L'année vient à peine de commencer que déjà, on a un combat de boxe en banque pour le titre du combat de l'année. C'est celui qui a été présenté le 17 janvier dernier sur HBO mettant en vedette le champion Andre Berto dans une défense de son titre WBC des mi-moyens face à Luis Collazzo.

Si les poteaux du ring n'avaient pas été ancrés aussi solidement, j'ai l'impression qu'un des deux boxeurs aurait tenté de frapper son rival avec un de ces poteaux.

Finalement, la victoire a été accordée à Berto par décision unanime, mais quand vous verrez le combat à RDS, vous aurez peut-être un mauvais goût dans la gorge. Surtout qu'un des juges a accordé un score de 116-111 à Berto pendant que les deux autres optaient pour des pointages de 114-113. Mais passons...

Le 17 janvier, à Hollywood en Floride, c'est la Panterra, Edison Miranda, un ami intime de Jean Pascal, qui s'est moqué de son rival, Manuel Esparza, en lui passant le K.-O. en trois rounds.

La Panterra s'est écrié après la rencontre qu'il était prêt à affronter n'importe qui et qu'il était sur le chemin du retour. Mais pour votre information, le type qu'il a assommé en trois rounds présentait une fiche de 20-8-1 avec 5 K.-O. Ce n'est pas une histoire pour écrire à sa mère.

Message à Jean Pascal : veux-tu lui fermer la margoulette une fois pour toutes à cette Panterra?

Samedi soir, à Los Angeles, le vieux Shane Mosley tentera de conquérir la couronne WBA des mi-moyens, mais à moins d'un miracle, il devrait être éliminé par nul autre que l'homme au mouvement perpétuel, Antonio Margarito.

Si Margarito est parvenu à vaincre Miguel Angel Cotto à l'usure, imaginez ce qu'il devrait être capable de faire avec un vieux routier de 37 ans qui commence à montrer des signes d'usure. À moins que Mosley ait demandé à son ami Bernard Hopkins de lui donner une pinte de son sang?

La chance va-t-elle lui sourire?

Le boxeur le plus malchanceux au Québec, pour ne pas dire en Amérique du Nord, est certes Herman Ngoudjo. Je n'ai toujours pas digéré son revers de l'été dernier face à l'agrippeur professionnel Paul Malignaggi, pour le championnat IBF des super-légers.

La même chose s'était produite contre Jose Luis Castillo, un an plus tôt à Las Vegas, quand deux des trois juges avaient opté pour Castillo par la marge de 115-113, tandis que l'autre avait préféré Ngoudjo par le même pointage. Un round, un seul round de différence. Et plusieurs amateurs, moi le premier, croyaient vraiment que la Panthère Noire avait gagné ce combat.

Le 30 janvier prochain, dans le théâtre du centre Bell, Ngoudjo affrontera Juan Urango

Un jour, ce sera son tour et je pense que ce jour est arrivé pour Ngoudjo.

Un autre de nos Québécois préférés va se mettre en évidence le 31 janvier, cette fois à Las Vegas. C'est notre champion mondial des mi-moyens de l'UFC, Georges St-Pierre, qui mettra sa couronne à l'enjeu, face au champion des poids légers B.J. Penn.

Il s'agit là d'un deuxième affrontement entre les deux hommes.
Le premier s'était soldé par une victoire par décision de St-Pierre, mais le verdict n'avait pas fait l'unanimité chez les connaisseurs d'arts martiaux mixtes. St-Pierre était sorti de cet affrontement vraiment amoché et cette fois, il a prédit qu'il ferait à Penn la même chose qu'il a réservée à Matt Serra lors du combat revanche.

Connaissant St-Pierre, il est toujours plus dangereux dans les combats revanches et Penn a besoin de bien se tenir. Souvenez-vous de Matt Hughes, le premier à avoir eu le meilleur sur St-Pierre. Dans le combat revanche, la perle de St-Isidore n'avait fait qu'une bouchée du légendaire Hughes. Même chose pour Matt Serra, qu'il a martyrisé pendant deux rounds avant qu'un coup de genou ne mette fin aux hostilités.

Une autre victoire pour Georges. Une victoire qui ne sera pas facile, mais une victoire quand même.

Un nouveau sport

Le 6 février prochain, au studio Mel's, le promoteur Stéphane Patry se lancera dans une autre de ses aventures en présentant le Strikeboxing en grande première avec le dur cogneur Steve Bossé dans un combat à finir contre James « Colossus » Thompson.

J'ai hâte de voir cette sorte de combat d'arts martiaux où les combattants n'ont pas le droit de se battre au sol.

Ça me fait un peu penser aux beaux jours du Kick Boxing avec l'incomparable Jean-Yves Thériault, terrassant tout sur son passage à l'Auditorium de Verdun sous la tutelle du promoteur Réal Massé.

Patry a peut-être frappé le filon d'or en étant le premier à présenter des combats d'arts martiaux où il n'est pas permis de se battre au sol. Remarquez que de plus en plus, dans l'UFC et toutes les autres organisations, on s'affronte plus souvent qu'autrement debout au grand plaisir de la foule, qui la plupart du temps n'hésite pas à crier son désagrément quand les deux pugilistes se retrouvent sur le matelas.

Comme vous le voyez, l'hiver paraîtra un peu moins long si vous êtes un amateur de boxe ou d'arts martiaux.

Sur ce bonne boxe… ou encore bon Strikebox!

P.S. Mes remerciements à Boxeo pour son excellente observation. Je me sens corrigé!