce fameux Temple de la renommée de la boxe et du même coup d’aller rejoindre les autres grands de ce sport.
Bonne boxe et bonne et heureuse année.