Bute se sent chez lui au pays de Froch
Boxe mardi, 22 mai 2012. 13:54 samedi, 14 déc. 2024. 14:36
NOTTINGHAM, Royaume-Uni - Lucian Bute disputera contre Carl Froch, samedi, à Nottingham, un combat qui le sortira de sa zone de confort.
Parce que le Montréalais d'origine roumaine affrontera l'adversaire le plus coriace de sa carrière, mais aussi parce qu'il se battra devant une foule hostile pour la première fois depuis 2004, c'est-à-dire trois ans avant qu'il ne devienne champion IBF des super-moyens.
Bute n'avait toutefois aucun regret, mardi, lorsqu'on l'a croisé à l'entrée de l'hôtel où loge l'équipe d'InterBox à Nottingham. Même que le boxeur de 32 ans affichait une forme et une humeur resplendissantes.
«Je me sens comme à Montréal. J'ai mon entourage autour de moi, il y a des partisans du Québec et de la Roumanie qui vont arriver plus tard cette semaine, je me sens très bien», a-t-il indiqué avant d'aller rejoindre ses proches.
Il faut dire que rester à l'hôtel et profiter de l'encadrement de son «cocon» de proches collaborateurs, Bute fait cela même quand il boxe au Québec. Depuis qu'il est champion, du moins. Dans les derniers jours avant chaque combat, on établit un quartier-général à l'hôtel, dirigé dans tous ses détails par l'entraîneur Stéphan Larouche.
«Lucian s'est aperçu, à un moment donné, qu'il se sentait dispersé quand il revenait chez lui après avoir fait un camp d'entraînement rigoureux de 12 à 13 semaines avec son équipe. Il voulait donc garder cet esprit-là dans les jours qui précèdent un combat (en logeant à l'hôtel), a expliqué Pierre Bouchard, l'ancien entraîneur d'Adrian Diaconu qui joue le rôle de coordonnateur des projets chez InterBox.
«Ça lui permet de se retrouver seul quand il en a besoin, et d'être avec du monde quand il en a besoin des gens avec qui il est à l'aise.»
Larouche s'est notamment assuré auprès de son équipe, mardi, qu'il pourra avoir une balance à sa disposition à l'hôtel pendant toute la semaine, afin d'éviter les mauvaises surprises au chapitre du poids. Et ce n'est là qu'un détail parmi plusieurs dizaines qui seront réglés au cours de la semaine. L'entourage de Bute passera alors de six personnes à une vingtaine le soir du combat.
Larouche, Bouchard et d'autres proches de Bute ont d'ailleurs dressé un petit bilan des événements de la journée dans le salon du premier étage de l'hôtel, en fin d'après-midi, pendant que deux rues plus loin, les trottoirs de Lower Parliament Street étaient bondés de passants qui profitaient des chauds rayons d'un soleil printanier.
Autant on a cherché à sortir Bute de sa zone de confort pendant le camp d'entraînement en Floride, autant on a tout fait pour l'y ramener, à son confort, depuis que le champion du monde est arrivé en Angleterre, il y a une dizaine de jours.
Tandis que Larouche s'est assuré de trouver un bon environnement à Nottingham, là où le clan Bute loge depuis dimanche, c'est Bouchard qui a veillé à dénicher une ville où le champion et son entourage immédiat pourraient loger à l'occasion d'une première semaine d'adaptation en Angleterre. Bouchard a trouvé cet endroit à Sheffield, à environ 50 km au nord de Nottingham, après y avoir effectué trois voyages de reconnaissance au préalable.
«On a pu y trouver des gens accommodants qui nous ont permis d'y faire un bon séjour, a dit Bouchard. Ces gens ont notamment assuré le transport local quotidien puisque les Anglais conduisent à gauche , et fourni un gymnase de boxe à des heures adéquates. Un gymnase à l'hôtel a permis de compléter le travail nécessaire au programme de Lucian, supervisé par Alain Delorme.
«Pour la nourriture, notre nutrionniste (Mélanie Olivier) a été en communication constante avec le chef du restaurant de l'hôtel (à Sheffield) afin qu'il puisse satisfaire les besoins de Lucian. Et on s'est assuré qu'il y ait des restaurants à proximité pour changer l'atmosphère à quelques occasions, a ajouté Bouchard. Évidemment, on n'avait pas le confort de la maison, mais on a pu miser sur un environnement qui permettait la routine et la performance.»
Reste qu'une fois sur le ring, samedi, face à Froch, cette sensation de confort pourrait disparaître en un clin d'oeil. Mais ce ne sera quand même pas l'inconnu pour le nouveau citoyen canadien, a fait remarquer Larouche.
«Lucian a disputé 300 combats chez les amateurs. Il a gagné des tournois en Russie, notamment chez un boxeur russe qui était champion du monde. Il a quand même vu un paquet de choses du genre, alors il sait à quoi s'attendre», a souligné l'entraîneur.
Bute (30-0-0, 24 K.-O.), devenu professionnel à la fin de l'année 2003, a par ailleurs disputé trois combats aux États-Unis en 2004: un à Atlantic City, un à Boston et un autre à Boynton Beach, en Floride. Il a remporté ces trois affrontements par arrêt de l'arbitre.
Tous ses autres combats depuis ce temps ont eu lieu à Montréal, à Québec ou en Roumanie, son pays d'origine.
