Les six premiers mois de 2019 sont maintenant choses du passé, un peu comme le printemps qu’on jamais eu, ou presque,  et c’est le temps d’évaluer le travail de nos pugilistes au cours des 180 derniers jours.

Malheureusement, un de nos ex-champions est toujours au repos et en réhabilitation tandis qu’un autre est actuellement dans son pays natal, la Colombie, où il a repris l’entrainement après une blessure à un pied.

Il nous reste donc deux champions mondiaux, c’est-à-dire, un monarque et une reine, Artur Beterbiev le maitre IBF des mi-lourds et Marie-Ève Dicaire, la championne IBF des super mi- moyennes.

Même s’il a quitté GYM pour Top Rank, Beterbiev demeure toujours au Québec, bien que je doute qu’on le revoie prochainement se battre chez nous, à moins que Top Rank en décide autrement.  D’ailleurs, on ne l’a pas vu à Montréal ni à Québec depuis le 23 décembre 2016, soit depuis plus de deux ans et demi.  Ses trois derniers combats ont eu lieu en Californie et à Chicago.

Dicaire à l'oeuvre le 28 juin

Tout comme Beterbiev, Dicaire a défendu son titre avec succès  une seule fois au cours de 2019 et le 28 juin prochain, au Casino de Montréal, elle se mesurera à la Suédoise Maria Lindberg (17-4-2—9/K.-O., la deuxième aspirante à sa couronne.

Peut-être nous reste-t-il que deux champions, mais plusieurs de nos boxeurs cognent à la porte d’un championnat ou sont tous près de la tête des classements.   

L’année 2019 a mal commencé pour Eleider Alvarez  qui a perdu sa couronne  aux mains de Sergey Kovalev dans un match où il  a paru amorphe et totalement déclassé. Blessé à un pied durant une séance d’entrainement,  il est maintenant de retour en forme et devrait revoir l’action en septembre ou octobre prochain. Mais je doute que ce soit contre Sergey Kovalev, qui tente de se mesurer prochainement  à Anthony Yarde quelque part en Russie prochainement.  Supposément que les contrats ont été signés, mais rien d’officiel présentement.

Oscar Rivas en Angleterre

Parmi ceux qui ont épaté au cours de la première partie de l’année, il y a le poids lourd Oscar Rivas (24-0-0—18/K.-O.) qui est reconnu par toutes les associations parmi les meilleurs des aspirants  aux couronnes de Deontay Wilder et d’Andy Ruiz surtout depuis sa victoire par TK.-O./12 sur Bryant Jennings en janvier dernier.

Rivas livrera le plus important match de sa carrière, le 20 juillet prochain, quand il se mesura à Dillian Whyte, à Londres,  en Angleterre.  On tente d’organiser ce match pour qu’il devienne un combat pour  le titre intérimaire de la WBC.  Donc, il s’agirait d’un combat éliminatoire qui vaudrait au gagnant un match de championnat contre Andy Ruiz.

Le vieux Pascal

Il ne faudrait pas oublier Jean Pascal (33-6-1—20/K.-O.)  qui ne cesse de nous épater en dépit de ses 36 ans.  On le croyait vraiment fini après ce cuisant revers aux mains du champion Dmitry Bivol, en novembre dernier.

C’était mal connaitre Jean Pascal.  Le 3 août prochain, on le retrouvera au Barclay Center, de New York, où il se mesurera à Marcus Brown (23-0-0—16/K.-O.), reconnu comme  un des  meilleurs mi-lourds  par la WBC et la WBA . Il vient juste après les champions Oleksandr Gvozdyk et Dimitry Bivol.

Outre ces têtes d’affiche, il y a le vétéran David Lemieux (40-4-0—34/K.-O.) qui est sur le point de revenir à la compétition après avoir soigné une blessure à une main .  On ne l’a pas vu sur le ring depuis sa victoire par K.-O./1 sur Gary O'Sullivan, en septembre 2018.  Malgré cette absence de la compétition à cause d’un problème de poids et une blessure à une main, Lemieux est toujours installé au 5e rang des meilleurs aspirants des super-moyens à la WBA et 3e à la WBC.

Bazinyan sur le bon chemin

Lemieux n’est pas seul chez les aspirants des super moyens.  On y retrouve aussi Erik Bazinyan (23-0-0—17/K.-O.).  Ce dernier a livré un seul combat jusqu’ici cette année.

En compagnie du poids moyen  Steven  Butler, Bazinyan a fait son entrée dans la grande cité du vice, Las Vegas en mai dernier  et tout comme Butler, il n’a pas tellement impressionné.  Bien qu’il ait remporté la victoire par décision unanime  sur Alan Campa .Il est donc classé chez les aspirants :- 3/WBO, 11/WBA et 15/IBF.

Butler a lui aussi connu la victoire par décision unanime à Vegas, mais il a visité le tapis au huitième engagement de son match contre Vitali Kopylenko, un  vétéran 29 combats.  

Butler en était à sa première victoire par décision après  sept K.-O. de suite depuis  sa seule défaite aux mains de Brandon Cook, en janvier 2017.

Sur la scène locale

Un autre qui s’est racheté sur la scène locale est le poids lourd Simon Kean (17-1-0—16/K.-O.).  Après avoir longuement rongé son os à la suite de son revers contre  Dillon Carman, en octobre 2018, il a finalement obtenu gain de cause de façon spectaculaire en passant le K.-O. au troisième engagement dans sa revanche contre Carman.

