« C’est en septembre… », comme le chantait si bien Gilbert Bécaud, qu’aura enfin lieu l’affrontement tant attendu entre Gennady Golovkin, le Kazakh qui boxe comme un Mexicain et le roi du Cinco de Mayo de 2017, Saul « Canelo » Alvarez. Le duel aura donc lieu le jour de l’Indépendance du Mexique.

Lors du gala de samedi soir, à l’exception de David Lemieux, les autres boxeurs victorieux étaient tous des Latinos.

Après une absence de 18 mois, Lucas Martin Matthysse est revenu plus fort que jamais. Il a battu son rival Emanuel Taylor par TKO au 5e. C’était la première fois que Taylor perdait un combat avant la limite depuis le tout début de sa carrière.

Pour Joseph Diaz, il a continué à garder sa fiche vierge en ayant le meilleur par décision sur Manuel Avila, qui perdait pour la première fois en carrière.

Même blessé, Lemieux va bien

Même s’il n’a pu répéter son exploit de mars dernier contre Curtis Stevens, Lemieux est tout de même parvenu à vaincre Marcos Reyes, mais cette fois, il a dû se rendre jusqu’à la fin du duel de 10 assauts.

Malheureusement, ses chances d’affronter « Canelo » se sont estompées quand il a appris que ce dernier avait accepté de se mesurer à Golovkin en septembre.

Tant mieux, car Lemieux s’est blessé à la main gauche au cours de ce combat contre Reyes et s’il avait fallu qu’une telle blessure survienne contre Alvarez, il n’aurait jamais pu terminer le combat.

Pourtant, si on jette un coup d’œil sur la reprise du premier round, on remarque qu’avec une quarantaine de secondes à faire, Lemieux tente de détendre son bras droit. Il a fait le même geste en deuxième reprise. Y aurait-il blessure à l’épaule ou au coude droit?

La réponse reste à venir.

ContentId(3.1231788):Toute la puissance de Lemieux en un montage!
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Un ralentissement

Un fait demeure, Lemieux a commencé le combat en lion, mais à compter du cinquième round, on constate un ralentissement évident dans son travail. Son adversaire n’était pas tellement de taille, mais il s’est tout de même permis quelques sorties que Lemieux n’a pu contrer défensivement. 

Golovkin - Alvarez : En attente du combat de l'année

Lemieux a quelque peu repris l’avantage, mais il était évident qu’il n’était pas au meilleur de sa forme. Mais dans l’ensemble, il a livré une performance acceptable.

Quant au combat principal de la soirée, les honneurs vont haut la main à « Canelo », qui devient le roi du Cinco de Mayo pour une deuxième année consécutive.

Les preneurs aux livres de Las Vegas avaient vu juste en favorisant Alvarez par la marge de 3 contre 1.

Le père n’en revenait pas

Alvarez n’a fait qu’une bouchée de Julio Cesar Chavez fils, au grand désespoir de son illustre père qui ne cessait de se prendre la tête à deux mains en voyant la performance atroce de son fiston. D’ailleurs, ce dernier, qui avait promis de passer le knock-out à « Canelo » n’a jamais été dans le coup. Et ses compatriotes en grand nombre dans le T-Mobile Arena n’ont pas manqué de le huer vers la fin de la rencontre.

Chavez n’a pas gagné un seul round du combat et les juges ont été unanimes cette fois. 120 contre 108.

Chavez semblait totalement déshydraté dès les premiers instants du duel. Il était évident que sa diète de mille calories par jour et ses courses dans les montagnes du Mexique durant son camp d’entraînement n’ont pas aidé sa cause.

C’est comme si Alvarez avait voulu le punir pour s’être réchauffé dans son vestiaire pendant l’hymne national mexicain. Il l’a frappé à volonté avec des combinaisons spectaculaires, mais en aucun temps, il a blessé sérieusement le fils de l’immortel de la boxe.

Indigne d’un ex-champion

La performance de Chavez a été tellement lamentable qu’après le cinquième assaut, l’arbitre Kenny Baylis lui a dit dans son coin « Show me something! » Montre-moi ce que tu peux faire.

« Canelo » s’est montré tellement à l’aise pendant le combat qu’il n’a même pas pris la peine de s’asseoir entre les rounds.

Canelo l'emporte sans trop d'opposition

« J’ai dit à mes hommes de coin que je resterais debout tant et aussi longtemps que je le pourrais, de dire Alvarez après sa victoire. Je ne m’assois pas pendant mes séances d’entraînement, or pendant un combat, c’est la même chose. »

La performance de Chavez était si médiocre que par moment, « Canelo » devait se coller sur les câbles et le laisser venir à lui. Puis, il contre-attaquait en appliquant cinq ou six coups contre un ou deux de son rival.

Avec cette performance indigne d’un ex-champion, je doute que l’on revoie Chavez à la télévision. En tout cas, certainement pas à la télévision payante.

Quand on pense que Chavez a touché trois millions de dollars pour sa soirée de travail, c’est assez pour faire lever le cœur de celui qui gagne le salaire minimum.

À partir d’aujourd’hui, il faut donc se mettre en mode « Canelo » c. GGG en septembre prochain. Maintenant qu’on a connu le Cinco de Mayo, on va se préparer pour le Jour de l’Indépendance mexicaine le 16 septembre.

Le plus populaire

On sait que le promoteur Oscar De La Hoya s’est toujours demandé si Golovkin était si bon que cela, pourquoi ne trouvait-il pas plus de preneurs lors de ses combats télévisés? Maintenant que c’est lui qui organise le gala, comment va-t-il s’y prendre pour mousser la publicité?

Lorsque Golovkin est monté sur le ring avec Max Kellerman et Chavez, il a paru beaucoup plus costaud que le Mexicain. En septembre, le combat aura lieu à 160 livres et non pas à 164 comme c’était le cas samedi soir. D’ailleurs, c’était la première fois que le Mexicain se présentait sur le ring à plus de 155 livres.

Contre Chavez, « Canelo » a paru tout de même assez à son aise à 164 livres, mais contre GGG cela pourrait être différent. Golovkin est un puissant cogneur qui est plus grand et plus lourd que « Canelo ».

Un fait demeure. Celui des deux qui remportera la victoire le 16 septembre prochain sera reconnu comme le meilleur poids moyen au monde.

Bonne boxe