Froch (28-2-0, 20 K.-O.) boxera chez lui pour la première fois en cinq combats. Sa dernière sortie à Nottingham remonte au 17 octobre 2009. Il l'avait alors emporté par décision partagée face à Andre Dirrell.
Parce que le Montréalais d'origine roumaine affrontera l'adversaire le plus coriace de sa carrière, mais aussi parce qu'il se battra devant une foule hostile pour la première fois depuis 2004, c'est-à-dire trois ans avant qu'il ne devienne champion IBF des super-moyens.
Bute n'avait toutefois aucun regret, mardi, lorsqu'on l'a croisé à l'entrée de l'hôtel où loge l'équipe d'InterBox à Nottingham. Même que le boxeur de 32 ans affichait une forme et une humeur resplendissantes.
«Je me sens comme à Montréal. J'ai mon entourage autour de moi, il y a des partisans du Québec et de la Roumanie qui vont arriver plus tard cette semaine, je me sens très bien», a-t-il indiqué avant d'aller rejoindre ses proches.
Il faut dire que rester à l'hôtel et profiter de l'encadrement de son «cocon» de proches collaborateurs, Bute fait cela même quand il boxe au Québec. Depuis qu'il est champion, du moins. Dans les derniers jours avant chaque combat, on établit un quartier-général à l'hôtel, dirigé dans tous ses détails par l'entraîneur Stéphan Larouche.
«Lucian s'est aperçu, à un moment donné, qu'il se sentait dispersé quand il revenait chez lui après avoir fait un camp d'entraînement rigoureux de 12 à 13 semaines avec son équipe. Il voulait donc garder cet esprit-là dans les jours qui précèdent un combat (en logeant à l'hôtel), a expliqué Pierre Bouchard, l'ancien entraîneur d'Adrian Diaconu qui joue le rôle de coordonnateur des projets chez InterBox.
«Ça lui permet de se retrouver seul quand il en a besoin, et d'être avec du monde quand il en a besoin des gens avec qui il est à l'aise.»
Larouche s'est notamment assuré auprès de son équipe, mardi, qu'il pourra avoir une balance à sa disposition à l'hôtel pendant toute la semaine, afin d'éviter les mauvaises surprises au chapitre du poids. Et ce n'est là qu'un détail parmi plusieurs dizaines qui seront réglés au cours de la semaine. L'entourage de Bute passera alors de six personnes à une vingtaine le soir du combat.
Larouche, Bouchard et d'autres proches de Bute ont d'ailleurs dressé un petit bilan des événements de la journée dans le salon du premier étage de l'hôtel, en fin d'après-midi, pendant que deux rues plus loin, les trottoirs de Lower Parliament Street étaient bondés de passants qui profitaient des chauds rayons d'un soleil printanier.
Autant on a cherché à sortir Bute de sa zone de confort pendant le camp d'entraînement en Floride, autant on a tout fait pour l'y ramener, à son confort, depuis que le champion du monde est arrivé en Angleterre, il y a une dizaine de jours.
Tandis que Larouche s'est assuré de trouver un bon environnement à Nottingham, là où le clan Bute loge depuis dimanche, c'est Bouchard qui a veillé à dénicher une ville où le champion et son entourage immédiat pourraient loger à l'occasion d'une première semaine d'adaptation en Angleterre. Bouchard a trouvé cet endroit à Sheffield, à environ 50 km au nord de Nottingham, après y avoir effectué trois voyages de reconnaissance au préalable.
«On a pu y trouver des gens accommodants qui nous ont permis d'y faire un bon séjour, a dit Bouchard. Ces gens ont notamment assuré le transport local quotidien puisque les Anglais conduisent à gauche , et fourni un gymnase de boxe à des heures adéquates. Un gymnase à l'hôtel a permis de compléter le travail nécessaire au programme de Lucian, supervisé par Alain Delorme.
«Pour la nourriture, notre nutrionniste (Mélanie Olivier) a été en communication constante avec le chef du restaurant de l'hôtel (à Sheffield) afin qu'il puisse satisfaire les besoins de Lucian. Et on s'est assuré qu'il y ait des restaurants à proximité pour changer l'atmosphère à quelques occasions, a ajouté Bouchard. Évidemment, on n'avait pas le confort de la maison, mais on a pu miser sur un environnement qui permettait la routine et la performance.»
Reste qu'une fois sur le ring, samedi, face à Froch, cette sensation de confort pourrait disparaître en un clin d'oeil. Mais ce ne sera quand même pas l'inconnu pour le nouveau citoyen canadien, a fait remarquer Larouche.
«Lucian a disputé 300 combats chez les amateurs. Il a gagné des tournois en Russie, notamment chez un boxeur russe qui était champion du monde. Il a quand même vu un paquet de choses du genre, alors il sait à quoi s'attendre», a souligné l'entraîneur.
Bute (30-0-0, 24 K.-O.), devenu professionnel à la fin de l'année 2003, a par ailleurs disputé trois combats aux États-Unis en 2004: un à Atlantic City, un à Boston et un autre à Boynton Beach, en Floride. Il a remporté ces trois affrontements par arrêt de l'arbitre.
Tous ses autres combats depuis ce temps ont eu lieu à Montréal, à Québec ou en Roumanie, son pays d'origine.
Froch (28-2-0, 20 K.-O.) boxera chez lui pour la première fois en cinq combats. Sa dernière sortie à Nottingham remonte au 17 octobre 2009. Il l'avait alors emporté par décision partagée face à Andre Dirrell.