Kean a livré deux matchs en 2019 et est sorti victorieux à chaque occasion.  Maintenant, son but est de conquérir le titre canadien contre le monarque  Mladen Miljas (11-0-0—11/K.-O.).

Je doute que ce match ait lieu en 2019, car Miljas ne se bat pas très souvent.  On ne l’a pas vu à l’œuvre depuis mars 2019 et il doit livrer combat le 9 août prochain contre un adversaire inconnu pour le moment.  Ce match aura lieu au Grand Casino, d’Hinkley, au Minnesota.

Bien qu’il ait terminé ce travail en seulement trois rounds contre Dillon Carman,  je ne crois pas que Simon Kean accepterait de remonter sur le ring en aout prochain.

On augmente la compétition

Mathieu Germain a continué de se mettre en évidence en 2019 jusqu’ici.  Tout d’abord, en janvier dernier,  ce fut son match nul contre Steve Clagett. Ensuite il est revenu à la charge contre Jose Eduardeo Lopez Rodriguez qu’ il a vaincu par décision en mai dernier au Casino de Montréal. en mai.

Germain veut affronter des adversaires de plus grande qualité et il a entièrement raison.

La relève

D’après ce que l’on a vu jusqu’ici pendant les six premiers mois de l’année, la relève semble intéressante au Québec.  Deux noms viennent en tête de liste :  Arslanbek Makhmudov et Kim Clavel.

Le nom de Makhmudov est déjà connu sur la scène mondiale et on le retrouve en compagnie d’autres  aspirants tels Daniel Dubois (11-0-0—10/K.-O.),  Nathan Gorman (16-0-0—11/K.-O.), Filip Hrgovic (7-0-0—7/K.-O.),  Tony Yoka (5-0-0—4/K.-O.) et  Joe Joyce (9-0-0—9/K.-O.) pour ne nommer que ceux-là.

Une bombe de 107 livres

Elle ne mesure que 5’1’’ et c’est à peine si elle pèse 107 livres, mais qui s’y frotte s’y pique.  Elle se nomme Kim Clavel (9-0-0—2/K.-O.) , elle a 28 ans et est invaincue après neuf combats.

En 2019, elle a battu ses quatre adversaires, dont Luz Elena Martinez par TK.-O./4 en janvier dernier.

Tout indique que Clavel suivra dans les traces de Marie-Ève Dicaire.  Il est trop tôt pour lui prédire un championnat, mais retenez bien son nom.  Elle est très sérieuse dans ses démarches.   Elle est jeune, talentueuse et rêve d’être championne un jour.

À surveiller

Plusieurs  de nos pugilistes québécois sont à surveiller, non seulement dans la deuxième partie de l’année 2019, mais dès le début de l’an prochain.

David Lemieux (40-4-0—34/K.-O.) (3e WBC) et (5e/WBA) chez les super-moyens :  De calibre mondial il pourrait être le premier à se retrouver dans un match de championnat à moins que Golden Boy ne lui ait pas pardonné ses problèmes de poids et ses blessures les forçant à annuler ses prestations au cours de la dernière année.

Lemieux est non seulement un bon boxeur, mais c’est un amuseur public déjà connu aux États-Unis et j’ai hâte de le voir chez les super-moyens.

Un match contre Rocky Fielding, battu par TK.-O./3 par Canelo Alvarez en décembre dernier serait le candidat idéal.  Je sais que Fielding se bat à l’Olympia de Liverpool, le 12 juillet prochain contre un rival toujours inconnu.

Au fait. Lemieux mesure 5’9 ½’, c’est un pouce et demi de plus que Canelo Alvarez.

Butler et compagnie

Steven Butler (27-1-1—23/K.-O.), Yves Ulysse (18-1-0—0/K.-O.) Custio Clayton (16-0-0—11/K.-O.) et Mikael Zewski (32-1-0—22/K.-O.) sont tous reconnus par les Associations.

C’est Steven Butler qui mène le bal avec trois nominations (6/WBC), 10/I(BF) et (3/WBO).  Ulysse et Clayton sont classés dans deux associations, et Zewski dans une.

Lequel sera le premier à se rendre au sommet ? Votre choix est aussi bon que le mien. Mais il faut que je vous dise que j’ai un petit penchant pour Custio Clayton.

Le futur

Il y a deux jeunes boxeurs à surveiller  de près, de très près.  Ce sont Christian Mbilli (14-0--13/K.-O.) et Sadriddin Akhmedov (8-0-0, 7/K.-O.).

Mbilli a 24 ans et Akhmedov, 21.  C’est jeune, mais il faut admettre que le talent est là.

Mbilli est en avance sur le jeune Kazakh à cause du plus grand nombre de combats.  Et on a pu évaluer son talent beaucoup plus facilement que celui d’Akhmedov.

Mbilli a été présenté aux Américains en mars 2019 et pour la première fois de sa carrière il a dû attendre la décision des juges contre le vétéran Humberto Gutierrez Ochoa (33-7-2—22/K.-O.).

Mbilli est champion Jeunesse des poids moyens de la WBA et fait la navette entre le Québec et la France.

Retenez bien son nom, tout comme celui de Sadriddin Akhmedov.  Il a livré deux combats en 2019 et les a gagnés tous les deux.  Un par décision et l’autre par K.-O..

Je suis certain que vous avez d’autres noms en tête.  Or allez-y… Qui sera notre prochain champion ?  Rivas, Alvarez ou bien un autre ?

Bonne boxe