BERLIN - L'Américain Shannon Briggs, hospitalisé à Hambourg (nord de l'Allemagne) depuis sa défaite contre l'Ukrainien Vitali Klitschko dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé mercredi qu'il espérait bien revenir sur le ring.

"Si je le pouvais, je me battrais ce soir. J'adore me battre. J'ai eu une belle carrière. Je vais en parler avec le patron - ma femme- et on va prendre une décision. Avec un peu de chance elle me laissera me battre à nouveau", a déclaré le boxeur lors d'une conférence de presse télévisée à la clinique universitaire de Hambourg-Eppendorf.

Malgré des fractures aux deux orbites oculaires et du nez et une blessure au biceps gauche, dont il sera opéré vendredi, Briggs s'est présenté derrière de grosses lunettes noires mais en bonne forme et rigolard devant les journalistes. "Je suis toujours aussi moche, mais je vais bien", a-t-il répondu à un journaliste qui s'inquiétait de ses blessures à la tête.

Briggs a également, une nouvelle fois, assumé la décision de finir le combat, dans lequel il a été archi-dominé dès le premier round.

"C'est moi qui ai clairement dit à mon coin que je ne voulais pas abandonner, et que je pensais pouvoir le mettre KO, malgré ma blessure", a-t-il répété. "J'ai eu des occasions (...) et j'aurais pu mettre une bonne droite et le mettre KO", a-t-il assuré.

Toute en reconnaissant qu'il avait vécu samedi soir "l'un des pires moments de (sa) vie", il a toutefois jugé qu'il s'agissait d'un "super-combat", au cours duquel il a "montré au monde de quoi (il était) capable". "Si c'était à refaire, je le referais".

Briggs a montré son bras gauche blessé, et le biceps était encore très gonflé.

"Nous attendons que l'hématome se résorbe pour l'opérer et recoudre le tendon. Cela devrait avoir lieu vendredi", a indiqué un médecin présent à la conférence de presse.

Blessé au bras dès les premières minutes du combat, Briggs avait subi une avalanche de coups de la part de Klitschko, qui s'est soldée par sa sixième défaite chez les pros aux points (120-107, 120-107, 120-105).

La violence du combat avait soulevé beaucoup de critiques contre l'arbitre et le médecin au bord du ring, accusé de passivité par des experts et d'anciens boxeurs.